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Politique et expérimentation graphiques - Design et Politique du multiple (MA) : Différence entre versions

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Enseignant/Coordination : [[Renaud Huberlant]]
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enseignants/coordination : [[Renaud Huberlant]], [[Johnny Leya]]
  
Intervenant.e.s - séminaire : [[Johnny Leya]], [[Caroline Godart]]
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Cours liés :  
  
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*[[Etude des artefacts (M1) (M2)]],
  
Cours liés : [[Séminaire Politique et expérimentation graphiques]],[[Maryam Kolly]], [[Etudes des artefacts]], [[Pierre-Philippe Duchâtelet]]
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* [[Séminaire Politique et expérimentation graphiques (M1) (M2)]].
  
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Cet atelier pluridisciplinaire de recherche en master interroge les dispositifs médiateurs – objets, environnements et interfaces – qui balisent nos usages et orientent nos pratiques de leurs fonctions. Que nous font faire les livres, les écrans, les ‘devices’, les outils ou encore les espaces construits ? Ils ont en commun d’être des artefacts, des objets techniques ou symboliques façonnés par l’être humain dans l’intention d’élaborer des interactions. Ces artefacts ont toujours une intention pour origine, des usages et des fonctions pour destination, et une forme pour objet. Mais quel en est le sujet ? serait-on en droit de demander. C’est la question qui anime l’atelier et les pratiques qui s’y déploient en interrogeant ce qui lie la position du créateur.ice à celle du spectateur.ice, du lecteur.ice, de l’usager.e. Et, en ce sens, qui interroge de quelle politique participe le design que nous y produisons.
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Lier multiple et politique, c’est, d’une part, refuser le récit dominant du monologue binaire et unilatéral pour permettre l’écoute des dialogues qui se tissent entre des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’agir des multiples, ces objets inanimés de design produits en série.
  
Pratiques et expérimentations graphiques :<br>
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Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations d’agencement, de traduction, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace.
'''DPM'''
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Le master croise les pratiques du design et de l’art à celles, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales.
 
 
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=== pédagogie ===
  
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Design entendu comme dispositif de médiation, entre usages et fonctions : une disposition ou manière d’être au monde et de faire société.
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Quelles relations entretenons-nous avec les objets, outils, constructions, monuments, mobiliers (domestiques ou urbains), livres ou écrans sans prendre en compte les récits qui les originent et les destinations auxquels ils prétendent? Une intention les gouverne qui prétend orienter nos usages et façonner nos existences. Nous nous attachons à nous en émanciper et à proposer des récits et des manières de faire alternatifs.
  
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Apprendre à faire ensemble par la la coconstruction d’un dispositif collectif de médiation.
  
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Déconstruire les récits dominants logés au cœur des objets qui nous gouvernent.
  
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Faire défaire et refaire, étude de cas.
  
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Émettre des hypothèses et les confronter à la vérification par l’expérimentation, la mise en relation,
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l’agencement et l’agentivité au travers d’un dispositif (tous termes définis et pratiqués en atelier).
  
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<big>'''DESIGN ET POLITIQUE DU MULTIPLE'''</big>
 
 
Cet atelier pluridisciplinaire de recherche en master à l’Erg interroge les dispositifs médiateurs – objets, environnements et interfaces – qui balisent nos ''usages'' et orientent nos pratiques de leurs ''fonctions''. Que nous font faire les livres, les écrans, les ‘devices’, les outils ou encore les espaces construits ? Ils ont en commun d’être des artefacts, des objets techniques ou symboliques façonnés par l’être humain dans l’intention d’élaborer des interactions. Ces artefacts ont toujours une intention pour origine, des usages et des fonctions pour destination, et une forme pour objet. ''Mais quel en est le sujet ?'' serait-on en droit de demander. C’est la question qui anime l’atelier et les pratiques qui s’y déploient en interrogeant ce qui lie la position du créateur.ice à celle du spectateur.ice, du lecteur.ice, de l’usager.e. Et, en ce sens, qui interroge de quelle politique participe le design que nous y produisons.
 
 
Lier multiple et politique, c’est, d’une part, refuser le récit dominant du monologue binaire et unilatéral pour permettre l’écoute des dialogues qui se tissent entre des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’''agir'' des multiples, ces objets ''inanimés'' de design produits en série.
 
 
Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations d’agencement, de traduction, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace.
 
 
Le master croise les pratiques du design et de l’art à celles, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales.
 
 
'''Pédagogie'''<br>
 
 
L’enseignement est basé sur la recherche collective (Master 1) au profit d’un projet personnel (Master 2) soutenu par un Mémoire de fin d’études.<br>
 
L’enseignement est basé sur la recherche collective (Master 1) au profit d’un projet personnel (Master 2) soutenu par un Mémoire de fin d’études.<br>
 
La dynamique de l’atelier repose sur un découpage pédagogique en séquences, variant de une à plusieurs semaines, ponctuées par des remises régulières.
 
La dynamique de l’atelier repose sur un découpage pédagogique en séquences, variant de une à plusieurs semaines, ponctuées par des remises régulières.
 
Cette dynamique est partagée entre des cours collectifs et des suivis individuels.
 
Cette dynamique est partagée entre des cours collectifs et des suivis individuels.
  
'''Évaluation'''<br>
+
Le jury de fin d’études, composé exclusivement de membres externes à l’erg, fait l’objet d’une scénographie collective, élaborée en commun tout au long de l’année terminale.
L’évaluation du cours est continue, elle porte autant sur la participation que sur la remise des projets et leur qualité, et ce tout au long de l’année.  
 
  
'''Jury interne de Master 1'''<br>
+
===archives 2021-2022===
Le jury de première année de master est composé pour l’essentiel d’enseignant.e.s internes à l’Erg renforcé d’une personne externe. Ce jury a pour but, outre de valider le projet personnel envisagé par l’étudiant.e en master 2, de l’enrichir, analyses et références à l’appui.
 
  
'''Jury externe de Master 2'''<br>
+
Pratiques et expérimentations graphiques :<br>
Le jury de fin d’études, composé exclusivement de membres externes à l’Erg, fait l’objet d’une scénographie collective, élaborée en commun tout au long de l’année terminale.
+
'''DPM'''<br>
 
 
 
 
 
 
'''Bibliographie'''<br>
 
En français<br>
 
. Samuel Beckett, ''Le dépeupleur'', Ed. Minuit, 1970<br>
 
. Giorgio Agamben, ''Qu’est-ce-qu’un dispositif'', Ed. Rivages, 2014<br>
 
. Pierre-Damien Huyghe, ''Numérique, La tentation du service'', Ed. B42, 2022<br>
 
. Camille Bosqué, ''Open Design, Fabrication numérique et mouvement Maker'', Ed. B42, 2021<br>
 
. Nicolas Nova, ''Smartphones, une enquête anthropologique'', Ed. Metis Presses, 2020<br>
 
. Catherine de Smet, ''Pour une critique du design graphique'', Ed. B42, 2020<br>
 
. Norman Potter, ''Qu’est-ce qu’un designer : objets, lieux, messages'', Ed. B42, 2018<br>
 
. Pierre-Damien Huyghe, ''Contre-temps. De la recherche et de ses enjeux : arts, architecture, design'', Ed. B42, 2017<br>
 
. S. Delecourt, K. Schneller, V. Theodoropoulou, ''Le chercheur et ses doubles'', Ed. B42, 2015
 
 
 
. Michael Jakob, ''La fausse montagne, histoire d’une forme symbolique'', Ed. Metis Presses, 2021<br>
 
. Frederic Jameson, ''Archéologies du futur'', Ed. Les Prairies Ordinaires, 2021<br>
 
. Hal Foster, ''Design & Crime'', Ed. Les Prairies Ordinaires, 2019<br>
 
. Stuart Hall, ''Identités et cultures. politiques des cultural studies'', (3e éd., édition établie par Cervulle M., traduit par Jacquet C.) Paris, Ed. Amsterdam, 2017<br>
 
. Rem Koolhaas, ''New York délire, un manifeste rétroactif pour Manhattan'', Ed. Parenthèses, 2002, réed. 2015
 
  
. Fabien Pillet, ''Multiculturalisme et littérature, mises en récit de la diversité ethnoculturelle'', Ed. Metis Presses, 2021<br>
+
<gallery>
. Paul Gilroy, ''Mélancolie postcoloniale'', Ed. B42, 2020<br>
+
Jury1.jpg |Jury 2022
. Ailton Krenak, ''Idées pour retarder la fin du monde'', Ed. Dehors, 2020<br>
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. Stuart Hall, ''Race, Ethnicité, Nation, le triangle fatal'', Ed. Amsterdam, 2019<br>
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. Eduoardo Vivieros de Castro, ''Politique des multiplicités'', Ed. Dehors, 2019<br>
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Jury4.jpg |Jury 2022
. James C. Scott, ''La domination et les arts de la résistance, fragments du discours subalterne'', Ed. Amsterdam, 2009, réed. 2019<br>
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. Tristan Garcia, ''Nous'', Ed. Figures/Grasset, 2016
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Jury20.jpg |Jury 2022
 +
</gallery><br>
  
. Connel, Hagège, Vuattoux, ''Masculinités, enjeux sociaux de l’hégémonie'', Ed. Amsterdam, 2022<br>
 
. Audre Lorde, ''Sister Outside'', Ed. Mamamelis, réed. 2021<br>
 
. Sam Bourcier, ''Queeer Zones, la trilogie'', Ed. Amsterdam, 2021<br>
 
. David Graeber et David Wengrow, ''Au commencement était… Une nouvelle histoire de l'humanité'', Ed. Les liens qui libèrent, 2021<br>
 
. Donna J. Haraway, ''Vivre avec le trouble (Staying with the Trouble)'', Ed. Des mondes à faire, 2020<br>
 
  
  
En anglais<br>
 
. ''Graphic Design Is (...) Not Innocent'', Ed. Valiz, 2022 (à paraître)<br>
 
. Chris Lee, ''Immutable: Designing History'', Ed. Onomatopee, 2022 (à paraître)<br>
 
. J. Fezer & Studio Experimentelles Design, C. Banz, ''(How) do we (want to) work (together) (as (socially engaged) designers (students and neighbors)) (in neoliberal times)?, Public Design Support, 2016–2021'', Ed. Sternberg Press, 2021<br>
 
. ''The Auto-Ethnographic Turn in Design'', Ed. Valiz, 2021<br>
 
. Alexandra Midal, ''Design by accident, for a new history of design'', Ed. Sternberg Press, 2019<br>
 
. Graphic Design in the Post-Digital Age, ''A survey of practices fuelled by creative coding'', Ed. Onomatopee, 2021<br>
 
. Elizabeth Grosz, ''Chaos, Territory, Art. Deleuze and the Framing of the Earth'', Ed. Columbia University Press, 2020<br>
 
. Elizabeth Grosz, ''Architecture from the Outside. Essays on Virtual and Real Space'', Ed. MIT Press, 2001
 
  
  
 
[[Catégorie:M1]]
 
[[Catégorie:M1]]
 
[[Catégorie:M2]]
 
[[Catégorie:M2]]
[[Catégorie:Ateliers pluridisciplinaires (MA)]]
+
[[catégorie:Ateliers pluridisciplinaires]]

Version actuelle datée du 27 mars 2024 à 14:13

enseignants/coordination : Renaud Huberlant, Johnny Leya

Cours liés :

Cet atelier pluridisciplinaire de recherche en master interroge les dispositifs médiateurs – objets, environnements et interfaces – qui balisent nos usages et orientent nos pratiques de leurs fonctions. Que nous font faire les livres, les écrans, les ‘devices’, les outils ou encore les espaces construits ? Ils ont en commun d’être des artefacts, des objets techniques ou symboliques façonnés par l’être humain dans l’intention d’élaborer des interactions. Ces artefacts ont toujours une intention pour origine, des usages et des fonctions pour destination, et une forme pour objet. Mais quel en est le sujet ? serait-on en droit de demander. C’est la question qui anime l’atelier et les pratiques qui s’y déploient en interrogeant ce qui lie la position du créateur.ice à celle du spectateur.ice, du lecteur.ice, de l’usager.e. Et, en ce sens, qui interroge de quelle politique participe le design que nous y produisons. Lier multiple et politique, c’est, d’une part, refuser le récit dominant du monologue binaire et unilatéral pour permettre l’écoute des dialogues qui se tissent entre des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’agir des multiples, ces objets inanimés de design produits en série.

Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations d’agencement, de traduction, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace. Le master croise les pratiques du design et de l’art à celles, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales.

pédagogie

Design entendu comme dispositif de médiation, entre usages et fonctions : une disposition ou manière d’être au monde et de faire société. Quelles relations entretenons-nous avec les objets, outils, constructions, monuments, mobiliers (domestiques ou urbains), livres ou écrans sans prendre en compte les récits qui les originent et les destinations auxquels ils prétendent? Une intention les gouverne qui prétend orienter nos usages et façonner nos existences. Nous nous attachons à nous en émanciper et à proposer des récits et des manières de faire alternatifs.

Apprendre à faire ensemble par la la coconstruction d’un dispositif collectif de médiation.

Déconstruire les récits dominants logés au cœur des objets qui nous gouvernent.

Faire défaire et refaire, étude de cas.

Émettre des hypothèses et les confronter à la vérification par l’expérimentation, la mise en relation, l’agencement et l’agentivité au travers d’un dispositif (tous termes définis et pratiqués en atelier).

L’enseignement est basé sur la recherche collective (Master 1) au profit d’un projet personnel (Master 2) soutenu par un Mémoire de fin d’études.
La dynamique de l’atelier repose sur un découpage pédagogique en séquences, variant de une à plusieurs semaines, ponctuées par des remises régulières. Cette dynamique est partagée entre des cours collectifs et des suivis individuels.

Le jury de fin d’études, composé exclusivement de membres externes à l’erg, fait l’objet d’une scénographie collective, élaborée en commun tout au long de l’année terminale.

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Pratiques et expérimentations graphiques :
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