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Histoire et actualité des arts / Médias (B2) : Différence entre versions

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{{English|Art History and Actuality / Media (B2)}}
 
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===Quadrimestre 1===
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Enseignante : [[Isabel Burr Raty]]
 
 
Enseignante : [[Elodie Mugrevya]]
 
 
 
''« Commençons par la fin du monde, pourquoi pas ? Finissons-en et passons à des choses plus intéressantes »''
 
  
Cette phrase ouvrant la série de science-fiction La Terre Fracturée par l’auteure N.K Jemisin, contraint ses lecteur·rice·s à complexifier la temporalité traditionnelle début → milieu → fin ou encore celle du passé → présent → futur. C’est également l’invitation de ce cours : se pencher sur des pratiques questionnant, contrant la notion de temporalité linéaire [1] et les imaginations de progrès [2]  souvent affiliées. Cela va se faire par le biais de la création collective d’un almanach de pratiques ayant recours à différentes formes de futurismes [3] en tant que modes de résistance – ceci à travers des formes        discursives, filmiques, sonores, plastiques et plus encore. Ce cours va s’intéresser aux propositions artistiques tentant de complexifier et multiplier les temporalités en tant qu’acte de résistance contrel’Histoire unique, souvent violente et trop inéluctable. Cet ouvrage collectif va passer par le visionnage, la discussion, l’étude autour d’éléments présentés par chacun..e durant les cours. Au fil des contributions, le cours dépistera les liens entre les pratiques présentées et les mouvements et concepts adhérents à différentes formes de résistances (spatio)temporelles.
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Ce cours offre un voyage dans les pratiques artistiques ancestrales et contemporaines qui se réapproprient la notion de technologie, en créant leurs propres technologies ou approches technologiques. Visant à proposer des relations et des affiliations moins anthropocentriques avec la matière et le plus qu'humain, et questionnant les binômes objet/sujet, culture/nature, corps/esprit.
  
[1] Fait référence à la conception de l’histoire et de ses évènements sur une ligne horizontale, poussant ainsi vers une simplification sous forme d’histoire unique en suite logique d’événements. Sa meilleure représentation en        est la ligne du temps, apprise et normalisée par l’école pour la plupart d’entre nous.
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D'une part, le cours visite des exemples de technologies cérémonielles des cultures indigènes d'Amérique latine et de Polynésie, qui ont été adaptées par des groupes minoritaires qui vivent dans un état de résistance contre l'exploitation des territoires qu'ils habitent. Comme la communauté Rapa Nui de l'île de Pâques, le peuple Mapuche du Chili et la communauté Zapatiste du Mexique. Dont les habitudes rituelles deviennent des pratiques artistiques quotidiennes exclues de la production artistique officielle.
  
[2] La notion de progrès présente un mouvement du passé au présent et vers le futur comme d’un mouvement vers le toujours plus positif. Ainsi, le présent ne peut qu’être meilleur que le passé et le futur sera meilleur que le        présent. Nourrie par des logiques capitalistes, la notion de progrès efface les dynamiques par lesquelles d’innombrables existences (humaines et non humaines) furent/sont/serons écrasées au profit d’une poignée seulement de bénéficiaires.
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D'autre part, nous visiterons les notions de résistance et de
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décolonisation dans les œuvres d'artistes éco-féministes, éco-sex féministes, cyber-techno-féministes, xéno-féministes qui développent des œuvres d'art de nouveaux médias et post-médias. Des œuvres qui incluent des matériaux organiques et inorganiques et qui se situent dans le changement climatique actuel, le capitalocène, ainsi que dans le post-Anthropocène et le post-naturel.
  
[3] Ce cours explore une notion de futurisme ne se limitant pas au mouvement temporal du présent vers le futur mais plutôt des mouvements temporaux complexes, aux couches multiples et sens multidimensionnels.
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De plus, nous examinerons le contenus du cours à partir d’ une perspective post-humaine pour nous familiariser avec la  « agency » et l'esthétique multi-espèces, et les ontologies de la matière et des matériaux. En rencontrant des concepts sélectionnés d'auteurs comme Karen Barad, Brian Masumi, Rosi Braidotti, entre autres.
  
===Quadrimestre 2===
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====Objectifs====
  
Enseignante : [[Isabel Burr Raty]]
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- L’introduction à l'histoire de l'art des nouveaux et post médias, en mettant l'accent sur les pratiques artistiques qui utilisent ou recréent la technologie afin de se la réapproprier.
  
Cette partie de l'année propose un cours qui est
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- Ouvrir l'imagination autour des potentiels créatifs de la technologie et élargir les notions de matière au-delà des paradigmes de l'interaction classique.
d'abord un voyage historique vers des exemples de technologies artistiques de cultures indigènes, qui ont été
 
adaptées par des groupes minoritaires qui vivent dans un état de résistance, et qui sont exclus de la production
 
artistique "officielle" comme: la communauté Rapa Nui à L’île de Pâques, le peuple Mapuche au Chili, la
 
communauté Zapatiste au Mexique.
 
De la compréhension de la «technologie de l'art» développée dans le «combat pour la survie», nous visiterons la
 
notion de «résistance» dans les pratiques artistiques au cœur des mouvements impliqués dans les nouveaux
 
médias, tels que: l’art hybride, l’art numérique, l’art mécatronique, l’art xénoféministe, le bio-art, l’art éco-féministe
 
qui développent leurs propres technologies, ou approches technologiques, visant à réfléchir sur: l'agentivité non
 
humaines, les ontologies de la matière et des matériaux, l'esthétique multispécies, le post-humanisme,
 
l'anthropocène et le changement climatique, entre autres.
 
  
'''Objectifs'''
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- Les étudiant·e·s apprendront à réfléchir sur le développement de leurs propres pratiques.
  
- L’introduction à l'histoire de l'art des nouveaux médias en mettant l'accent sur les pratiques artistiques qui
 
utilisent ou recréent la technologie afin de se la réapproprier.
 
  
- Ouvrir l'imagination autour des potentiels créatifs de la technologie et élargir les notions de matière au-delà
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====Modes et critères d'évaluation====
des paradigmes de l'interaction classique.
 
  
- Dans ce cours, les étudiant·e·s apprendront à réfléchir sur le développement de leurs propres pratiques.
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- Examen créatif ou examen écrit
'''
 
Modes & critères d’évaluation du travail des étudiant·e·s'''
 
  
Examen oral avec essai écrit.
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====Méthode d'enseignement====
  
'''Méthode d’enseignement'''
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- Partage audiovisuel de supports pédagogiques
  
Recherche individuelle
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- Débat de classe
  
Dynamique de groupe, présentations et lectures
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- Recherche individuelle
  
Visites d'expositions et spectacles
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- Présentations de groupe et dynamique de lectures de groupe
  
Invité.e.s sous réserve
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- Visites d'expositions et de spectacles
  
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- Invité.es
 
[[catégorie:Cours théoriques]]
 
[[catégorie:Cours théoriques]]
  
 
[[catégorie:B2]]
 
[[catégorie:B2]]

Version actuelle datée du 6 septembre 2023 à 14:56

Enseignante : Isabel Burr Raty

Ce cours offre un voyage dans les pratiques artistiques ancestrales et contemporaines qui se réapproprient la notion de technologie, en créant leurs propres technologies ou approches technologiques. Visant à proposer des relations et des affiliations moins anthropocentriques avec la matière et le plus qu'humain, et questionnant les binômes objet/sujet, culture/nature, corps/esprit.

D'une part, le cours visite des exemples de technologies cérémonielles des cultures indigènes d'Amérique latine et de Polynésie, qui ont été adaptées par des groupes minoritaires qui vivent dans un état de résistance contre l'exploitation des territoires qu'ils habitent. Comme la communauté Rapa Nui de l'île de Pâques, le peuple Mapuche du Chili et la communauté Zapatiste du Mexique. Dont les habitudes rituelles deviennent des pratiques artistiques quotidiennes exclues de la production artistique officielle.

D'autre part, nous visiterons les notions de résistance et de décolonisation dans les œuvres d'artistes éco-féministes, éco-sex féministes, cyber-techno-féministes, xéno-féministes qui développent des œuvres d'art de nouveaux médias et post-médias. Des œuvres qui incluent des matériaux organiques et inorganiques et qui se situent dans le changement climatique actuel, le capitalocène, ainsi que dans le post-Anthropocène et le post-naturel.

De plus, nous examinerons le contenus du cours à partir d’ une perspective post-humaine pour nous familiariser avec la « agency » et l'esthétique multi-espèces, et les ontologies de la matière et des matériaux. En rencontrant des concepts sélectionnés d'auteurs comme Karen Barad, Brian Masumi, Rosi Braidotti, entre autres.

Objectifs

- L’introduction à l'histoire de l'art des nouveaux et post médias, en mettant l'accent sur les pratiques artistiques qui utilisent ou recréent la technologie afin de se la réapproprier.

- Ouvrir l'imagination autour des potentiels créatifs de la technologie et élargir les notions de matière au-delà des paradigmes de l'interaction classique.

- Les étudiant·e·s apprendront à réfléchir sur le développement de leurs propres pratiques.


Modes et critères d'évaluation

- Examen créatif ou examen écrit

Méthode d'enseignement

- Partage audiovisuel de supports pédagogiques

- Débat de classe

- Recherche individuelle

- Présentations de groupe et dynamique de lectures de groupe

- Visites d'expositions et de spectacles

- Invité.es