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Histoire et actualité des arts / Médias (B2) : Différence entre versions

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Enseignante : [[Elodie Mugrevya]]
 
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''« Commençons par la fin du monde, pourquoi pas ? Finissons-en et passons à des choses plus intéressantes »''
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Cette phrase ouvrant la série de science-fiction La Terre Fracturée par l’auteure N.K Jemisin, contraint ses lecteur·rice·s à complexifier la temporalité traditionnelle début → milieu → fin ou encore celle du passé → présent → futur. C’est également l’invitation de ce cours : se pencher sur des pratiques questionnant, contrant la notion de temporalité linéaire [1] et les imaginations de progrès [2]  souvent affiliées. Cela va se faire par le biais de la création collective d’un almanach de pratiques ayant recours à différentes formes de futurismes [3] en tant que modes de résistance – ceci à travers des formes        discursives, filmiques, sonores, plastiques et plus encore. Ce cours va s’intéresser aux propositions artistiques tentant de complexifier et multiplier les temporalités en tant qu’acte de résistance contrel’Histoire unique, souvent violente et trop inéluctable. Cet ouvrage collectif va passer par le visionnage, la discussion, l’étude autour d’éléments présentés par chacun..e durant les cours. Au fil des contributions, le cours dépistera les liens entre les pratiques présentées et les mouvements et concepts adhérents à différentes formes de résistances (spatio)temporelles.
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[1] Fait référence à la conception de l’histoire et de ses évènements sur une ligne horizontale, poussant ainsi vers une simplification sous forme d’histoire unique en suite logique d’événements. Sa meilleure représentation en        est la ligne du temps, apprise et normalisée par l’école pour la plupart d’entre nous.
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[2] La notion de progrès présente un mouvement du passé au présent et vers le futur comme d’un mouvement vers le toujours plus positif. Ainsi, le présent ne peut qu’être meilleur que le passé et le futur sera meilleur que le        présent. Nourrie par des logiques capitalistes, la notion de progrès efface les dynamiques par lesquelles d’innombrables existences (humaines et non humaines) furent/sont/serons écrasées au profit d’une poignée seulement de bénéficiaires.
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[3] Ce cours explore une notion de futurisme ne se limitant pas au mouvement temporal du présent vers le futur mais plutôt des mouvements temporaux complexes, aux couches multiples et sens multidimensionnels.
  
 
===Quadrimestre 2===
 
===Quadrimestre 2===

Version du 13 septembre 2022 à 16:25

Quadrimestre 1

Enseignante : Elodie Mugrevya

« Commençons par la fin du monde, pourquoi pas ? Finissons-en et passons à des choses plus intéressantes »

Cette phrase ouvrant la série de science-fiction La Terre Fracturée par l’auteure N.K Jemisin, contraint ses lecteur·rice·s à complexifier la temporalité traditionnelle début → milieu → fin ou encore celle du passé → présent → futur. C’est également l’invitation de ce cours : se pencher sur des pratiques questionnant, contrant la notion de temporalité linéaire [1] et les imaginations de progrès [2] souvent affiliées. Cela va se faire par le biais de la création collective d’un almanach de pratiques ayant recours à différentes formes de futurismes [3] en tant que modes de résistance – ceci à travers des formes discursives, filmiques, sonores, plastiques et plus encore. Ce cours va s’intéresser aux propositions artistiques tentant de complexifier et multiplier les temporalités en tant qu’acte de résistance contrel’Histoire unique, souvent violente et trop inéluctable. Cet ouvrage collectif va passer par le visionnage, la discussion, l’étude autour d’éléments présentés par chacun..e durant les cours. Au fil des contributions, le cours dépistera les liens entre les pratiques présentées et les mouvements et concepts adhérents à différentes formes de résistances (spatio)temporelles.

[1] Fait référence à la conception de l’histoire et de ses évènements sur une ligne horizontale, poussant ainsi vers une simplification sous forme d’histoire unique en suite logique d’événements. Sa meilleure représentation en est la ligne du temps, apprise et normalisée par l’école pour la plupart d’entre nous.

[2] La notion de progrès présente un mouvement du passé au présent et vers le futur comme d’un mouvement vers le toujours plus positif. Ainsi, le présent ne peut qu’être meilleur que le passé et le futur sera meilleur que le présent. Nourrie par des logiques capitalistes, la notion de progrès efface les dynamiques par lesquelles d’innombrables existences (humaines et non humaines) furent/sont/serons écrasées au profit d’une poignée seulement de bénéficiaires.

[3] Ce cours explore une notion de futurisme ne se limitant pas au mouvement temporal du présent vers le futur mais plutôt des mouvements temporaux complexes, aux couches multiples et sens multidimensionnels.

Quadrimestre 2

Enseignante : Isabel Burr Raty

Cette partie de l'année propose un cours qui est d'abord un voyage historique vers des exemples de technologies artistiques de cultures indigènes, qui ont été adaptées par des groupes minoritaires qui vivent dans un état de résistance, et qui sont exclus de la production artistique "officielle" comme: la communauté Rapa Nui à L’île de Pâques, le peuple Mapuche au Chili, la communauté Zapatiste au Mexique. De la compréhension de la «technologie de l'art» développée dans le «combat pour la survie», nous visiterons la notion de «résistance» dans les pratiques artistiques au cœur des mouvements impliqués dans les nouveaux médias, tels que: l’art hybride, l’art numérique, l’art mécatronique, l’art xénoféministe, le bio-art, l’art éco-féministe qui développent leurs propres technologies, ou approches technologiques, visant à réfléchir sur: l'agentivité non humaines, les ontologies de la matière et des matériaux, l'esthétique multispécies, le post-humanisme, l'anthropocène et le changement climatique, entre autres.

Objectifs

- L’introduction à l'histoire de l'art des nouveaux médias en mettant l'accent sur les pratiques artistiques qui utilisent ou recréent la technologie afin de se la réapproprier.

- Ouvrir l'imagination autour des potentiels créatifs de la technologie et élargir les notions de matière au-delà des paradigmes de l'interaction classique.

- Dans ce cours, les étudiant·e·s apprendront à réfléchir sur le développement de leurs propres pratiques.

Modes & critères d’évaluation du travail des étudiant·e·s

Examen oral avec essai écrit.

Méthode d’enseignement

Recherche individuelle

Dynamique de groupe, présentations et lectures

Visites d'expositions et spectacles

Invité.e.s sous réserve