MISSSOURI, Cover, 2016
De erg
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Publiée | 2016/09/01 |
MISSSOURI, Cover, 2016
50°49'19.50N 4°21'25.53E galerie de l'erg
Vernissage : jeudi 8 septembre 2016, de 17h00 à 19h00
Exposition visible 24h/24 du 9 au 11 septembre, durant Brussels Gallery Weekend
MISSSOURI est un projet au long cours qui consiste à créer une sorte de super école, impermanente, immature, toujours en train de se faire. C’est une organisation basée sur des échanges avec diverses écoles et centres d’arts en Europe.
L’idée est de travailler des formes collectives de productions, de la conversation de bistrot au long métrage hollywoodien, de la sculpture de rond-point à la promenade en forêt, en privilégiant des notions telles que l’improvisation, l’indécision, l’indétermination, les formes de vies comme formes d’arts comprenant en cela le goût, l’économie subjective ou l’espace commun. Des espaces de vies et d’échanges. Des rencontres, des fêtes, des expositions qui durent 10 minutes, d’autres qui n’existent pas. On invente des cours. On organise une documentation, l’éducation, la géographie, les zombies, la jungle, les westerns, les collège-movie, les souterrains, le vin, les ampoules fluorescentes, le motocross, tout et surtout, tout, tout, sans aucun avis d’exhaustivité, ni d’objectivité. On raconte cette compilation de choses vécues et pensées, on en fait le récit, on l’augmente. On le déplace. On le rejoue. On en fait des chansons. On fait le décor des chansons et on imagine la tournée qui va avec. Une conversation. Un feu. Un hôtel. Une scène … des espaces habités et programmés en tant qu’école, réalisés autant physiquement et vécus que réalisés comme on réalise l’intrigue d’un film. Toute la préparation à ces réalisations étant déjà, bien sûr, le projet. Une sorte de « socialisme » expérimental qui raconte qu’il est en train de se faire, un matérialisme spéculatif qui tirerait son expérience hors de deux notions essentielles : paysage et communauté.
Réfléchissant autant les productions de savoirs que les productions matérielles, les moments de vie et les expériences fluides que le partage d’objets, MISSSOURI peut être signature de projets autant que fiction d’un espace social impermanent, une marque, un bout de terrain, quelque chose. La proposition de MISSSOURI est de produire des expos, des films, des voyages, des livres, etc, en s’appuyant sur le travail à travers un cours. Un cours comme on le dirait d’un cours d’eau ou du cours de la vie ou des choses ou ce genre de trucs.
MISSSOURI tire indirectement son nom du géographe et anarchiste Elisée Reclus (1830-1905), faisant allusion à ses descriptions de paysages (La Bavière, les Pyrénées, la Nouvelle Orléans, le Mississippi, etc…) qui confondent formes géographiques, géologie, espaces sociaux et comportements humains. En décrivant le delta du Mississippi, notamment, il décrira son dégoût devant le racisme anti indien et l’esclavage des noirs. Il a travaillé pour divers guides, participé à la Commune, fuit dans les Pyrénées puis aux Etats-Unis. Son oeuvre est encyclopédique et il finira sa vie à Bruxelles en montant une université libre, aujourd’hui attachée à l’ULB.
MISSSOURI, Cover, 2016 est la seconde exposition de ce projet après « Agenda » qui a eu lieu au centre d’art Chapelle Jeanne d’Arc à Thouars, Fr, en février dernier, à l’invitation de Sophie Brossais, co-produit par le Confort Moderne de Poitiers et qui réunissait des étudiants et anciens étudiants de l'erg, des Beaux-Arts de Paris, sous la direction de Julien Sirjacq, des étudiants d’Angoulême, de Munich, de Bordeaux ou de Nice, de l’artiste Béatrice Delcorde (productrice, monteuse) ainsi que la participation de Jill Gasparina (écrivain, curatrice, professeur à la HEAD), d’Emilie Pitoiset (artiste, enseignante aux Beaux-Arts de Toulouse) Yann Chevallier (curateur, dj, directeur du Confort Moderne) et de Raphaël Pirenne (professeur à l’erg, co-directeur de SIC, curateur, historien). Cover est une proposition éditoriale qui vise à réaliser la couverture du premier numéro de Misssouri, publication dont la sortie est prévue pour décembre 2016. Une exposition en forme de narration expéditive, inspirée de ces couvertures qui racontent, qui sont, déjà, l’intrigue.
Cette exposition sera visible 24h/24 à la galerie de l’erg, 87 rue du page, 1050 Bruxelles, les 9, 10 et 11 septembre durant le Brussels Gallery Weekend (http://brusselsgalleryweekend.com). Le vernissage aura lieu le 8 septembre de 17h à 19h.
Organisation et renseignements complémentaires :
David Evrard : evrardavid@yahoo.fr