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Geert Goiris : Rencontre à l’erg

De erg

Actualités
Publiée 2017/04/16
Mercredi 26 avril 2017 à 10h00, local 0P02
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Geert Goiris
Rencontre à l'erg
26.04.2017 - 10:00
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Intervention/Présentation du travail de Geert Goiris

Présentation publique dans le cadre du cours de photographie de Gilbert Fastenaekens.
 
Geert Goiris (°1971) éprouve un véritable intérêt à capturer ces instants et ces lieux où notre conception de la réalité devient incertaine. Ces images nous présentent un monde étrangement familier, étonnamment réel mais empreint d’un imaginaire insondable. Souvent, il place sa caméra dans des endroits reculés ou tente de capturer de surprenants phénomènes météorologiques. Cependant, même lorsqu’il ne s’éloigne pas de chez lui, il est toujours à la recherche de l’inconnu au sein même du connu. L’effet étrange, mystérieux produit par ces images, cependant, ne peut pas entièrement être expliqué par son intérêt pour les sujets originaux ; il résulte tout autant de la manière dont il utilise l’appareil photographique. Il utilise principalement un appareil grand format pourvu d’un film spécial (orthochromatique, aérien ou infrarouge). Son moment favori pour la prise de vue est le crépuscule, quand la pénombre s’installe et la lumière faiblit. Sa méthode de travail repose sur un mélange de préparation et de chance : l’appareil grand format demande une manipulation minutieuse, mais lors d’expositions en pose longue tout peut se produire et la manière dont le film transforme le sujet en image reste quelque peu imprévisible. L’appareil n’est en aucun cas un simple canal à travers lequel, nous, humains, pouvons nous connecter visuellement au monde qui nous entoure, mais un outil permettant d’explorer la différence entre notre « expérience » de ce monde et la « vision » de celui-ci tel qu’il est réellement. Conjointement avec Jean Baudrillard, Goiris semble comprendre que l’appareil est du côté du monde, et nous donne un aperçu de ce à quoi il ressemble dénué de toute projection ou interférence humaine. La photographie nous présente le monde comme un corps étranger. Là, le sublime émane non pas de la terrifiante grandeur du lieu ou du désastre imminent que l’on a l’impression de pouvoir déceler au sein du paysage paisible. Il est le résultat du sentiment prononcé d’exclusion, de mise à l’écart de toute connexion raisonnable au monde.
Steven Humblet

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