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Alain géronneZ – Bruxelles-Paris - la modernité - erg galerie - 14-19.11.2022

De erg

Actualités
Publiée 2022-11-05
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Alain géronneZ plus que jamais # 4

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English version below

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Bruxelles-Paris, la modernité

erg galerie

Rue du page, 87

B-1050 Bruxelles

Vernissage le lundi 14 novembre, de 18h à 21h.

Exposition ouverte du 15 au 19 novembre, de 14h à 18h.

Projection tous les jours à 17h de Bruxelles, la modernité.

Réactivation le 17 novembre à partir de 18h de Paris-Bastille, la modernité en jeu. Avec, comme joueuses et joueurs : Michel Assenmaker, Olivier Foulon, Pierre Leguillon, Valérie Mannaerts, Laurence Rassel, Michela Sacchetto, Dirk Snauwaert, Clara Thomine.

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Une des premières œuvres qu’Alain géronneZ présenta en 1988 suite à la dissolution de 50/04 - groupe d’artistes qui l’avait amené à travailler « caméra à la main » en tant qu’« artiste de terrain »- était intitulée Bruxelles, la modernité.

Cette performance s'était tenue dans l’Hôtel Wolfers d’Herman Daled. Il s'agissait de demander à une dizaine de « personnalités du milieu artistique bruxellois », qu’Alain connaissait personnellement, une sélection d’œuvres qu’ils considéraient comme emblématiques de la modernité.

Les images avaient été reproduites en diapositives pour être projetées et confrontées, côte à côte ou « dos-à-dos ». Le but n’était pas uniquement de constituer un portrait en creux de ladite « modernité ». Il était également, comme il l’écrivait, de réaliser « un autoportrait de ma culture, c’est-à-dire d’un pan de moi-même ».

Tout un programme est ici présent, caractérisé autant par une culture du retrait que de la radicalité: définir l’identité d’une pratique individuelle par un décentrement du sujet et de ses choix. En d’autres termes aussi : laisser aux autres la possibilité de définir l’autre ; la constellation des images, autant par affinité que par adversité, formant en creux le portrait d’Alain géronneZ. Telle était l’hypothèse qu’il faisait, et avec laquelle il venait pour s’exposer en tant qu’artiste.

Invité à Paris, à la Galerie Claire Burrus, deux années plus tard, il reprit ce principe sous la forme d’un jeu dont les règles avaient été rédigées par des écrivains publics sur base de propositions soumises par lui-même. Les images de la modernité proposées par des acteurs du monde de l’art parisien (Ghislaine Hussenot, Catherine Millet, Thierry de Duve, Jean-Michel Foray, Bertrand Lavier, Bernard Marcadé, Jean-Hubert Martin, Hector Obalk, Daniel Soutif) étaient devenues cartes à jouer.

Dans Paris-Bastille, la modernité en jeu, la confrontation et l’adversité faisaient place au jeu, à la polémique, et à l’interprétation. Les participants recevaient comme consigne de déposer leurs images en relation aux choix des autres, chacune des décisions prises étant soumises à question. Au final, la table ronde constituait une sorte de portrait de groupe de la modernité, réalisé dans une dynamique d’échange exposée, discutée, débattue et dont Alain avait pris en charge l’arbitrage.

L'exposition présentée à erg galerie s'attelle à montrer et à réactiver les différents projets autour de la modernité réalisés par Alain géronneZ, entre Bruxelles et Paris, au risque de la dissolution de la modernité elle-même.

Cet opus fait suite à Share Alain, les œuvres du premier cercle (Mise en doute, février 2022), Éditions, variations (Gevaert Éditions, septembre et octobre 2022), et d'un troisième tenu à K9 (octobre 2022).

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Bruxelles-Paris, la modernité

Erg Gallery

Rue du page, 87

B-1050 Brussels

Opening on Monday 14 November, from 6 to 9 pm.

Exhibition open from 15 to 19 November, from 2 to 6 pm.

Screening every day at 5pm of Bruxelles, la modernité.

Reactivation of Paris-Bastille, la modernité en jeu on 17 November from 6pm. With the following players: Michel Assenmaker, Olivier Foulon, Pierre Leguillon, Valérie Mannaerts, Laurence Rassel, Michela Sacchetto, Dirk Snauwaert, Clara Thomine.

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One of the first works Alain géronneZ presented in 1988 following the dissolution of 50/04 - a collective of artists who had led him to work “camera in hand” as a “field artist” - was entitled Bruxelles, la modernité.

This performance was held in Herman Daled's Hotel Wolfers. The idea was to ask a dozen “personalities from the Brussels art scene”, whom Alain knew personally, for a selection of works that they considered emblematic of modernity.

The images were reproduced as slides to be projected, side by side or “back to back”. The aim was not only to create a portrait of the so-called “modernity”. It was also, as he wrote, to make "a self-portrait of my culture, that is to say of a part of myself".

There is a kind of manifesto here, characterised as much by a culture of withdrawal as by radicality: defining the identity of an individual practice by decentring the subject and his choices. In other words: to leave to others the possibility of defining the other; the constellation of images, as much by affinity as by adversity, forming in hollow the portrait of Alain géronneZ. This was the hypothesis he made, and with which he came to exhibit himself as an artist.

Invited two years later, to the Claire Burrus Gallery in Paris, he took up this principle in the form of a game whose rules had been drafted by public writers on the basis of his own proposals. The images of modernity proposed by actors of the Parisian art world (Ghislaine Hussenot, Catherine Millet, Thierry de Duve, Jean-Michel Foray, Bertrand Lavier, Bernard Marcadé, Jean-Hubert Martin, Hector Obalk, Daniel Soutif) became playing cards.

Confrontation and adversity gave way to play, polemic and interpretation. The participants were instructed to place their images in relation to the choices of the others, each taken decision being subject to question. In the end, the round table constituted a sort of group portrait of modernity, produced in a dynamic of exchange exposed, discussed and debated, with Alain in charge of arbitration.

The present exhibition at erg gallery sets out to show and reactivate the various projects around modernity carried out by Alain géronneZ between Brussels and Paris, at the risk of dissolving modernity itself.

This opus follows Share Alain, les œuvres du premier cercle (Mise en doute, February 2022), Éditions, variations (Gevaert Éditions, September and October 2022), and a third one held at K9 (October 2022).

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