"Narration" pratiques du récit
De erg
Enseignant·e·s : Romane Armand, Joanna Lorho, Nicolas Wouters
projet pédagogique
L'Atelier Pluridisciplinaire (AP) est un lieu d'expérimentation, de découverte et d'ouverture de sa singularité artistique. Celle-ci passe par une déstabilisation vis-à-vis des zones de confort de l'étudiant·e, que ce soit en termes techniques comme en termes de narration. Cette idée de narration prend donc une place plus importante et motrice que dans des cursus où elle découle d'une production plastique et se retrouve présente mais sans doute plus secondaire.
La spécificité de l'AP est de permettre aux étudiant.e.s d’aborder des sujets transversaux qui ne soient pas directement liés à un médium. Iels y mènent des réflexions, y posent des gestes qui traversent, concernent et nourrissent plusieurs pratiques. L’atelier croise également ces pratiques par la cohabitations d'étudiant·e·s inscrit·e·s dans les différentes orientations. Nous y réfléchissons ensemble au fait de produire du récit, en pratique mais aussi en lien avec la théorie et le bagage culturel que nous construisons et partageons collectivement.
objectifs pédagogiques
L’AP Narration de bac 2 fait le pont entre le BAC 1 et le BAC 3. Il accompagne une progression vers l'autonomie et la réalisation de travaux au long cours. Il procède d’une ouverture sur soi et sur l'extérieur, pour apprendre à se situer et à positionner une pratique en fonction du monde extérieur et de la perception que chacun.e en a. La notion d'engagement, de positionnement vis-à-vis du monde de ses codes dominants et de ses marges y sont centrales. L’apprentissage est progressif, allant de projets courts vers un projet plus long. Notre approche pluridisciplinaire voit l’étudiant.e naviguer entre différentes pratiques artistiques, entre l'animation, la vidéo, la photographie, la performance, la bd/l'illustration et le son grâce au profil polyvalent des enseignant.e.s. Nous insistons également à ce que les pratiques des étudiant.e.s soient en lien avec l’actualité des arts et des différentes disciplines artistiques. De nombreuses références sont partagées, en plus de conférences et de sorties organisées régulièrement, et la curiosité de toustes est une nécessité. Nous assumons le fait de travailler avec une "théorie" de la dramaturgie, nous la partageons, nous la détournons, nous la critiquons. En résonnance avec ce qui est proposé en BAC1, nous pensons qu'il est bon de reconnaître qu'il y a des constantes, des récurrences dans les récits, que ces récurences sont situées et que pour pouvoir travailler de manière émancipée, il faut en avoir connaissance, avoir conscience de certaines mécaniques.
pratiques pédagogiques
La relation pédagogique est au centre de l'atelier : nous souhaitons voir les travaux émerger en relation avec nous et les autres étudiant.e.s, voir le processus prendre forme semaine après semaine. Le cadre y est clair et lisible et ajusté collectivement lors de discussions en groupe. Nous insistons sur la présence au cours (présences prises à chaque séance) et sur la régularité ainsi que sur l’activité de tous les membres du groupe.
Les séances voient s’alterner des moments collectifs de mise au travail, de discussions, des « accrochages » réguliers, des moments de présentation à un public ainsi que des rendez-vous obligatoires, individuels ou en petits groupes.
Afin que les évaluations soient objectives et concertées, nous distribuons aux étudiant.e.s une cible dont les critères ont été déterminés et validés collectivement (certains critères ne sont pas négociables) ces critères sont censés évoluer tout le quadri (comme des curseurs) et fixer le cadre de l'atelier. Lors des évaluations nous comparons nos cibles avec celles des étudiant·e·s : dans un monde idéal nous avons à peu près le même dessin (c'est relativement le cas !). La moyenne de ces différentes cibles (celle de l'étudiant·e, les nôtres) produit une note sur 20. Nous voulons être transparent·e·s sur ce que nous cherchons à mener avec elleux dans l'atelier et nous souhaitons qu'iels soient totalement responsables de ce qu'iels produisent et des effets que cela aura sur leurs évaluations. Nous cherchons une relation au maximum constructive pour elleux : une relation de transparence, de respect et de confiance. Et le moins d'arbitraire possible.