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Sciences humaines et sociales / Pratiques somatiques et care (B3) : Différence entre versions

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{{English|Anthropology / Somatic practices and care}}
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Dans nos sociétés occidentales contemporaines, les pratiques qui relient corps et soin sont
 
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(rendus) organiques et la mise en scène collective d'êtres, telles que des plantes, des chants,
 
(rendus) organiques et la mise en scène collective d'êtres, telles que des plantes, des chants,
 
des esprits, des montagnes ou encore des pharmacopées vivantes. Autrement dit, comment
 
des esprits, des montagnes ou encore des pharmacopées vivantes. Autrement dit, comment
ce qu’on entend en Occident comme des pratiques artistiques peut-il devenir un savoirfaire,
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ce qu’on entend en Occident comme des pratiques artistiques peut-il devenir un savoir-faire,
 
une écologie du corps, qui prend soin et fait autrement corps social, politique et
 
une écologie du corps, qui prend soin et fait autrement corps social, politique et
 
affectif ? Comment les vulnérabilités des corps individuels, collectifs et écologiques se
 
affectif ? Comment les vulnérabilités des corps individuels, collectifs et écologiques se

Version du 31 mai 2023 à 16:11


Dans nos sociétés occidentales contemporaines, les pratiques qui relient corps et soin sont imbriquées dans des visions très spécifiques de ce que peut un corps et de comment il peut être « traité ». Qu’il soit dans le champ socio-politique, médical, artistique, économique ou encore écologique, le corps est souvent pensé à partir de cadres étatiques, individualistes et objectivants.

Ce cours propose d’explorer une vision élargie du corps et du soin à partir de comment le « faire-corps » et le « faire-soin » se jouent entre humains et non-humains dans des pratiques traditionnelles non-occidentales. Il interrogera l’imbrication de « l’art de prendre soin » avec la production d’artefacts à valeur pragmatique, l’utilisation d’outils (rendus) organiques et la mise en scène collective d'êtres, telles que des plantes, des chants, des esprits, des montagnes ou encore des pharmacopées vivantes. Autrement dit, comment ce qu’on entend en Occident comme des pratiques artistiques peut-il devenir un savoir-faire, une écologie du corps, qui prend soin et fait autrement corps social, politique et affectif ? Comment les vulnérabilités des corps individuels, collectifs et écologiques se rejoignent-elles dans la défense d’arts en lutte ? Des expériences issues de pratiques de terrain autour du soin permettront d'arpenter des théories provenant de la philosophie du care et de l’anthropologie du corps, en mettant l’accent sur les perspectives féministes et décoloniales.