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Actualités culturelles / Actualité et lecture de l’art / Politiques de l'exposition (M1) : Différence entre versions

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Enseignante : [[Michela Sacchetto]]
 
Enseignante : [[Michela Sacchetto]]
  
résumé des contenus :
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Le cours approche et questionne les enjeux culturels - esthétiques et socioculturels des modes de présentation et d'exposition en art. Il propose de situer les présupposés culturels émanant de différentes pratiques d'exposition dans une perspective historique et théorique, et de pointer avec les étudiant·e·s des zones de porosité qui se situent entre faire de l'art et l’exposer, le montrer, le démontrer, le faire circuler.
  
Le cours propose d'articuler des outils historiques et théoriques pour analyser et questionner le principe moderne d'exposition des arts. Il sera question de situer dans une perspective historique et théoriques les présupposées culturels émanant de différentes pratiques d'exposition, de questionner des zones de porosités entrefaire de l'art et exposer de l'art, de convoquer des expériences dépassant les impératifs de la programmation et de la mise en scène et de la mise en espace propre aux expositions et encore d'interroger les pratiques de reconstitution et de réanimation d'expositions passées saisies comme objet ou comme discours historique.  
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Le cours sollicite au départ les approches développées par des auteur·e·s et artistes s'étant attelé·e·s à décortiquer l'exposition d'un point de vue historique, critique ou spéculatif, parmi lesquels Julie Ault et Group Material, Tony Bennett, Claire Bishop, AA Bronson et Peggy Gale, Judy Chicago et Miriam Shapiro,  Elitza Dulguerova, Patricia Falguières, Reesa Greenberg, Miwon Kwon, Brian O'Doherty, Peter Osborne, Rémy Parcollet, Mary Anne Staniszewski et Dorothea von Hantelmann.  
  
Au premier quadrimestre nous allons principalement aborder des expositions singulières dans leur inscription au sein d'un discours historique et culturel, en privilégiant les nombreuses pratiques et discours périphériques aux institutions. Au deuxième quadrimestre nous essayerons de dégager des paradigmes spécifiques qui pourrons nous accompagner dans une compréhension des enjeux du « faire exposition » de l'art et du « faire art » de l'exposition. Parmi ces paradigmes : l'usage et le façonnage des dispositifs d'exposition (socle, vitrine, cadre, mur, table, reproduction, page web etc...) ; le rapport espace-temps introduit par l'expérience de l'exposition (la durée, le parcours, les sections, les continuités et les discontinuités chronologiques etc...) ; la production d'un milieu collectif et sociale par effet d'exposition (la production de connaissance, la configuration de la mémoire et de la culture, la représentation de communautés temporaires artistiques et sociales etc...) ; la mise en oeuvre d'apparats de médiation (le plan, le cartel, le carton d'invitation, la visite guidée etc...).
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Il se configure par la suite sur une modalité séminaire, autour des dispositifs que les étudiant.e.s engagent ou souhaitent engager pour présenter leurs recherches, leurs œuvres ou leurs processus. Afin de penser la notion de dispositif, le cours propose de prendre appui sur les réflexions élaborées par Giorgio Agamben, Jacques Derrida, Judith Butler, Hito Steyerl, Frank Leibovici et Véronique Servais.
  
 
méthode :
 
 
Comme matière de travail, suivant le statut couramment éphémère des expositions, nous nous adresserons aux « pièces détachées » de celles-ci : les visuels d'exposition, les vidéos d'exposition, les visites virtuelles, le ou les catalogues, les outils de médiation, les plans et les protocoles / instructions de montage des oeuvres, les discours des artistes et des institutions, les retours du public et de la presse etc... Nous allons suivre le procédé de problématiser systématiquement ces "pièces détachés" et d'interroger par là leur pouvoir de nous renvoyer à cet objet absent qui est l'exposition et de nous amener à imaginer ses avenirs.
 
 
Des invitations à des artistes, des théoriciens et des praticiens de l'exposition sont envisagées, en fonction des centres d’intérêt des étudiant·e·s et du déroulement du cours et des choses.
 
 
L'évaluation se fera d'une part sur le mode d'une épreuve écrite au premier quadrimestre et d'un travail d'écriture collective et fictionnelle d'une ou de plusieurs « pièce détachée » d'exposition au deuxième quadrimestre.
 
 
Cours obligatoire pour tous les Masters:
 
[[Pratique de l’art - outils critiques, arts et contexte simultanés (MA)]], [[Récits et expérimentation - Narration spéculative (MA)]], [[Pratiques artistiques et complexité scientifique (MA)]] et [[Design et Politique du multiple (MA)]].
 
  
  
 
[[catégorie:M1]]
 
[[catégorie:M1]]
 
[[catégorie:Cours théoriques]]
 
[[catégorie:Cours théoriques]]

Version actuelle datée du 1 juin 2023 à 12:38

Enseignante : Michela Sacchetto

Le cours approche et questionne les enjeux culturels - esthétiques et socioculturels des modes de présentation et d'exposition en art. Il propose de situer les présupposés culturels émanant de différentes pratiques d'exposition dans une perspective historique et théorique, et de pointer avec les étudiant·e·s des zones de porosité qui se situent entre faire de l'art et l’exposer, le montrer, le démontrer, le faire circuler.

Le cours sollicite au départ les approches développées par des auteur·e·s et artistes s'étant attelé·e·s à décortiquer l'exposition d'un point de vue historique, critique ou spéculatif, parmi lesquels Julie Ault et Group Material, Tony Bennett, Claire Bishop, AA Bronson et Peggy Gale, Judy Chicago et Miriam Shapiro, Elitza Dulguerova, Patricia Falguières, Reesa Greenberg, Miwon Kwon, Brian O'Doherty, Peter Osborne, Rémy Parcollet, Mary Anne Staniszewski et Dorothea von Hantelmann.

Il se configure par la suite sur une modalité séminaire, autour des dispositifs que les étudiant.e.s engagent ou souhaitent engager pour présenter leurs recherches, leurs œuvres ou leurs processus. Afin de penser la notion de dispositif, le cours propose de prendre appui sur les réflexions élaborées par Giorgio Agamben, Jacques Derrida, Judith Butler, Hito Steyerl, Frank Leibovici et Véronique Servais.