Son / Expérimentation par la pratique (B2)

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Enseignante : Sylvie Bouteiller

Axes de travail

- saisir une tension élémentaire, un rapport de grands écarts entre vie et art, entre un agent atmosphérique et un artefact du sonore, entre les icônes du quotidien, leur degré d’automation et le potentiel de matériaux inhabituels, leur marge d’indétermination.

- réfléchir aux statuts, aux atouts conceptuels et communicationnels donnés par les médiations du sonore.

- s’emparer de l’affordance au geste technique et en dégager un cadre opératoire individuel et singulier comme langage artistique radical.

- revisiter l’histoire de la construction des dispositifs expérimentaux de la science et de l’art.

- pratiquer l’ écoute attentive des propriétés superficielles ou de surface et d’interface du sol, les interactions physiques dans l’environnement.

- interroger des méthodes de traduction de l’expérience de perception liées à des représentations microscopique et macroscopique du temps.

Prendre conscience de la vie et des sons qui coexistent avec l’humain en dehors de l’environnement musical communément admis. C’est se mettre à l’écoute de points différentiés, «  le point gris » pour P.Klee. Pratiquer l’écoute, un art de l’activation, un art qui comme celui des chimistes a besoin d’un apprentissage, un temps de recherche in situ, d’exploration, d’observation de manières de procéder qu’aucune proposition générale n’a le pouvoir d’anticiper.

Des perspectives du son et de l’écoute : une pensée du vivant, de l’hétérogénéité, de l’immédiateté, de l’agir poétique du sonore comme langage radical.

L’art de l’immanence radicale , c’est la capacité pour chacun de conférer à une situation à laquelle le groupe est occupé, la force de l’obliger à penser, c’est à dire la capacité à ne pas se soumettre dans cette situation à des généralités toutes faites, mais de se saisir du pouvoir de sentir et de penser les métamorphoses. C’est participer à l’émergence d’un groupe devenu capable de s’identifier lui-même et d’exprimer ses intérêts sur un mode qui le constitue.

Un apprenant qui cherche comment tient une situation et comment elle peut être transformée, crée un trajet d’apprentissage nourri par les tentatives de transformation que suscite cette situation. C’est dans la création d’un rapport que se traduira la production d’outils propres à permettre au groupe d’articuler ce qu’il vit ou subit.

supports de cours

- apport historique depuis le Dadaïsme jusqu’à l’art sonore actuel, poésie, vidéo, concerts, films d’art et documentaires pour la compréhension d’un démarche radicale

- apport d’archives sonores en ethnomusicologie et paleo-acoustique

- théoriques sur le son, la physique, la science en relation avec la matière vue en cours, un apport historique de la sociologie des sciences, articles de presse, revues, ouvrages littéraire, philosophique...

Matériel didactique

- matériel audio / électro : microphone à condensateur, micro canon, micro contact, enregistreur, casque, amplificateur de puissance, pré-ampli, composants électroniques…

- matériel scientifique de laboratoire  : béchers, boîtes à pétri, câble, électrique, instruments de mesures des signaux audio/électrique et d’analyse spectrale.

- manuel pour la transmission et de l’usage des outils.

- un agenda des événements culturels, des concerts, expositions…


- une sonothèque partagée sur le cloud de l’erg.


- une communication par mail.