Sciences humaines et sociales / Écologies affectives (M1)
De erg
Révision datée du 22 mai 2023 à 13:16 par Sammy (discussion | contributions) (Sammy a déplacé la page Sciences humaines et sociales - écologies affectives (M1) vers Sciences humaines et sociales / Écologies affectives (M1))
Enseignante : Fleur Courtois
Sous l’intitulé « Ecologies affectives », ce cours explore quelques textes clefs de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle issus des sciences environnementales, de l’écoféminisme, de l’éthologie et de la biologie. Qualifier une écologie comme « affective » signale une manière de se situer obliquement par rapport aux catégories scientifiques habituelles, et cela pourrait en faire ricaner certains. En 2012, Carla Hustak et Natasha Myers ont titré une étude sur les rapports sensuels entre plantes et insectes « Involutionary Momentum: Affective Ecologies and the Sciences of Plant/Insect Encounters[1] ». Alors que le darwinisme est devenu une référence pour légitimer la grande marche du Progrès qu'on appelle « l'évolution », les deux chercheuses ont enquêté sur la manière dont Darwin s'est laissé subjuguer et dompter par les orchidées… Et si l’évolution faisait place à des récits d’involution ?
Ce cours sera entre autres peuplé par les histoires de : Carla Hustak, Natasha Myers, Donna Haraway, Deborah Bird Rose, Val Plumwood, Isabelle Stengers, Ilya Prigogine, Starhawk, Maria Puig de la Bellacasa, Lynn Margulis, Dorion Sagan, Eva Hayward, Bruno Latour, Thelma Rowell, Anna Tsing, Vinciane Despret, Karen Barad, David Abram, Nastassja Martin, Eduardo Kohn, Deborah Gordon, etc.
________________________________
[1] Carla Hustak et Natasha Myers, « Involutionary Momentum: Affective Ecologies and the Sciences of Plant/Insect Encounters », differences, 23, n°3, 2012, p. 74–118. Cette étude a été traduite sous le titre : Le ravissement de Darwin. Le langage des plantes, La Découverte, coll. « Les empêcheurs de penser en rond », Paris, 2020.