Actions

Re*enacting Memories Of Struggles

De erg

Révision datée du 6 mars 2019 à 14:22 par Sammy (discussion | contributions) (Page créée avec « Stratégies de re-enactement dans le cinéma. Proposition de Maxime Jean-Baptiste et Elli Vassalou Dans l’article Anti Retro des Cahiers du Cinema, Serge Toubiana... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Stratégies de re-enactement dans le cinéma.

Proposition de Maxime Jean-Baptiste et Elli Vassalou

Dans l’article Anti Retro des Cahiers du Cinema, Serge Toubiana et Pascal Bonitzer s’entretiennent avec Michel Foucault au sujet du lien entre cinéma et mémoire populaire. Ils évoquent la manière dont le cinéma est utilisé afin de créer un récit dominant qui recouvre ceux mineurs:

‘Cette fausse archéologie de l’histoire, il fallait la dénoncer dans toutes ses implications et tous ses effets. Il faut lui opposer une archéologie véritable, cette mémoire populaire des luttes (de toutes les formes de luttes) qui jamais n’a vraiment pu parler - qui n’a jamais eu le pouvoir de le faire - et qu’il faut raviver contre les forces qui, sans cesse, s’acharnent à l’étouffer, à la faire taire une fois pour toutes.’ Peut-on re-enacter l’Histoire et ses multiples récits de manière critique afin de proposer une contre-narration qui nous est propre a travers le médium du cinéma ? Elli et Maxime travaillent actuellement sur un événement historique qui se déroula en Guyane Française entre 1928 et 1931, appelé ‘Le procès des Insurgés de Cayenne’. Cette affaire inclut dans son déroulement la radicalisation des Guyanais, le meurtre du leader politique Jean Galmot, une émeute s’étant déroulé a Cayenne (Guyane Française) et un long procès dans la ville de Nantes (France). Cet incident affecta l’histoire des territoires d’Outre-Mers et fut jusqu’à présent utilisé en France afin de perpétuer une image idéalisée d’un républicanisme basé sur un universalisme. Utilisant comme matériel le film d’aventure français ‘Jean Galmot aventurier’ (1990) par Alain Maline, et les témoignages des protagonistes du procès trouvées dans les Archives Départementales de la Loire Atlantique, les étudiants accompagnés des artistes, sont invités à reconstruire ce récit en re-enactant, re-écrivant, performant et filmant leur propre perspective sur l’histoire. Le workshop se déroulera à la fois en français et en anglais.

Maxime Jean-Baptiste est un cinéaste et Elli Vassalou est une artiste multi-media, performeuse, chercheuse et activiste. Ils sont tous deux intéressés par des méthodologies décoloniales afin d’appréhender le cinéma et l’histoire.

Dates : du 25 au 29 mars

Lieu : 1P10

Inscription : maxime.jean.baptiste@erg.be