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Pensé depuis les politiques du soin (politics of care) et les efforts féministes ou queer pour une tendresse radicale (radical tenderness), ce workshop voudrait ouvrir à ses participant.e.s un espace performatif pour identifier, mettre en partage et dissoudre les limites systémiques qui s'imposent à leur émancipation en tant que travailleu.r.euse.s du monde de l’Art. En s'inspirant des pratiques développées par le féminisme-sorcière (Starhawk, Federici, etc) ou celles des militantismes éco-sexuel (Annie Sprinkle & Beth Stephens, Dance for Plants, etc), en observant les stratégies utilisées par les artistes lgbtqiea+, en apprenant des moyens inter-individuels utilisés au quotidien par les travailleu.r.se.s du sexe, en détournant, en subvertissant et en jouant avec nos assignations de genre ou de rôle social (reclaim), on imaginerait des formes de performances-soin, d’actions guérisseuses, de transformation de l’autre par le don de soi. Lors de ce grand potlatch sans objets, on pourrait confirmer l'idée d'un art médiateur entre problème individuel et problème politique (cf. Monique Wittig) tout en s’interrogeant sur les rôles possibles des pratiques artistiques dans les révolutions à venir.  
 
Pensé depuis les politiques du soin (politics of care) et les efforts féministes ou queer pour une tendresse radicale (radical tenderness), ce workshop voudrait ouvrir à ses participant.e.s un espace performatif pour identifier, mettre en partage et dissoudre les limites systémiques qui s'imposent à leur émancipation en tant que travailleu.r.euse.s du monde de l’Art. En s'inspirant des pratiques développées par le féminisme-sorcière (Starhawk, Federici, etc) ou celles des militantismes éco-sexuel (Annie Sprinkle & Beth Stephens, Dance for Plants, etc), en observant les stratégies utilisées par les artistes lgbtqiea+, en apprenant des moyens inter-individuels utilisés au quotidien par les travailleu.r.se.s du sexe, en détournant, en subvertissant et en jouant avec nos assignations de genre ou de rôle social (reclaim), on imaginerait des formes de performances-soin, d’actions guérisseuses, de transformation de l’autre par le don de soi. Lors de ce grand potlatch sans objets, on pourrait confirmer l'idée d'un art médiateur entre problème individuel et problème politique (cf. Monique Wittig) tout en s’interrogeant sur les rôles possibles des pratiques artistiques dans les révolutions à venir.  
 
Hésitant entre révolution esthétique, généalogie formaliste ou lois de marchés, les scènes artistiques contemporaines en occident peinent en effet à rendre possible les idéaux politiques et les transformations critiques promis.es par les révolutions post-dada.
 
Hésitant entre révolution esthétique, généalogie formaliste ou lois de marchés, les scènes artistiques contemporaines en occident peinent en effet à rendre possible les idéaux politiques et les transformations critiques promis.es par les révolutions post-dada.

Version du 24 octobre 2019 à 13:06

WORKSHOP / mercredi 20 novembre, 10h-18h

18 étudiant·e·s max

Pensé depuis les politiques du soin (politics of care) et les efforts féministes ou queer pour une tendresse radicale (radical tenderness), ce workshop voudrait ouvrir à ses participant.e.s un espace performatif pour identifier, mettre en partage et dissoudre les limites systémiques qui s'imposent à leur émancipation en tant que travailleu.r.euse.s du monde de l’Art. En s'inspirant des pratiques développées par le féminisme-sorcière (Starhawk, Federici, etc) ou celles des militantismes éco-sexuel (Annie Sprinkle & Beth Stephens, Dance for Plants, etc), en observant les stratégies utilisées par les artistes lgbtqiea+, en apprenant des moyens inter-individuels utilisés au quotidien par les travailleu.r.se.s du sexe, en détournant, en subvertissant et en jouant avec nos assignations de genre ou de rôle social (reclaim), on imaginerait des formes de performances-soin, d’actions guérisseuses, de transformation de l’autre par le don de soi. Lors de ce grand potlatch sans objets, on pourrait confirmer l'idée d'un art médiateur entre problème individuel et problème politique (cf. Monique Wittig) tout en s’interrogeant sur les rôles possibles des pratiques artistiques dans les révolutions à venir. Hésitant entre révolution esthétique, généalogie formaliste ou lois de marchés, les scènes artistiques contemporaines en occident peinent en effet à rendre possible les idéaux politiques et les transformations critiques promis.es par les révolutions post-dada. Elles sont comme médusées par les fantômes normatifs (et pourquoi pas sexistes, racistes, classistes, xénophobes, phallocentrées, etc) des cultures desquelles elles sont issues.  Ainsi, elles perpétuent malgré elles des idéologies souvent plus discriminantes qu’émancipatrices.

Pour leurs act.eu.r.ice.s, y naviguer relève d'efforts, comme une forme de travail invisible rarement identifié et non-rémunéré, pareils aux tâches imposées aux femmes dans les domaines de l'éducation, de l'accompagnement sexuel ou des tâches ménagères. Ce workshop se voit donc comme un temps collectif pour en comprendre les raisons et en chercher, ensemble et par l'action, le geste ou le rituel, les alternatives, les subversions et les utopies.