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A ses débuts, le label réalisait des pochettes pour des 33T, leur format 30x30 cm offrait aux artistes une surface d’expression intéressante. On retient parmi d’autres le travail réalisé par Alain Geronnez pour le disque «Bellenorgel», un enregistrement d’une machine aléatoire. Pour l’illustrer, Geronnez réalise une pochette elle aussi aléatoire, un tirage limité à 300 exemplaires où chaque pochette est tirée par l’artiste en sérigraphie. Toutes des œuvres uniques. | A ses débuts, le label réalisait des pochettes pour des 33T, leur format 30x30 cm offrait aux artistes une surface d’expression intéressante. On retient parmi d’autres le travail réalisé par Alain Geronnez pour le disque «Bellenorgel», un enregistrement d’une machine aléatoire. Pour l’illustrer, Geronnez réalise une pochette elle aussi aléatoire, un tirage limité à 300 exemplaires où chaque pochette est tirée par l’artiste en sérigraphie. Toutes des œuvres uniques. | ||
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Version actuelle datée du 24 septembre 2019 à 11:42
Actualités | |
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Publiée | 2018/09/10 |
40 pochettes - 40 musiciens - 40 plasticiens / du 25.09 au 12.10.2018 / Erg Galerie
Pour célébrer ses 40 ans, Igloo Records a sélectionné 40 pochettes d’album réalisées par des artistes plasticiens. Depuis toujours, le label implique des artistes plasticiens et artistes graphistes dans la réalisation de ses pochettes d’album, une démarche importante pour un label qui place l’expression artistique au centre. A ses débuts, le label réalisait des pochettes pour des 33T, leur format 30x30 cm offrait aux artistes une surface d’expression intéressante. On retient parmi d’autres le travail réalisé par Alain Geronnez pour le disque «Bellenorgel», un enregistrement d’une machine aléatoire. Pour l’illustrer, Geronnez réalise une pochette elle aussi aléatoire, un tirage limité à 300 exemplaires où chaque pochette est tirée par l’artiste en sérigraphie. Toutes des œuvres uniques.
Une autre pochette célèbre est celle réalisée pour l’enregistrement du poète verbophoniste Arthur Petronio. Ici aussi, il s’agit d’une pochette artisanale, chaque exemplaire composé de cartons, papiers kraft, photocopies diverses, sérigraphie, étant patiemment réalisé à la main unité par unité.
Certaines pochettes introduisent des gadgets comme, dans chaque exemplaire du disque d’André Stordeur illustré d’une photographie de Jean-Louis Godefroid, l’introduction d’une coton-tige.
D’autres disques comprendront, outre des feuilles explicatives, des oeuvres d’art (les tirages de tête numérotés d’Henri Chopin et de nouveau d’Arthur Petronio, offraient à l’acheteur une oeuvre originale, dactylopoème pour l’un, gouache pour l’autre).
L’évolution du label, tant au niveau de la distribution et que du support sonore, marque un tournant dans la réalisation des pochettes qui impliquera le travail de graphisme assuré dans un premier temps par Joël Van Audenhaege et Sandra Corbisier. Cette approche graphique n’était cependant pas incompatible avec la présence d’artistes plasticiens (peintre, photographe, graveur) dont l’oeuvre était doréavant mise en page graphiquement. On songe aux apports de Claude Panier, de Michel Thus, de Gabriel Lefebvre, de Jean-Louis Lejeune, d’André Stas et de bien d’autres encore.
L’arrivée du CD va restreindre l’espace d’expression: une fois les textes d’infos et de présentation mis en page, il ne reste que quelques centimètres carré pour l’iilustration. Le choix des oeuvres évoluera, avec pour conséquence de moins nombreuses créations originales au profit d’oeuvres déjà réalisées. Quelques belles exceptions toutefois comme le travail réalisé par Andrej Wisniewsky pour le disque « Harmonies du soir » de Charles Loos et Arnould Massart. Une oeuvre originale, réfléchie et réalisée suite à l’écoute des compositions. Dans d’autres cas, surtout en photographie, des oeuvres originales seront commandées: on songe aux portraits réalisés par André Goldberg, mais aussi aux gravures de Jean-Claude Salemi.
Toutefois la plupart des interactions réalisées se feront au départ d’oeuvres préexistantes choisies par l’artiste plasticien pour le projet musical proposé. C’est notamment le cas de Pierre Cordier pour l’album de Philip Catherine « Oscar », d’André Lambotte pour l’album « Anfass » des musiciens Alain
Pierre, Steve Houben, Hichem Badrani et Fawzi Chekili ; de Philippe Geluck pour le premier album de Combo Belge, d’André Jasinski ; de Mohamed Kacimi ; de Serge Lhoir ; de Claude Panier ; de Patrick Regout ; de Bob Verschueren ; … Enfin, dernière voie possible dans l’exploration des rapports arts plastiques – pochette, le choix d’ une oeuvre du patrimoine. C’est ainsi que l’on trouve des pochettes avec des oeuvres de Magritte, d’Alechinsky, d’Edouard Hannon pour en citer quelques-unes.
image: Alain GéronneZ merci à Danielle Brognon