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Ecriture / Création textuelle (B1) : Différence entre versions

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Enseignant(s) : [[Antoine Boute]]
 
Enseignant(s) : [[Antoine Boute]]
  
Le cours est axé sur la déconstruction des mécanismes de l’écriture et du travail de la langue. Diverses pratiques d’écritures contemporaines sont abordées par la lecture de textes et par l’exploration du rapport de l’écriture à l’oralité, au corps et à l’image.
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===objectifs et contenu===
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1/ Des pratiques d’écritures plurielles sous forme de situations d’écriture mêleront documents et écriture. Mises en perspective de dispositifs d’écriture d’un point de vue réflexif, théorique et conceptuel. Il s’agit ici du volet « théorique » du cours, qui introduit les exercices pratiques.
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2/ Propositions d’écriture, qui ont pour fonction à la fois d’explorer différentes techniques et modalités d’écriture, mais permettent également d’aiguiser un sens critique et réflexif par rapport aux démarches artistiques personnelles ainsi que d’inciter à dégager des problématiques abstraites par rapport aux questionnements nés des pratiques concrètes. Ces exercices aboutiront à diverses formes éditées.
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3/ Exploration d’autres pratiques du langage, liées principalement à l’oralité. L’organisation de lectures et performances vocales sera l’occasion de ne pas cloisonner la réflexion et la création langagière du côté du texte.
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Élaborer une écriture qui cherche et invente des formes pour une inscription dans le monde qui fait sens, émancipée des formatages mortifères, singulière, pertinente (dans son éventuelle impertinence), engagée, troublée, inquiète, rusée, attentive.
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Explorer pour ce faire diverses formes d'écriture, leurs enjeux, les possibilités qu'elles offrent à la pensée, à l'action, aux interactions, à la sensibilité, aux rapports au monde.
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Affiner une méthodologie du souci, de l'attention, de l'inquiétude lumineuse, un soin porté à la sensibilité imaginative et à l'imagination sensible, en adéquation tendue avec le monde, ses mondes, la délicatesse de toute situation.
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Expérimenter des pratiques créatives de lecture, considérer l'acte de lecture comme pratique performative, développer une « corporalité lectrice » qui explore nos modalités d'attention.
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Opérer une déconstruction heureuse du rapport à l'écriture, tant au niveau formel que sociologique, écologique, politique, poétique, éthique.
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Mener une réflexion expérimentée, mise en acte, à propos de « ce que peut » l'écriture, de ses dispositifs performatifs.
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Écologie des flux de langues, de mondes, de mouvements, de sons, d'oralités : soigner les rythmes et leurs résonances diverses.
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Micro-politiques des failles, des troubles, fragilités, inquiétudes, sensibilités diverses, ou comment les transformer en puissances, via divers dispositifs d'écriture, textuelle et/ou orale.
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Comme références, par exemple les oeuvres de Monique Wittig, Kathy Acker, Nathalie Quintane, Patrick Chamoiseau, Olivier Cadiot, Clarice Lispector, Hélène Bessette, Tim Ingold, Emma Bigé, David Abram, Tarkos, Tania Luhrmann, Charles Stépanoff, Nastassja Martin, Toni Morisson, Hildegarde von Bingen, Pierre Guyotat, Chloé Delaume, Caroline Bergvall, Yves Citton, François Rabelais, Emmanuelle Pireyre, Jack Spicer, Sandra Moussempès, Edouardo Kohn, Olivia Rosenthal, Liliane Giraudon, Jérôme Mauche, Marguerite Duras, Gary Snyder, Christine Aventin, Jody Pou, Charles Pennequin, Walter Benjamin, Ursula K. Leguin, Jean-Christophe Cavallin, Pierre Bayard, Maja Ratkje, Jacques Derrida, Edith Azam, Henri Chopin, Judith Butler, Camille Louis, Bernard Heidsieck, Gertrude Stein.
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Ici quelques extraits des [[textes]] écrits cette année.
 
  
 
[[catégorie:B1]]
 
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[[catégorie:Cours techniques]]
 
[[catégorie:Cours techniques]]

Version actuelle datée du 10 octobre 2023 à 13:01

Enseignant(s) : Antoine Boute

objectifs et contenu

1/ Des pratiques d’écritures plurielles sous forme de situations d’écriture mêleront documents et écriture. Mises en perspective de dispositifs d’écriture d’un point de vue réflexif, théorique et conceptuel. Il s’agit ici du volet « théorique » du cours, qui introduit les exercices pratiques.

2/ Propositions d’écriture, qui ont pour fonction à la fois d’explorer différentes techniques et modalités d’écriture, mais permettent également d’aiguiser un sens critique et réflexif par rapport aux démarches artistiques personnelles ainsi que d’inciter à dégager des problématiques abstraites par rapport aux questionnements nés des pratiques concrètes. Ces exercices aboutiront à diverses formes éditées.

3/ Exploration d’autres pratiques du langage, liées principalement à l’oralité. L’organisation de lectures et performances vocales sera l’occasion de ne pas cloisonner la réflexion et la création langagière du côté du texte.


Élaborer une écriture qui cherche et invente des formes pour une inscription dans le monde qui fait sens, émancipée des formatages mortifères, singulière, pertinente (dans son éventuelle impertinence), engagée, troublée, inquiète, rusée, attentive.

Explorer pour ce faire diverses formes d'écriture, leurs enjeux, les possibilités qu'elles offrent à la pensée, à l'action, aux interactions, à la sensibilité, aux rapports au monde. Affiner une méthodologie du souci, de l'attention, de l'inquiétude lumineuse, un soin porté à la sensibilité imaginative et à l'imagination sensible, en adéquation tendue avec le monde, ses mondes, la délicatesse de toute situation.

Expérimenter des pratiques créatives de lecture, considérer l'acte de lecture comme pratique performative, développer une « corporalité lectrice » qui explore nos modalités d'attention. Opérer une déconstruction heureuse du rapport à l'écriture, tant au niveau formel que sociologique, écologique, politique, poétique, éthique. Mener une réflexion expérimentée, mise en acte, à propos de « ce que peut » l'écriture, de ses dispositifs performatifs.

Écologie des flux de langues, de mondes, de mouvements, de sons, d'oralités : soigner les rythmes et leurs résonances diverses.

Micro-politiques des failles, des troubles, fragilités, inquiétudes, sensibilités diverses, ou comment les transformer en puissances, via divers dispositifs d'écriture, textuelle et/ou orale.

Comme références, par exemple les oeuvres de Monique Wittig, Kathy Acker, Nathalie Quintane, Patrick Chamoiseau, Olivier Cadiot, Clarice Lispector, Hélène Bessette, Tim Ingold, Emma Bigé, David Abram, Tarkos, Tania Luhrmann, Charles Stépanoff, Nastassja Martin, Toni Morisson, Hildegarde von Bingen, Pierre Guyotat, Chloé Delaume, Caroline Bergvall, Yves Citton, François Rabelais, Emmanuelle Pireyre, Jack Spicer, Sandra Moussempès, Edouardo Kohn, Olivia Rosenthal, Liliane Giraudon, Jérôme Mauche, Marguerite Duras, Gary Snyder, Christine Aventin, Jody Pou, Charles Pennequin, Walter Benjamin, Ursula K. Leguin, Jean-Christophe Cavallin, Pierre Bayard, Maja Ratkje, Jacques Derrida, Edith Azam, Henri Chopin, Judith Butler, Camille Louis, Bernard Heidsieck, Gertrude Stein.