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Jérôme Degive : Différence entre versions

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Membre de Pica Pica.
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Jérôme Degive développe depuis 2021 avec Manuel Falcata une pratique artistique en duo, après plus de deux décennies de collaborations sous différentes formes.
http://www.picapica.be/
 
  
Atelier Pica Pica est un collectif de trois artistes liégeois : Boris Magotteaux (1978), Manuel Falcata (1979) et Jérôme Degive (1980). Ils réalisent des œuvres tantôt collectives, tantôt individuelles. Ils travaillent toujours sous leur « nom commun ». Ils parcourent la ville à vélo avec leurs « fixed gear bikes », captant des impressions de ce que Raphael Cruyt de Alice Gallery décrit comme des « accidents esthétiques » comme il y en a tant dans une ville, mais qui échappent généralement au regard. Ces impressions, ils les enregistrent sous la forme de photos qui peuvent constituer la base d’un tableau ou d’une sculpture. Les sculptures peuvent vous faire douter : s’agit-il d’une œuvre d’art en soi, d’une maquette d’un monument ou d’une construction utopique? Ils peignent toujours à la laque (du type utilisé pour peindre un grillage ou un tuyau) sur du bois. Ils travaillent parfois à tour de rôle sur le même tableau, parfois ils peignent chacun de petites planches qu’ils assemblent – ou non – en collages sur un panneau plus grand. De manière similaire, des sculptures et des peintures sont réunies dans l’espace à trois dimensions pour former des installations. C’est cette interaction entre les trois artistes et les diverses disciplines artistiques qui crée une dynamique spécifique et un « pouvoir plastique » collectif.
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Leur travail se construit autour d'un intérêt partagé pour les sciences et leurs dispositifs de représentation — qu'ils soient institutionnels (musées, publications) ou issus de démarches amateurs. Leur approche décloisonne les disciplines : peinture, design, illustration, ergonomie sont intégrés à leur pratique sans hiérarchie ni frontière rigide, dans une logique d'« écologie artistique » nourrie par l'atelier.
  
[[Catégorie:Enseignants|Degive]]
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Le duo met en commun ses recherches sans formater une méthode collective unique. Chacun apporte ses intuitions, ses désirs et ses trouvailles, autour d'objets glanés ou prélevés, qui deviennent supports d'analyse, d'expérimentation ou de transformation — selon des critères souvent subjectifs et mouvants. Ces objets hétérogènes sont choisis pour leur pouvoir évocateur et les questions de sens ou de limite qu'ils soulèvent.
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Leur processus repose sur l'itération : parole, dessin, manipulation de matériaux ou d'images forment une dynamique de récit, sans volonté de linéarité. Les déchets, prototypes ou fragments issus de ces recherches sont réintégrés dans les cycles suivants, de même que des objets du quotidien collectés pour leurs qualités d'usage ou de forme.
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La photographie occupe une place récurrente : elle sert à la fois d'outil de documentation, d'exercice d'observation et de point de départ pour de nouveaux projets. Le travail du duo se caractérise enfin par une attention portée au temps long, au dépôt, à l'imprévu – comme autant de conditions fertiles dans le microcosme de l'atelier.
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[[Catégorie:Enseignant·e·s|Degive]]

Version actuelle datée du 23 octobre 2025 à 16:06

Jérôme Degive développe depuis 2021 avec Manuel Falcata une pratique artistique en duo, après plus de deux décennies de collaborations sous différentes formes.

Leur travail se construit autour d'un intérêt partagé pour les sciences et leurs dispositifs de représentation — qu'ils soient institutionnels (musées, publications) ou issus de démarches amateurs. Leur approche décloisonne les disciplines : peinture, design, illustration, ergonomie sont intégrés à leur pratique sans hiérarchie ni frontière rigide, dans une logique d'« écologie artistique » nourrie par l'atelier.

Le duo met en commun ses recherches sans formater une méthode collective unique. Chacun apporte ses intuitions, ses désirs et ses trouvailles, autour d'objets glanés ou prélevés, qui deviennent supports d'analyse, d'expérimentation ou de transformation — selon des critères souvent subjectifs et mouvants. Ces objets hétérogènes sont choisis pour leur pouvoir évocateur et les questions de sens ou de limite qu'ils soulèvent.

Leur processus repose sur l'itération : parole, dessin, manipulation de matériaux ou d'images forment une dynamique de récit, sans volonté de linéarité. Les déchets, prototypes ou fragments issus de ces recherches sont réintégrés dans les cycles suivants, de même que des objets du quotidien collectés pour leurs qualités d'usage ou de forme.

La photographie occupe une place récurrente : elle sert à la fois d'outil de documentation, d'exercice d'observation et de point de départ pour de nouveaux projets. Le travail du duo se caractérise enfin par une attention portée au temps long, au dépôt, à l'imprévu – comme autant de conditions fertiles dans le microcosme de l'atelier.