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Séminaire 2013 : Narration Spéculative : Différence entre versions

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'''SÉMINAIRE ANNUEL DE L’ERG :
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NARRATION SPÉCULATIVE'''
 
 
 
'''13, 14 et 15 mars 2013 / Halles de Schaerbeek, Bruxelles'''
 
 
 
'''rencontres, conférences, performances et projections'''
 
 
 
Les histoires vont bien au-delà de l’idéologie. En cela réside notre espoir.
 
 
 
Donna Haraway
 
 
 
Le séminaire Narration spéculative propose, en rassemblant une multiplicité de disciplines et d’approches, d’explorer les effets et potentialités de la mise en tension de ces deux termes qui ont partagé une dévalorisation similaire, disqualification dans le champ de l’art contemporain pour l’un, et dans l’histoire de la philosophie pour l’autre. Depuis quelques années, ils ont, dans différents domaines, à la fois esthétiques, philosophiques et politiques, déployés de nouvelles positivités donnant l’occasion de densifier les forces
 
de la narration. La pensée spéculative, telle que nous essayons d’en hériter, tente d’articuler trois gestes : affirmer l’importance de l’invention de propositions fonctionnant comme des «
 
appâts pour des sentirs» (Whitehead), opposer à la logique du probable, la création de possibles, démultiplier les perspectives, à la fois humaines
 
et non-humaines.
 
Nos manières de raconter le monde forment, dès lors, autant d’appâts pour ses métamorphoses qu’il s’agit d’activer dans le présent, de rendre perceptible, en le chargeant des virtualités de ce qui pourrait être. Ce
 
qui implique, en retour, l’engagement spéculatif comme pensée des conséquences, et non utopie ou imaginaire projetés sur le présent
 
(1)
 
.
 
Faire bégayer le réel, fabuler de nouveaux rapports à l’histoire, aux histoires, aux archives, élargir le spectre, jusqu’à des formes de science-fiction, de culture populaire, de pratiques disqualifiées.
 
Multiplier et intensifier les types de modèles narratifs possibles, fabriquer des personnages, des mythes,
 
faire émerger de nouveaux mondes reliés qui nous déconcertent.
 
La narration acquiert, dans ce contexte, un rôle actif qui se base sur l’expérimentation et la production de
 
récits comme forces propositionnelles  afin de déplacer la noirceur écrasante d’un monde trop bien décrit,
 
de trouver des ruses, de jouer, en retournant inlassablement à notre pratique, en trébuchant, en affirmant
 
la nécessité de créer de nouvelles manières de raconter.
 
Dans la prolongation du séminaire de l’année dernière Entretien Infini
 
, nous accueillons également pendant une matinée des interventions autour de la nouvelle plateforme de l’erg «
 
the networked social
 
», en partenariat avec l’Observatoire des Réseaux Sociaux.
 
StudioLab, European platform for creative interaction between art and science 
 
 
 
(1). «Gestes spéculatifs
 
» - Texte de présentation du Colloque de Cerisy Juin/Juillet 2013, Isabelle Stengers, Didier Debaise.
 
 
 
'''PROGRAMME 13 - 15 MARS 2013'''
 
 
 
Ce séminaire a été conçu avec la collaboration scientifique de Didier Debaise et Katrin Solhdju
 
 
 
'''13 MARS'''
 
9h30
 
 
 
Isabelle Stengers, La science fiction comme exercice spéculatif
 
 
 
11h00
 
 
 
Isabelle Stengers, Michael Taussig et Didier Debaise, en conversation
 
_____________________________
 
14h00
 
 
 
Alexis Orsini, Naoki Urasawa : le manga comme support et prolongement d’une réalité alternative
 
 
 
Hervé Joubert–Laurencin, Hayao Miyazaki, le basculement narratif
 
 
 
16h00
 
 
 
Paul Sztulman, La fable du décor : notes sur la narration dans le jeu vidéo
 
______________________________
 
19h00
 
 
 
-Yoxo-,pièce performative | lecture filée.
 
Adaptation de la pièce La damnation de Freud d’Isabelle Stengers, Tobie Nathan et Lucien Hounkpatin.
 
Mise en scène de Julie Rouanne.
 
 
 
Présentation suivie d’une discussion avec Isabelle Stengers
 
 
 
'''14 MARS'''
 
 
 
9h30 - 13h00
 
'''
 
THE NETWORKED SOCIAL :'''
 
 
 
Milad Doueihi,
 
Qu’est-ce que le numérique
 
?
 
 
 
Geert Lovink,
 
Unlike Us: Social Media--from Critique to Alternatives *
 
 
 
Rob Van Kranenburg,
 
The Internet of Things; a quality of the object.*
 
 
 
Diana McCarty,
 
Social Networks / Communication Commodities: The value of a good conversation*
 
______________________________
 
14h00
 
 
 
Michael Taussig,
 
Peasant Tree Farms as A Mode of Thought and Beauty in The Age of Agri-Terrorism*
 
 
 
16h00
 
Vinciane Despret,
 
Fabuler (avec) les yeux fermés
 
______________________________
 
19h00
 
 
 
Gerard Byrne,
 
1984 And Beyond
 
 
 
projection commentée par Philippe-Alain Michaud
 
 
21h00 
 
Eszter Salamon,
 
Melodrame
 
 
 
 
 
'''15 MARS'''
 
 
 
9h30
 
 
 
Fabulation Dingdingdong,
 
Emilie Hermant, Valérie Pihet et Katrin Solhdju
 
 
 
11h00
 
 
 
Elia Suleiman, en conversation
 
 
 
12h30
 
 
 
Latifa Laâbissi,
 
Ecran Somnambule
 
 
 
______________________________
 
14h00
 
 
 
Félix Guattari. Un amour d’UIQ - Scénario pour un film qui manque,
 
Silvia Maglioni et Graeme Thomson
 
 
 
16h00
 
L’Horloge
 
: suspension et dérèglement du temps
 
, programme de films présenté par Philippe-Alain Michaud
 
______________________________
 
19h00
 
 
 
Olivier Marboeuf,
 
Deuxième Vie (version 8).
 
Durée de la performance : 60 min
 
 
 
21h00
 
Latifa Laâbissi et Isabelle Launay,
 
La Part du rite
 
 
 
*
 
interventions en anglais avec traduction en français 
 
Pendant ces 3 jours, nous invitons les Editions du Souffle (Belgique) et les Empêcheurs de penser en rond (France) à
 
venir habiter les lieux qui accueilleront ce séminaire
 
Narration Spéculative
 
.
 
EDITIONS DU SOUFFLE
 
Une plaque tournante du trafic d’auto-proclamation de nouveaux mondes... Un lieu populaire de rencontres entre
 
artistes, intellectuels, immigrés, chômeurs, chercheurs qui s’incarne dans des espace-livres afin de devenir visible, ensoleillé et de créer des débordements de définitions... Afin d’obliger, à coup de visibilité et de luminosité, de composer
 
avec ces mondes et d’arrêter de confisquer l’espace nécessaire sous prétexte que ces mondes n’existent pas encore.
 
 
 
[http://www.editionsdusouffle.be www.editionsdusouffle.be]
 
 
 
EMPÊCHEURS DE PENSER EN ROND
 
 
 
Editions  fondées  et  dirigées  depuis  1990  par  Philippe  Pignarre,  qui  ont  contribué  à  la  mise  en  place  d’un  nouveau
 
paysage de pensée et un renouvellement des références et des styles dans les sciences sociales. Elles ont permis la
 
découverte de références minoritaires allant de l’ethnopsychiatrie,  de l’éthologie, du magnétisme, ... en passant par la
 
redécouverte de textes philosophiques fondamentaux mais longtemps indisponible issus de la tradition anglo-saxonnes.
 
C’est notamment les liens qu’elles établissent entre manières de penser, manières d’être, manière de construire collectivement les problèmes qui importent à ceux qui y sont engagés, qui rendent indissociables les relations entre spéculation et politique, dont les «narrations spéculatives» se veulent les héritières.
 
L’invitation des Empêcheurs de penser en rond est une collaboration avec la librairie Tropismes.
 
 
 
[http://www.editionsladecouverte.fr/empecheurs/index.php/ www.editionsladecouverte.fr/empecheurs/index.php/]
 
__________________________________________________________________________________________________________________
 
 
 
Isabelle Stengers
 
La Science fiction comme exercice spéculatif.
 
 
 
Que sera notre monde dans quarante ans ? Voilà une question à ne pas poser aux spécialistes des sciences dites humaines, ce n’est
 
pas de la science, diront-ils. Mais c’est une bonne question si elle porte sur les futurs dont le présent est porteur, ceux que le présent
 
nous rend capables de fabuler aujourd’hui. Et si la littérature de science fiction désignait (entre autres) ce que les sciences humaines
 
s’interdisent, au nom du sérieux scientifique : envisager le présent à partir des possibles dont il est porteur ? Et si les écrivains de
 
science fiction faisaient exister, à chaque époque, les mondes auxquels nos imaginations peuvent donner consistance ? Ressusciter
 
l’homme de Néanderthal - un biotechnologue, George Church, a récemment soulevé cette hypothèse scandaleuse. Scandale ? Oui,
 
sauf si l’opération prend sens dans un monde où la question «qui compose l’humanité ?» est devenue cruciale....
 
 
 
 
 
Alexis Orsini
 
Naoki Urasawa : le manga comme support et prolongement d’une réalité alternative.
 
« En comprenant la narration spéculative comme le fondement d’une réalité alternative, je me propose d’approcher l’oeuvre de Naoki
 
Urasawa à travers son rapport au réel.
 
Quelles transformations Urasawa fait-il subir au monde que l’on connaît? Quel futur et quel(s) passé(s) imagine-t-il? Comment par
 
vient-il à nous faire reconsidérer la nature même du manga? Et qu’en est-il de la figure (récurrente) de l’oracle dans son oeuvre?
 
Autant de questions qui seront abordées à travers deux mangas en particulier :
 
20th Century Boys et Billy Bat
 
. »
 
 
 
Hervé Joubert–Laurencin
 
 
 
Hayao Miyazaki, le basculement narratif
 
 
 
De même que le moment de départ du chanté-dansé dans les comédies musicales traditionnelles hollywoodiennes marque un
 
brusque basculement dans un monde différent, qui reste pourtant le même, moment que Jacques Demy appelait, pour ses propres
 
films musicaux, le passage au monde “en-chanté”, de même les somptueux dessins animés populaires d’Hayao Miyazaki proposent
 
toujours un moment, ou plusieurs, où le monde classique, humain, rationnel, vécu, réaliste, bascule dans un autre,
 
non moins réel,
 
rationnel, vivable,
 
mais différent,
 
comme si de rien n’était,
 
alors que, visiblement, quelque chose est, et même beaucoup de choses
 
sont. On tentera de dire quelque chose de cette chose “quelconque”.
 
Paul Sztulman
 
La fable du décor : notes sur la narration dans le jeu vidéo
 
Le décor désigne habituellement le lieu, l’environnement ou encore le monde dans lequel se déroule la fiction. Souvent considéré
 
comme toile de fond qui situe et limite la narration, il peut aussi s’intégrer à elle, si ce n’est la diriger. C’est à une telle expérience
 
que nous invitent les jeux vidéo. Ils proposent de parcourir ou d’explorer un décor qui génère la narration tandis que l’avatar explore
 
ses possibilités d’interaction avec lui. Cette nouvelle manière d’expérimenter des mondes hérite de l’art des jardins du dix-huitième
 
siècle et initie aux transformations de l’environnement urbain, de plus en plus “scénarisé” et numérisé. C’est un laboratoire pour les
 
conduites et les comportements dans le monde qui s’installe.
 
 
 
Milad Doueihi
 
 
 
Qu’est-ce que le numérique ?
 
 
 
Le numérique est un mot qui est passé rapidement dans notre vocabulaire. Mais que désigne-t-il proprement?  Comment comprendre et définir cet objet, ce phénomène qui semble destiné à transformer notre quotidien et re-configurer notre réalité? Les dictionnaires restent un peu perplexes devant le numérique et dans leurs définitions, ils ne désignent souvent que l’aspect étymologique et
 
technique, un secteur associé au calcul et au nombre, et surtout aux dispositifs opposés à l’analogique. Mais dans notre usage, le
 
numérique nomme bien autre chose. Si on se pose la question, c’est  qu’elle soulève une difficulté particulière et inédite, et qui est
 
inhérente au numérique dans son déploiement actuel, mais une difficulté éclairante car elle est capable de nous permettre de mieux
 
cerner cette complexité.
 
 
 
Rob van Kranenburg
 
L’Internet des Choses : une qualité de l’objet. It’s not dark yet, but it’s getting there
 
-
 
Bob Dylan
 
 
 
Der Mensch ist gestellt, beansprucht und herausgefordert von einer Macht, die im Wesen der Technik offenbar wird und die er selbst
 
nicht mehr beherrscht. Zu dieser Einsicht zu verhelfen: mehr verlangt das Denken nicht. Martin Heidegger “Die Philosophie ist am
 
Ende.” (Spiegel-Gespräch, 209)
 
 
 
Est-il difficile pour nous de saisir que Socrate dans Phèdre parle sévèrement de l’écriture, des crayons et de toutes autres formes
 
d’externalisation de notre mémoire dans l’environnement, toutes sortes d’environnement ? Est-il difficile pour nous de voir que ce
 
stylo là-bas - savez toujours à quoi il ressemble ? - a pu une fois causer tant de problème ?  C’est en fait assez difficile. Tout ce avec
 
quoi nous avons grandi n’est pas une technologie pour nous, c’est simplement ce que est autour de nous. Nous déplaçant comme
 
nous le faisons dans le territoire de l’Internet des Choses, nous avons entre cinq et dix années pour décider quelles connectivités
 
nous souhaitons réellement en tant qu’être vivant sur cette planète.
 
Ensuite, ces connectivités disparaîtront - comme Mark Weiser l’a si joliment proposé dans son texte fondateur «The Computer for the
 
21st Century» - dans la «fabrique de la vie quotidienne».
 
 
 
Diana McCarty
 
 
 
Réseaux sociaux / Marchandises de communication : la valeur d’une bonne conversation.
 
 
 
Je souhaiterais proposer de repenser les termes social, réseau et communication, en fait moyen et question à travers lesquelles les
 
technologies peuvent être appropriées au sein d’exemples spécifiques. Comment les comportements humains informent-ils le développement technologique et vice versa. Qu’est-ce qu’un réseaux et qu’est-ce qui le rend social ? Pourquoi le gens se mettent-ils en
 
réseau et comment cela affecte-t-il la manière dont ils communiquent ? Quelles informations sociales conviennent le mieux pour quel
 
les technologies ? Des nœuds privés et discrets aux groupes organisés, la technologie pourrait jouer un rôle. Mais le devrait-elle ?
 
 
 
Michael Taussig
 
 
 
Les fermes arboricoles comme mode de pensée et de beauté à l’âge de l’agri-terrorisme ?
 
 
 
La ferme arboricole colombienne est une œuvre d’art, ou pourrait l’être, si elle n’était pas soumise au commerce agricole. C’est
 
un objet et un sujet qui pense par lui-même autant qu’avec des humains. Consistant en un grand nombre d’espèces de nourriture
 
plantées  les  unes  avec  les  autres,  elle  met  en  valeur  l’importance  de  la
 
culture dans  l’agrculture
 
, suggérant  que  les  modes  de
 
productions sont déterminés autant par des esthétiques que par des considérations utilitaires. (Comme le montre le
 
Coral gardens
 
and their Magic
 
de Malinowski.)
 
Philosophiquement, comment pourrions-nous re-concevoir l’utilité et l’éthique si l’art et l’esthétique
 
étaient ainsi mise en avant ? Artistiquement, comme pourrais-je vous le présenter ?
 
 
 
Vinciane Despret
 
 
 
Fabuler (avec) les yeux fermés
 
 
 
Nombreuses  sont  les  personnes  qui  continuent  d’entretenir  des  relations  avec  leurs  défunts.  La  sociologie  et  la  psychologie  ont
 
produit  de  nombreuses  théories  pour  rendre  compte  de,  et    surtout  pour  expliquer    ce  qu’elles  considèrent  comme  des  formes
 
d’anomalie ou d’égarement de la rationalité. Mais pour les personnes qui acceptent l’épreuve de cette relation, la question n’est pas
 
d’expliquer, mais de « bien répondre », et de bien rendre compte. Comment être à la hauteur de ce qu’elles mettent en œuvre et de
 
ce qu’elles créent ? Comment apprendre d’elles à bien fabuler, (avec) les yeux fermés ?
 
 
 
Dingdingdong
 
 
 
Fabulation Dingdingdong
 
 
 
La maladie de Huntington est une maladie incurable, dite «neurodégénérative», qui touche l’adulte jeune (entre 30 et 50 ans), lequel
 
perd progressivement ses moyens cognitifs et moteurs (chorée incompressible), jusqu’à en mourir dans les formes les plus avan
 
cées.
 
C’est à ce jour l’une des seules maladies génétiques où il est possible de passer un test pour savoir si l’on en porte le gène. Du fait
 
de ses caractéristiques génétiques particulières, se savoir porteur c’est apprendre avec certitude que l’on développera la maladie
 
dans les prochaines années. Comment faire d’une prédiction médicale absolument tragique, vis à vis d’une maladie pour laquelle il
 
n’existe à ce jour aucun traitement, autre chose qu’un devenir désespérant ? En inventant une voie totalement inédite, qui articule les
 
moyens de l’art et de la littérature aux données actuelles de la médecine et à la philosophie afin d’initier une méthode pragmatique et
 
spéculative qui puisse changer les manières actuelles de faire face à cette situation. Voilà le pari de Dingdingdong.
 
 
 
Silvia Maglioni and Graeme Thomson
 
 
 
Félix Guattari. Un amour d’UIQ – Scénario pour un film qui manque
 
 
 
On rêve, une nuit, de pouvoir révéler le cinéma au négatif, voir le continuum de sa matière noire, des films qui n’ont jamais été tournés
 
ou qui restent dans un état d’inachèvement prodigieux. Au cœur des « années d’hiver », entre 1980 et 1987, Félix Guattari projette de
 
réaliser Un amour d’UIQ, un film de science fiction influencé par son travail clinique, son engagement militant, sa passion pour l’Auto
 
nomie, les BD et les radios libres. Initialement conçu avec le cinéaste américain Robert Kramer, le film serait l’histoire de la rencontre
 
fatale entre UIQ, forme de vie bactériologique hyper-intelligente et sans bornes, venue de l’Univers infiniment petit mais omniprésent
 
de l’Infra-quark, et une communauté de squatters qui ressemblent à des « naufragés d’un nouveau genre de catastrophe cosmique
 
». Après trois versions différentes du scénario, et suite à plusieurs échecs de production (Hollywood, CNC...), UIQ disparait mystérieusement. Mais peut-on vraiment parler de disparition, dans le cas d’une entité invisible, et d’un film qui n’a jamais été tourné ? Si
 
on reste fidèle à la logique d’UIQ et à l’interface ouverte par le scénario entre l’univers imperceptible de l’Infra-quark et le nôtre, la
 
disparition du projet correspondrait plutôt à un retour à son état quantique. UIQ revient aujourd’hui contaminer la planète, créer ses
 
interférences et ses parasitages. Infra-mince, inachevé, inarchivé : l’Univers Infra-quark, porteur d’ombre du film qui manque, peut-il
 
nous aider à réinterroger le refoulement du corps, à ouvrir des brèches pour d’autres devenirs ?
 
 
 
Olivier (Moana Paul) Marboeuf
 
 
 
Deuxième Vie (version 8)
 
– performance
 
 
 
Où le prénommé Océan racontera l’histoire de son nom. Où il sera question d’un groupe de musique folklorique francophone, des
 
couplets  terroristes  d’une  chanson  populaire,  de  Roland  Barthes,  d’André  Fabius,  du  braconnier  Fanon,  des  esclaves  affranchis
 
Malcom et Marius, de Félicien Marboeuf et de Marcel Proust. Où l’on découvrira le principe d’une compagnie, l’art de la navigation, la
 
danse des anguilles et celle des zombies. Où le public sera initié à la science des rêves, à la télépathie et au cinéma des esprits.
 
Entre contes, notes de lectures, exercices de magie et reconstitutions,
 
Deuxième Vieest un essai documentaire où se décomposent
 
les fondements de la biographie et les conventions du récit historique.
 
 
 
Didier Debaise
 
est
 
chercheur au Fonds National de la Recherche Scientifique (FNRS), et enseigne la philosophie contemporaine à l’Université Libre
 
de Bruxelles. Ses recherches portent principalement sur l’histoire et les formes actuelles de la philosophie spéculative, sur les théories de l’événement
 
et sur les relations entre le pragmatisme et la philosophie française. Il est directeur de collection aux Presses de réel, membre de comité de rédaction
 
de plusieurs revues, parmi lesquelles Inflexions et Multitudes. Il a consacré plusieurs travaux à la pensée de Whitehead, parmi lesquels
 
Un empirisme
 
spéculatif
 
(Paris, Vrin, 2006) et
 
Le vocabulaire de Whitehead
 
(Paris, Ellipses, 2007). Il a édité plusieurs ouvrages tels que
 
Vie et expérimentation
 
, (Pa
 
-
 
ris, Vrin, 2007) et
 
Philosophie des possessions
 
(Paris, Presses du réel, 2011) et écrit des articles sur les philosophies de Bergson, Tarde, Simondon,
 
Deleuze et Whitehead. Il travaille actuellement sur un nouveau livre intitulé
 
Les sujets de la nature
 
, à paraître aux Presses Universitaires de France.
 
Vinciane Despret
 
, née et vivant à Liège (Belgique), philosophe, psychologue et enseignante à l’Université de Liège et à l’Université Libre de Bruxel
 
-
 
les,  Vinciane  Despret  mène  ses  recherches  au  sein  des  domaines  de  l’ethnopsychologie  et  de  l’éthologie.  Elle  s’est  longuement  intéressée  aux
 
humains travaillant sur et avec les animaux. Elle a également travaillé à une approche constructiviste des émotions. Elle travaille actuellement à une
 
recherche sur les relations qu’entretiennent les vivants et les morts.
 
Dingdingdong – Institut de coproduction de savoir sur la maladie de Huntington.
 
Fondé en 2012, l’Institut Dingdingdong réunit des personnes
 
concernées  par  la  maladie  de  Huntington,  qu’elles  soient  proches  ou  malades,  des  neurologues,  philosophes,  historiens,  sociologues  et  artistes
 
dans  l’objectif  de  faire  de  cette  maladie  génétique  rare,  neuroévolutive  et  à  ce  jour  incurable,  une  aventure  commune  de  pensée  et  de  création.
 
www.dingdingdong.org
 
Milad Doueihi
 
est historien des religions, il s’intéresse aux mythologies du numérique, à l’urbanisme virtuel et aux rapports entre les pratiques let
 
-
 
trées et savantes et les usages émergents sur le web. Professeur, titulaire de la Chaire de recherche sur les cultures numériques, Université Laval
 
(Québec)
 
Emilie Hermant
 
: Ecrivain, psychologue clinicienne et parfois photographe. Elle a travaillé avec Bruno Latour au Centre de Sociologie de l’Innovation
 
de l’Ecole des Mines de Paris, avec lequel elle a réalisé le livre de sociologie photographique
 
Paris Ville Invisible
 
(Les Empêcheurs de penser en
 
rond, 1999), avant de rejoindre l’équipe de Tobie Nathan au Centre Georges Devereux (centre d’aide psychologique, Université de Paris 8) pendant
 
près de quinze ans. Elle est l’auteur d’un essai de psychologie,
 
Clinique de l’infortune — la psychothérapie à l’épreuve de la détresse sociale
 
(Les
 
Empêcheurs de penser en rond, 2004) et de quatre romans dont deux publiés :
 
Réveiller l’aurore
 
(Le Seuil, 2009) et
 
Pas moi
 
(Lanceur, 2010). Elle
 
est présidente de Dingdingdong.
 
Hervé Joubert–Laurencin
 
, est professeur d’esthétique et d’histoire du cinéma à l’université de Paris Ouest-Nanterre. Il contribue depuis vingt-cinq
 
ans à traduire et à faire connaître en France l’œuvre cinématographique, politique, poétique et théâtrale de Pasolini. Il travaille actuellement sur les
 
écrits suscités par le cinéma (notamment les œuvres occultées ou oubliées d’André Bazin et d’André Martin), et les relations du cinéma avec le dessin
 
et les nouvelles formes hybrides issues de l’animation, afin d’essayer de penser l’idée de mutation des images sur un mode mineur et non impérial
 
ou technologique, avec l’aide de ce que nous a légué le cinéma. Derniers ouvrages parus :
 
Opening Bazin
 
(dir. avec D. Andrew, Oxford, New York,
 
2011),
 
Quatre films de Hayao Miyazaki
 
(Paris, 2012),
 
Salò ou les 120 journées de Sodome
 
(Paris, 2012).
 
Latifa Laâbissi
 
débute la danse contemporaine en France avant de poursuivre sa formation au
 
studio
 
Cunningham à New York. Depuis 1990, elle tra
 
-
 
vaille comme danseuse et chorégraphe. Elle collabore comme interprète pour Jean-Claude Gallotta, Thierry Baë, Georges Appaix, Loïc Touzé, Jen
 
-
 
nifer Lacey et Nadia Lauro, Boris Charmatz, Robyn Orlin. Elle crée
 
L’âme et le corps duo
 
et
 
To Play
 
(1998) en collaboration avec Yves-Noël Genod,
 
Phasmes
 
(2001),
 
I Love like animals
 
(2002). Elle cosigne
 
Love
 
(2004) avec Loïc Touzé, initie
 
Habiter
 
(2005), projet édité sous la forme d’expositions,
 
Distraction
 
(2006), chorégraphie le solo
 
Self portrait camouflage
 
(2006) et la pièce
 
Histoire par celui qui la raconte
 
en 2008,
 
Loredreamsong
 
(2010),
 
Autoarchive
 
en 2011,
 
La part du rite
 
et
 
Écran somnambule
 
en 2012.
 
Isabelle Launay
 
enseigne l’histoire et l’esthétique de la danse contemporaine au Département de danse de l’Université Paris VIII- Saint Denis ainsi
 
qu’au  CNDC  d’Angers.  Elle  a  notamment  publié
 
A  la  recherche  d’une  danse  moderne  –Rudolf  Laban-  Mary  Wigman
 
  (Chiron,  1996)  ;  avec  Boris
 
Charmatz,
 
Entretenir, à propos d’une danse contemporaine
 
(Presses du réel, 2002) ; avec les Carnets Bagouet,
 
Les Carnets Bagouet
 
(Solitaires
 
Intempestifs, 2007), avec Sylvaine Pagès
 
Mémoires et histoire en danse
 
(L’Harmattan, 2011), et avec Marie Glon
 
Histoires de gestes
 
(Actes Sud,
 
2012). Elle collabore par ailleurs aux projets artistiques de divers danseurs-chorégraphes contemporains.
 
Geert Lovink
 
est un théoricien des médias, critique d’internet et auteur de Zero Comments (2007) et de Networks Without a Cause (2012). Depuis
 
2004,  il  est  professeur  chercheur  à  l’école  de  Communication  et  de  Media  Design  (CMDA),  à  l’université  d’Amsterdam  des  Sciences  appliquées
 
(HvA), où il est le directeur fondateur de l’Institut des Cultures du Net. Cet institut organise des conférences et des recherches sur le net, traitant de
 
sujets tels que la vidéo en ligne, les écrans urbains, Wikipédia, la culture de la recherche, la publication digitale et les médias sociaux. Il enseigne
 
également dans le master des nouveaux médias, à Mediastudies, à l’Université d’Amsterdam, et est professeur de théorie des médias à l’European
 
Graduate School (Saas-Fee).
 
Silvia Maglioni
 
et
 
Graeme Thomson
 
, cinéastes, intègrent dans leur pratique la réalisation de films, d’expositions, d’émissions radio expérimentales
 
et de publications. Après
 
Facs of Life
 
(2009), film consacré au devenir de quelques élèves de Gilles Deleuze, ils préparent actuellement leur deuxième
 
long métrage, ainsi qu’une série de projets visant à imaginer une « production » et « distribution » parallèle de l’Infra-quark.
 
Olivier Marboeuf
 
, (1971, Antony, France) Auteur, performeur et commissaire indépendant. Après un parcours dans l’édition (il est co-fondateur des
 
éditions AMOK avec Yvan Alagbé), il devient directeur de l’Espace Khiasma, lieu dédié aux arts visuels au cinéma et à la littérature contemporaine
 
basé aux Lilas (93). Son parcours s’articule autour des problématiques du rapport du texte et de la voix avec l’image fixe ou animée et plus largement
 
autour des enjeux de transmission. Depuis plusieurs années, ses recherches –textes et performances- se concentrent sur la notion de récits minori
 
-
 
taires en s’appuyant sur des principes de spéculation narrative qui viennent entrer en friction avec l’Histoire dominante.
 
Diana McCarty
 
vit et travaille à Berlin. Elle est fondatrice et rédactrice de la radio gratuite et artistique reboot.fm, et fondatrice du réseau international
 
radia.fm, pour des radios culturelles. Elle co-fonde la communauté online
 
Faces
 
de femmes dans l’art et les médias. Son travail tourne autour de
 
projets interdisciplinaires qui combinent la théorie et la pratique avec l’art, la politique, les médias, la technologie et la culture populaire.
 
Philippe-Alain Michaud
 
est conservateur chargé de la collection des films au Centre Pompidou. Il est l’auteur d’
 
Aby Warburg et l’image en mouve
 
-
 
ment
 
(Paris, Macula, 2012) et de nombreux textes visant à réélaborer la question du film du point de vue de l’histoire de l’art. Il a été récemment le
 
commissaire des expositions
 
Nuits électriques
 
(Moscou et Gijon, 2011) et
 
Tapis Volants
 
(Rome et Toulouse, 2012-2013).
 
Alexis Orsini
 
, né en 1990, Alexis Orsini se découvre très tôt une passion pour les manga et plus particulièrement pour ceux de Naoki Urasawa. En
 
2005, il crée La Base Secrète (.fr), site dédié à l’auteur, auquel il se consacre encore aujourd’hui parallèlement à ses études de lettres. En 2012, il
 
publie
 
Naoki Urasawa - L’air du temps
 
, une monographie dans laquelle il retrace le parcours du mangaka et analyse les thématiques récurrentes de
 
son oeuvre.
 
Valérie Pihet.
 
Historienne de formation, elle a d’abord travaillé avec l’artiste Pierre Huyghe avant de collaborer avec Bruno Latour depuis 2002. Elle
 
a  notamment  assuré  la  coordination  des  expositions  Iconoclash  et  Making Things  Public,  ainsi  que  la  création  et  le  développement  du  médialab
 
de Sciences Po, laboratoire de ressources numériques. En 2010, elle a fondé avec Bruno Latour le programme Expérimentation Arts et politique à
 
Sciences Po qu’elle continue de diriger aujourd’hui. Elle est co-présidente de Dingdingdong.
 
Julie Rouanne
 
, née en 1987 dans les Pyrénées, est actuellement en deuxième année du master
 
Narration Spéculative
 
à l’erg. Après 10 années de
 
théâtre, elle interroge aujourd’hui dans ses vidéo, animations, pièces sonores et performances le discours, sa place, son autorité, sa dérive. Julie
 
Rouanne donne des ateliers de ‘’mouvement performé’’ et de conte.
 
Eszter Salamon
 
est chorégraphe et danseuse. Elle a créé et interprété les solos :
 
What A Body You Have, Honey
 
(2001), et
 
Giszelle
 
(2001), en
 
collaboration avec Xavier Le Roy ;
 
Reproduction
 
(2004), pièce pour huit danseurs. Elle est l’auteur de
 
Magyar Tàncok
 
(2005), de Nvsbl (2006), du
 
film-chorégraphie AND THEN en collaboration avec Bojana Cvejic, du concert Without You I Am Nothing (2007) avec Arantxa Martinez, de
 
Dance
 
#1/Driftworks
 
(2008), duo créé avec Christine De Smedt et de
 
Voice Over
 
(2009), solo commandé et interprété par Cristina Rizzo. En 2010, elle pré
 
-
 
sente
 
Dance for Nothing
 
d’après
 
Lecture on Nothing
 
(1949) de John Cage. Son travail est régulièrement présenté en Europe et en Asie, dans divers
 
réseaux. En tant que danseuse, elle a collaboré avec des chorégraphes tels que Sidonie Rochon, Mathilde Monnier et François Verret.
 
Melodrame
 
a
 
été créé pour Berlin Documentary Forum 2.
 
Katrin Solhdju
 
est docteur en histoire et philosophie des sciences, chercheuse au Centre de recherche en littérature et culture (ZfL) à Berlin, mem
 
-
 
bre du groupe d’études constructivistes à l’Université Libre de Bruxelles et co-fondatrice de
 
Dingdingdong. Institut de co-production de savoir sur
 
la maladie de Huntington
 
. Elle est l’auteur d’un livre sur l’histoire de l’auto-expérimentation intitulé :
 
Selbstexperimente
 
(Fink, 2011) et de nombreux
 
articles en histoire des sciences du vivant. Actuellement, elle travaille sur la question des nouveaux liens possibles entre l’éthique, l’épistémologie et
 
des nouvelles formes d’une pensée spéculative principalement à partir de situations d’annonce diagnostique qui altère d’une manière existentielle la
 
vie des personnes concernées.
 
Isabelle  Stengers
 
,  chargée  de  cours  à  l’Université  Libre  de  Bruxelles.  Ses  travaux  ont  d’abord  porté  sur  le  problème  de  la  physique  confrontée
 
aux problèmes du temps et de l’irréversibilité, (avec I. Prigogine
 
La nouvelle alliance
 
, et
 
Entre le temps et l’éternité
 
), puis sur la question des scien
 
-
 
ces avec
 
L’invention des sciences modernes
 
, et
 
Histoire de la chimie
 
, écrit avec B. Bensaude-Vincent. Elle développe aujourd’hui une perspective
 
constructiviste et spéculative tant dans les questions scientifiques (
 
Cosmopolitiques, L’hypnose en magie et science, La Vierge et le neutrino
 
) que
 
philosophiques (
 
Penser avec Whitehead
 
) et politiques (
 
La sorcellerie capitaliste
 
, écrit avec Philippe Pignarre,
 
Au Temps des Catastrophes
 
, et, avec
 
Vinciane Despret,
 
Les faiseuses d’histoires. Que font les femmes à la pensée ?
 
).
 
Leila Shahid
 
est Ambassadeur de Palestine auprès de l’Union Européenne, la Belgique et le Luxembourg.
 
Elia Suleiman.
 
Né en 1960 à Nazareth, Elia Suleiman a vécu à New York de 1981 à 1993. Durant cette période, il réalise ses deux premiers courts
 
métrages :
 
Introduction to the End of an Argument
 
et
 
Homage by Assassination
 
. En 1994, il s’installe à Jérusalem, où la Commission Européenne lui
 
confie la mission de créer un département du Film et des Médias à l’Université de Birzeit. Son premier long métrage,
 
Chronicle of a Disappearance
 
 
gagne le prix du meilleur premier film au festival de Venise de 1996. En 2002,
 
Divine Intervention
 
reçoit le prix du Jury et le Prix de la critique interna
 
-
 
tionale FIPRESCI pour le festival de Cannes, ainsi que le prix du meilleur film étranger pour les Prix du cinéma européen à Rome. Son dernier long
 
métrage,
 
The Time That Remains
 
, est présent dans la compétition officielle du Festival de Cannes, en 2009. En 2012, il réalise un court métrage
 
intitulé
 
Diary of a Beginner
 
, fragment d’un long métrage collectif connu sous le nom de
 
7 Days in Havana
 
- retenu dans la sélection officielle « Un
 
Certain Regard » du Festival de Cannes.
 
Paul Sztulman
 
enseigne l’histoire de l’art à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il publie régulièrement des essais sur l’art moderne et
 
contemporain qui explorent aussi bien leurs théorisations que leurs différents modes de représentation (des arts plastiques au cinéma en passant par
 
le rock, la bande dessinée et le jeu vidéo).
 
Michael Taussig
 
exerçait la profession de médecin de bord. Il enseigne l’anthropologie à l’université de Columbia, à New York. Il est l’auteur de plu
 
-
 
sieurs ouvrages :
 
The Devil and Commodity Fetishism in South America ; Shamanism, Colonialism, and the Wild Man: A study in Terror and Healing
 
;
 
The Nervous System ; Mimesis and Alterity ; Defacement ; What Color is the Sacred? ; My Cocaine Museum ; and Beauty and the Beast.
 
Rob Van Kranenburg
 
est l’auteur de
 
The Internet of Things
 
– une critique de la technologie ambiante et du réseau internet «voyant tout» de RFID,
 
Network Notebooks 02, Institut des cultures du web. Il est le co-fondateur de Bricolabs et le fondateur de Council. Accompagné de Christian Nold, il
 
publie
 
Situated Technologies Pamphlets 8: The Internet of People for a Post-Oil World
 

Version actuelle datée du 1 octobre 2021 à 09:22

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