Physical Poetics - 3 : Différence entre versions
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Artistes : Léonard Dufois, Nicolas Prignot, Gosie Vervloessem, David Weber-Krebs | Artistes : Léonard Dufois, Nicolas Prignot, Gosie Vervloessem, David Weber-Krebs | ||
Coordination technique : Hélène Bernard et Frédéric Dupont | Coordination technique : Hélène Bernard et Frédéric Dupont | ||
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Version actuelle datée du 16 août 2021 à 11:48
Actualités | |
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Publiée | 2019-01-31 |
Physical Poetics #3
Chers amis, Dear friends,
Nous nous réjouissons de vous inviter à Physical Poetics #3, une soirée expériences proposée par Alexander Schellow et Elke de Rijcke, soutenue par l’erg
We are happy to invite you at Physical Poetics #3, an experience evening proposed by Alexander Schellow and Elke de Rijcke, supported by the erg.
zombie states
Wednesday February 6th 2019
David Weber-Krebs
The Guardians of Sleep
Le corps est vulnérable quand il dort. Une sensation de sécurité et de paix nous aide chaque nuit à nous retirer du monde. Dans le passé, on considérait que le Monarque avait le devoir de protéger ses sujets dormants des dangers nocturnes. Aujourd’hui, il y a d’autres formes de protection sociale. Mais que se passe-t-il si celles-ci soudainement se délabrent ? Avec The Guardians of Sleep, David Weber-Krebs crée un microcosme frémissant et intense à l’intérieur des coordonnées spatiales et temporelles du théâtre. Six performeurs dévoilent plusieurs niveaux d’intimité. Des rapports ambivalents entre lumière et obscurité, activité et passivité, regarder et être regardé vibrent les uns avec et contre les autres. Jusqu’où va le sentiment de responsabilité envers quelqu’un qu’on ne connaît pas ? Quand est-ce que l’activité de regarder une personne passe à la surveillance de celle-ci ? Quand est-ce le fait de prendre soin d’une personne change en rapport de force ? Un regard demeure souvent à la surface des choses. On peut seulement deviner ce qui se passe dans la tête de quelqu’un qu’on observe dormir.
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David Weber-Krebs (B/D) est un artiste et chercheur vivant à Bruxelles. Il crée des performances et des installations. Il a étudié à l’Université de Fribourg (CH) et à The Amsterdam School of the Arts (NL). David explore différents types de contextes servant de base à un processus expérimental qui questionne le rapport traditionnel entre l’œuvre d’art et son public. Récemment, il a créé pour le théâtre les performances Tonight, lights out! (2011/2013), Balthazar (2015) et The Guardians of Sleep (2017), ainsi que les installations Immersion (2014) au Weltkulturen Museum à Frankfurt, et The Earthly Paradise (2017) au Museum für Neue Kunst à Freiburg. David collabore régulièrement avec différents artistes et théoriciens, et enseigne à plusieurs académies d’arts visuels et de performance.
DAVID WEBER-KREBS The Guardians of Sleep While sleeping, the human body is vulnerable. A feeling of security and peace helps us every night to withdraw from the world. In times past it was considered the task of the absolute ruler to protect his sleeping subjects against nocturnal dangers. Nowadays there are other forms of social protection. But what happens when these suddenly fall apart?
With The Guardians of Sleep David Weber-Krebs creates a quivering and intense microcosm within theatre’s coordinates of time and space. Six performers disclose various levels of intimacy. Ambivalent relations between light and dark, activity and passivity, looking and being looked at resonate with and against one another.How responsible can you feel towards someone you don’t know? When does the activity of looking at someone turn into watching over that person? When does caring for someone become a power relation? A look often stays on the surface of things. We can only guess what happens inside the head of the one we watch sleeping.
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David Weber-Krebs (BE/D) is an artist and a researcher based in Brussels. He studied at the University of Fribourg (CH) and the Amsterdam School of the Arts (NL). David explores various contexts as a basis for an experimental process, which questions the traditional relationship between the work of art and its public. Recent works for theatres are the performances Tonight, lights out! (2011/2013), Balthazar (2011/2015) and The Guardians of Sleep (2017), and the installations Immersion (2014) at the Weltkulturen Museum, Frankfurt and The Earthly Paradise (2017) at Museum für Neue Kunst, Freiburg. David collaborates on a regular basis with different artists and theorists and he teaches at different visual arts and performance academies. http://davidweberkrebs.org/
Léonard Dufois
Electric noise, autour du corps électronique
(NO DANGER)
L’intervention consiste à réaliser une installation qui relie un courant électronique émis par une machine à une série de tuyaux en acier, ce qui sera perceptible et amplifié à l’aide de plusieurs micros contacts et autres modules. Nous tenterons d’évoquer le corps et les impulsions organiques qui régissent notre fonctionnement dans une pièce sonore et percussive jouée sur ce dispositif. Ce projet est de l’ordre de la musique bruitiste, crée une corrélation entre l’objet industriel et l’être humain.
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Léonard Dufois est un jeune musicien étudiant le graphisme à l’erg. Batteur de formation, il ne cesse de questionner les corrélations possibles entre ces différents domaines. Il s’intéresse à la technique du son, et tout particulièrement à l’enregistrement, la spatialisation et les musiques électroniques en essayant de réaffilier cette pratique dans des dispositifs d’installation et d’immersion. Il monte actuellement un label de musique électronique avec deux amis, Maison bleue records, dans lequel il produit sous le nom de GOLF AZUR, ce qui lui permet de penser la médiation, la communication et l’éditorial dans le domaine musical.
Léonard Dufois
Electric noise, around the electronic body
(NO DANGER)
The intervention consists in creating an installation that connects an electronic current emitted by a machine to a series of steel pipes, which will be perceptible and amplified by means of several micro-contacts and other modules. We will try to evoke the body and the organic impulses that govern our functioning in a sound and percussive piece played on this device. This project follows a register of noise music, creating a correlation between the industrial object and the human being.
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Léonard Dufois is a young musician studying graphic design at the erg. A trained drummer, he never ceases to question the possible correlations between these different fields. He is interested in sound technology, particularly recording, spatialization and electronic music, trying to reintegrate this practice into installation and immersion devices. He is currently setting up an electronic music label with two friends, Maison bleue records, in which he produces under the name of GOLF AZUR. A process, which allows him to think about mediation, communication and the editorial in the musical field.
Nicolas Prignot Sentir les ondes, prouver une maladie : autour de l’électrosensibilité.
Depuis plusieurs années, les ondes électromagnétiques ont envahi nos quotidiens sous des formes nouvelles, puisqu’elles nous servent désormais à communiquer à l’aide de téléphones portables. L’infrastructure que ceux-ci requièrent a connu de multiples oppositions, des collectifs de défense du paysage à ceux qui craignent que les ondes ne deviennent responsables de cancers. Les messages des autorités et des opérateurs se veulent pourtant rassurants : aux niveaux de puissance utilisés, il serait impossible que ces ondes interagissent avec les corps humains et les rendent malades. Pourtant, si l’épidémie de cancers du cerveau ne semble pas se déclarer avec une ampleur massive, certains souffrent des ondes aujourd’hui même, ce sont les électrosensibles, les malades des ondes. Leur souffrance n’est pas contestée, mais l’origine de celle-ci l’est bien : certains prétendent qu’il ne serait pas possible de prouver un lien entre cette maladie et les ondes. La maladie fait l’objet d’une polémique dont l’enjeu est bien celui de la dangerosité des ondes en général pour la population. Dans cette intervention, nous reviendrons sur les tests que subissent les électrosensibles et les logiques scientifiques qui les sous-tendent, et sur cette exigence de "preuve" de la maladie. Nous montrerons que certains choix méthodologiques qui définissent l’électrosensibilité sont tributaires d’une histoire qui mérite d’être réinterrogée, car ils ne correspondent peut-être pas à la définition d’une « maladie ».
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Nicolas Prignot travaille sur les rapports entre maladies et environnement, et les problématiques de santé dont les origines, les définitions ou les traitements sont contestés. Il s’intéresse aux résonances entre les milieux et les maladies, et les manières dont ils entrent en rapport. Son travail de thèse de philosophie portait sur les malades des ondes électromagnétiques, les électrosensibles, faisant de cette situation dramatique un problème écologique qui demande une réarticulation et une redéfinition de ce que sont maladies, nature, et monde social. Nicolas Prignot enseigne à l’ERG et à Saint-Luc, et est chercheur au sein du Groupe d’études constructivistes (GECo) de l’Université Libre de Bruxelles. Il a récemment publié « Terres des villes, Enquêtes potagères de Bruxelles aux premières saisons du 21e siècle » portant sur les pratiques potagères à Bruxelles. Il est docteur en philosophie, mais également diplômé de SciencesPo Paris, du master SPEAP, ainsi que physicien.
Nicolas Prignot Feel the waves, prove a disease: around electrosensitivity. For several years, electromagnetic waves have invaded our daily lives in new forms, as they are now used to communicate by mobile phones. The infrastructure they require has been subject to multiple oppositions, from landscape defence collectives to those who fear that waves will become responsible for cancer. The messages from the authorities and operators are intended to be reassuring : at the intensity levels used, it would be impossible for these waves to interact with human bodies and make them sick. However, even if the brain cancer epidemic does not seem to be present on a massive scale, some people are suffering from the waves today – they are called the electrosensitives, the patients of the waves. Their suffering is not disputed, but the origin of it is: some claim it would not be possible to prove a link between this disease and the waves. The disease is the subject of a controversy whose stakes are the dangerousness of the waves in general for the population. In this intervention, we will come back to the tests that electrosensitive people undergo, the scientific logic behind them, and to the requirement of "proof" of the disease. We will show that some of the methodological choices that define electrosensitivity depend on a history that merits requestioning, as they may not fit the definition of a "disease". Nicolas Prignot works on the relationship between diseases and the environment, and on health issues whose origins, definitions or treatments are disputed. He is interested in the resonances between environments and diseases, and the ways in which they relate to each other. His thesis work in philosophy focused on patients suffering from electromagnetic waves, electrosensitives, making this dramatic situation an ecological problem that requires a rearticulation and redefinition of what diseases, nature, and the social world are. Nicolas Prignot teaches at the ERG and Saint-Luc, and is a researcher in the Groupe d'études constructivistes (GECo) of the Université Libre de Bruxelles. He recently published "Terres des villes, Enquêtes potagères de Bruxelles aux premières saisons du 21e siècle" on vegetable gardening practices in Brussels. He holds a PHD in philosophy, obtained a university diploma as a physicist, but also a master degree SPEAP at SciencesPo Paris.
Gosie Vervloessem Le Jardin d’horreur
Le Jardin d’horreur est un workshop de recherche qui étudie le rapport entre l’être humain et les plantes. Ce workshop soulève une série de questions importantes. Que peut-on apprendre sur soi-même si on considère les plantes comme un “autre significatif”, et à quelles formes d’horreur cela peut-il conduire ? Que se passe-t-il lorsque les plantes percent à travers les murs de nos séjours? Gosie va à la recherche d’une réponse à ces questions, en consultant un nombre de films d’horreur où les plantes forment les protagonistes. C’est l’idée de colonisation qui traverse le workshop : colonisation de territoire par les humains et les plantes, colonisation d’organismes, de corps, d’esprits… Selon Vervloessem, il existe trois lieux où le rapport humain-végétal atteint un climax, là précisément où cette relation prend une forme sombre : la reserve naturelle, la plantation et le jardin botanique, des lieux qui ont un lien direct à un passé colonial. Des lieux où la relation entre humains et plantes semble devoir être clairement définie. C’est ce qui paraît, du moins. Mais en est-il bien ainsi ? Pour Physical Poetics #3, Gosie focalisera sur le jardin botanique à l’aide de quelques plantes qui défient notre mémoire, et questionnent ainsi la possibilité d’une archive. Des plantes qui nous font rêver, tomber en pâmoison et oublier. Attention ; ça risque de devenir bien crasseux.
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Gosie Vervloessem a fait des études en sciences sociales et en film expérimental. En tant qu’artiste performeuse, elle expérimente avec les lois de la physique à utilisation domestique. Dans son travail, elle observe des phénomènes naturels et les questionne. Tout semble logique, mais quelle est la logique qui s’y cache ? En 2014, le focus de l’oeuvre de Vervloessem s’est déplacé vers la question de la nourriture, la digestion et l’indigestion. Ceci a résulté en un nombre de lecture-performances, de labos ouverts et d’un magazine online, sur les processus lents, les amis et les ennemis invisibles, ainsi que sur la question d’hygiène et de contrôle dans la cuisine. L’interrogation sur la façon dont on se rapporte à un monde inclassifiable et chaotique, non hygiénique et sale, est devenue la problématique principale de son oeuvre. Récemment, Vervloessem a approfondi l’idée de la cuisine comme un sanctuaire et un terrain de jeu pour des hôtes non-invités. Dans sa recherche actuelle, elle invite des espèces invasives dans un environnement domestique. Elle s’y pose les questions suivantes : quelles sont les valeurs qui sous-tendent les écologies d’invasion, et comment celles-là peuvent-elles être appliquées ou abandonnées dans une recette de gâteau aux pommes ?
Gosie Vervloessem
The Horror Garden
The Horror Garden is an 'investigative workshop' about the relationship between people and plants and questions a number of important issues : What can we learn about ourselves if we consider plants as ‘significant other’ and to what forms of horror can this lead? What happens when plants break from the background of our living rooms? When looking for an answer to these questions, Gosie appeals to a number of horror films in which plants play the leading role. Colonisation runs like a thread through the workshop: colonisation of territory by humans and plants, colonisation of organisms, bodies and spirits, ... According to Vervloessem, there are three locations where the human-vegetal relationship reaches a climax, i.e. where the relationship between humans and plants takes on a grim form: the nature reserve, the plantation and the botanical garden, places with a direct link to a colonial past. Places in which the relationship between people and plants seems to be clearly defined. At least that's how it seems. But is that also the case?
For Physical Poetics#3 Gosie will focus on the botanical garden with the help of some plants that challenge our memory and thereby question the possibility of an archive. Plants that make us dream, swoon and forget. Beware; It could get slightly messy.
Gosie Vervloessem studied social science and experimental film. As a performance artist, she experiments with the laws of physics for domestic use. Her work focuses on observing natural phenomena and asking questions about it. Everything seems so logic, but what is the logic behind it? In 2014 the focus of Vervloessem’s work shifted to eating, digestion and indigestion. It resulted in lecture performances, open labs and an online magazine about slow processes, invisible friends and foes, about hygiene and control in the kitchen. How to relate to an unclassifiable world that is chaotic, unhygienic and messy? became the main topic in her work. Recently Vervloessem has been pushing the idea of the kitchen as a sanctuary and a playground for uninvited guests further. Her current research invites invasive alien species in a domestic setting. What are the values that underpin invasion ecologies, and how can they be applied or denied in baking an apple pie? www.recipesfordisaster.be https://www.wpzimmer.be/default.asp?path=bbl03pjt
Ecole de Recherche Graphique Rue du page, 87 – Grand Auditoire RDC 1050 Bruxelles Mercredi 6 Février 2019 7-10 PM
ATTENTION : La soirée commence à 7 PM précises !
Physical Poetics est un programme soutenu par l’erg.
Programmation : Elke de Rijcke et Alexander Schellow Artistes : Léonard Dufois, Nicolas Prignot, Gosie Vervloessem, David Weber-Krebs Coordination technique : Hélène Bernard et Frédéric Dupont