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Économies Interstices - Séminaire de l'erg : Différence entre versions

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Version du 21 octobre 2019 à 15:34

Actualités
Publiée 2019/10/17
Talks, workshops et débats
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18-19-20 novembre 2019

L’économie capitaliste naturalisée confine les pratiques créatives dans des territoires de plus en plus restreints, normatifs et ségrégatifs. Les voies toutes tracées qu’elle impose laissent de côté un nombre grandissant de pratiques, d’ initiatives et de personnes. Mais dans les failles de cette économie monoculturelle imposée, dans ses fissures, dans ses interstices, d’autres modalités d’existence voient le jour, s’inventent et s’épanouissent. Bien qu'il semble difficile d'agir efficacement et frontalement sur le modèle économique dominant, il est urgent de ne pas s'arrêter à un constat d’impuissance. Nous voulons montrer qu'il y a de l'espoir dans la nuit*. Cette volonté sera le fil conducteur du séminaire de l’erg 2019, ÉCONOMIES INTERSTICES. Au travers de conférences, de témoignages, de partages d’expériences et d’ateliers. Ce séminaire sera l’occasion de réfléchir collectivement à d’autres modes d’existence et d'autre types de valeurs que celles liées à la production. Il s'agit de rencontrer celles et ceux qui construisent de nouvelles écologies des pratiques et qui mettent en place des alternatives.

  • hope in the dark, Rebecca Solnit


Les économies des interstices, c'est imaginer, penser, créer avec peu, avec ce qui reste ou avec rien. Dans les ruines du capitalisme il ne nous reste que des devenirs minoritaires, des vies du fond des classes, des vies de dominés, des vies de sans-dents, de déclassés, voir de hors classes; réjouissons-nous. Quelles sont les économies artistiques possibles ? On sait que les mouvements économiques qui affectent les artistes servent de terrain d'essai à ce qui affectera le monde; de la gentrification à la vie par projets, de la vie précaire à Uber, les artistes n'étant pas les moteurs de ces changements, mais ses souris en cage. Le capitalisme se sert des artistes comme la mesure étalon de son projet totalisant. Et si, ce coup-ci, les cobayes faisaient gripper la machine ? Quel économie de l'art imaginer pour après les subsides, après les centres d'art étatiques et les fondations, pour les à côté, les ruraux ou les ronds points, quelle économie de l'art qui ne serait pas orientée vers la satisfaction de notre seul intérêt, basée sur l'investissement de représentation sur le nom, sur l'auteur, sur la renommée mais dont les fondements seraient des moyens et des finalités qui serait celle du plus grand nombre plutôt que de l'un. Penser cette économie nous amènera à examiner les structures et projets qui traversent des parcours personnels navigant des marges aux cœurs, quand et à quelles conditions.

LES CONFÉRENCES

Olivier Bertrand : Les banquiers aiment parler d'art, les artistes aiment parler d'argent

Robert Bonamy

Pierre Creton

Sébastien Escande

Ministère des Arts Populaires

Rotor DC

Stephen Wright : Faire usage

LES WORKSHOPS

Workshop BàG

Wages for Wages Against

0xDB

Mise en commun2

La Perruque

Projet SAS

Super-Structure

Workshop autour de Real Money Piece (Lee Lozano)

PROJECTION

Le bel été, un film de Pierre Creton

Bozar - lundi 18 - 20h00 - salle studio

Robert, Simon et Sophie vivent au bord de la Manche dans un quotidien d’habitudes. Nessim va entrer dans leur vie, suivi d’enfants, que la situation politique de l’Afrique menace. Tous ont traversé la Méditerranée pour se réfugier en France. Ils vont vivre tous ensemble en Normandie le temps d’un bel été.