Le Master Récits et Expérimentations-Narration Spéculative accueille Stéphane Gérard - 03.10.2023
De erg
(Redirigé depuis Le Master Récits et Expérimentations-Narration Spéculative accueille STÉPHANE GÉRARD)
Actualités | |
---|---|
Publiée | 2023-09-29 |
Mardi 3 octobre 2023, 14h-18h, AUDI PAGE
à l'invitation du Master Récits et expérimentation - Narration spéculative.
Stéphane Gérard est artiste et chercheur, cinéaste et programmateur, curateur et militant. C'est dans ces conjonctions que se déploie son travail. Ses films se concentrent sur les luttes politiques et l'histoire des représentations du genre, de l'orientation sexuelle, du vih/sida et des personnes racisées (Rien n'oblige à répéter l'histoire, 2014 ; La Machine avalée, 2015 ; Entre garçons, 2018). Récemment, sa collaboration avec le cinéaste Lionel Soukaz a donné lieu à deux co-réalisations à l’occasion d’expositions (En Corps +, 2021, Mucem ; Artistes en Zone Troublés, 2023, Palais de Tokyo) qui s’inscrivent dans une réflexion plus générale sur la préservation des archives audiovisuelles. Sa pratique intègre aussi la programmation de films (« Lionel Soukaz: A Queer Avant-garde Pioneer », Anthology Film Archives, New York, 2016 ; « Libérations Sexuelles, Révolutions Visuelles », Cinémathèque française, Paris, 2017 ; « Une Renaissance noire », Chéries Chéris, Paris, 2021) et la distribution au sein de What's Your Flavor?, un collectif consacré à la diffusion du cinéma expérimental queer en France.
Le film Rien n'oblige à répéter l'histoire fournira le point de départ à son intervention, qui posera une série de questions et de propositions, animées par la nécessité de "se battre avec l'histoire" (James Baldwin): sur les rapports entre esthétique et politique, cinéma et militantisme, nécessité de la représentation, questions d'identité et rapport à l'archive. 43 ans après les émeutes de Stonewall, symbole de la libération homosexuelle dans le New York de 1969, Rien n'oblige à répéter l'histoire s'intéresse aux spécificités de la communauté née de cet événement et tente de comprendre comment celle-ci parvient à transmettre et faire perdurer le vaste projet de transformation à l'origine de ce mouvement. Stéphane Gérard évoquera également ses travaux en cours: une installation pour la Cinémathèque française, dans le cadre de l'exposition Agnès Varda, explorant les liens de la cinéaste avec les mouvements féministes; et un film sur les liens entre le ballroom et le sida/vih (J'irai danser quand même).
L'échange occupera une place importante dans cette intervention, nous permettant d'entamer l'année avec une proposition riche, qui ouvrira de multiples pistes.