Cinéma-vidéo (B3)

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Enseignant: Claudio Pazienza

Ce cours d'histoire et de théorie du cinéma entend développer chez les étudiant.e.s une pratique de la vision: une vision active, critique, dynamique, qui encouragerait à questionner les films autant que l’histoire de l’image en mouvement, et à mettre en relation les œuvres, les intentions, les dispositifs et l’expérience de la vision… Le cours souhaite stimuler la recherche et la découverte, par la présentation de propositions engagées et singulières.

Le cours propose un parcours à travers l’histoire du cinéma. Il est basé sur la diffusion de nombreux documents: films de fiction, documentaires, cinéma d’avant-garde, films-essais, cinéma scientifique, films de famille, cinéma politique, films et vidéos d’artistes… Le corpus dans lequel puise le cours, c'est celui de l'ensemble de l'histoire du cinéma, avec l’intention de prendre en compte des formes traditionnellement négligées, rejetées dans les marges de celle-ci. Ce que ces films et vidéos, aussi divers soient-ils, ont en commun, c’est leur capacité à inventer des formes et des usages du cinéma (comme territoire d’expérimentation formelle ou comme lieu de résistance politique, par exemple) mais aussi à poser des questions avec le cinéma, et notamment sur le cinéma (que ces propositions aient été formulées dans le cadre du cinéma, des arts plastiques, ou hors de ces deux circuits).

Il n'y a pas d'histoire du cinéma linéaire, homogène, harmonieuse, unique. Il y a de nombreuses histoires possibles, écrites toujours au présent, et depuis une multitude de points de vue. Ce qui nous intéresse ici n'est pas de voir ou de revoir des classiques, confortant une version de l'histoire du médium telle qu'elle est largement célébrée et instituée, mais précisément d'interroger ce récit en suivant d'autres fils, d'autres trajectoires.

Si le cours s'efforce de situer historiquement les pratiques, les dispositifs, les projets et les concepts, tenant compte des contextes de production, de réalisation et de diffusion, le parcours qu’il propose n’est cependant pas chronologique — favorisant d’autres types de rapprochements, thématiques ou formels, par exemple. À travers une multitude de propositions, seront notamment abordées des questions telles que: la frontière entre fiction et documentaire, les relations multiples du cinéma aux autres arts ou pratiques, le statut de l’auteur, la spécificité du médium, les dispositifs de projection… Les œuvres qui nous intéressent sont des outils révolutionnaires, de forme et/ou de contenu. La notion d’expérience y est centrale.

Des invité.e.s (artistes, chercheur.euse.s, critiques, programmateur.rice.s) viennent régulièrement présenter leur travail et échanger avec les étudiant.e.s.

L’évaluation repose sur plusieurs analyses / travaux écrits répartis sur l'année. Ces travaux approfondiront une / plusieurs pistes ouvertes au cours: une question, un concept, un mouvement, un.e artiste, un groupe, une œuvre, une idée... Le plus important est que l'étudiant.e s'empare du contenu et des outils du cours afin d'élaborer une proposition personnelle et rigoureuse, qui établisse des rapprochements entre un ou des films vus ensemble et d'autres films, ou encore avec des œuvres d’autres disciplines, envisagés notamment à partir de références critiques et théoriques, apportées par le cours ou amenées par l’étudiant.e.

Pour plus de précisions, l'étudiant.e est invité.e à consulter la ficher UE relative à ce cours.