P(A)F - Pratiques (Artistiques) Fonctionnelles
De erg
Révision datée du 31 octobre 2022 à 17:27 par Colin (discussion | contributions)
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| Publiée | 2022-10-31 |
P(A)F Présentation & Programme
Crise économique. Crise énergétique. Crise politique. Crise sociale. Crise démographique. Crises partout. Art nulle part ? L'urgence des enjeux de la société actuelle nous amène à élargir nos conceptions de ce qu'est une pratique artistique. Sortir du White Cube et des systèmes qu’il engendre, vite ! Puis peut-être y retourner de temps en temps, pour montrer ce que nous faisons en dehors.
Il nous paraît important de réfléchir collectivement à la place que les artistes peuvent prendre dans le traitement d’enjeux contextuels. Nous ne sommes plus des témoins qui utilisent les questions sociétales comme autant de thématiques. Nous cherchons les moyens d'agir, en tant qu'artistes, de manière transdisciplinaire.
Un certain nombre de pratiques actuelles cassent les clivages qui existaient précédemment entre art et fonctionnalité. Il nous semble important de mener une réflexion de fond sur celles-ci. Il est temps d’inventer et légitimer de nouvelles formes, artistiques ou non, qui témoignent du besoin profond d’artistes et créateurs de s'engager activement dans la construction de nouvelles manières de penser, de produire et de vivre ensemble.
En 2021, les cinq “artistes” nominés du Turner Prize ont été des collectifs dont la pratique questionne et modèle la société. Cet été, la quinzième Documenta a mis en avant plusieurs dizaines de projets qui agissent à échelle 1:1 et présentent un coefficient artistique plutôt qu’un statut d’œuvre. C’est un début de reconnaissance institutionnelle. Pourtant, peu d’initiatives sont reconnues en dehors de ces événements et des circuits spécialisés.
Les artistes s’engagent dans de nouvelles pratiques. Fonctionnelles, orientées vers l’usage, elles laissent entrevoir de nouveaux paradigmes. Mais comment les appréhender ? Actifs dans des projets artistiques d'économie sociale et solidaire, nous nous retrouvons régulièrement confrontés à ces questions ontologiques. S’agit-il d’art ? De design ? De cohésion sociale ? D’écologie ? Et qu’est-ce que ça change ?
C'est autour de ces questionnements urgents et fondamentaux que nous organisons une série d’événements transdisciplinaires et une réflexion collective depuis Bruxelles de novembre 2022 à juin 2023.
1er événement
Du 7 au 10 novembre :
Désactiver la fonction esthétique de l’art : usages et usager·es de l’art à l’ère de sa décomposition
Workshop & présentation d’ouverture du cycle P(A)F dans la galerie de l’erg
Invité : Stephen Wright
Les compétences et énergies artistiques se sont libérées de leur subordination à une forme intégrée de l’art : l’œuvre ! Elles sont désormais disponibles pour être déployées ailleurs.
Où les retrouve-t-on en activité ? Dans des pratiques que l’on n’a pas besoin de qualifier d’art, mais qui doivent leurs conditions de possibilité et d’usage à l’art, sans qu’elles relèvent forcément de l’art. Libre à chacun·e, dès lors, d’en parler comme bon lui semble. Différents exemples seront abordés sous cet angle, faisant valoir leurs coefficients d’art variables.
Comment un dispositif institutionnel peut-il présenter, représenter et aborder ces pratiques ? Nous envisagerons la transformation du cadre et de ses contraintes en flux, ou en écosystèmes compatibles avec l’art.
Pour répondre à ces questions, plusieurs nœuds conceptuels propres aux recherches de Stephen Wright seront abordés sur quatre jours :
L’art à l’échelle 1:1,
L’avenir du ready-made réciproque,
Arracher l'art à lui-même,
D’autres mondes de l’art sont possibles,
Spécificité ou compatibilité,
Coefficients d'art,
Désactiver la fonction esthétique de l'art,
Activer ses fonctions usologiques.
Quatre après midis qui débordent sur la soirée. Quatre moments d’une séquence. Quatre visions sur l’ensemble. Les usager-es peuvent assister à la séquence entière sans redondance ou ne participer qu’à une seule demi-journée débordante.
L’intervention publique du mercredi soir reviendra en conclusion sur l'ensemble de ces éléments, en conclusion et en synthèse .
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Écrivain et critique d’art, Stephen Wright enseigne la pratique de la théorie à l’École Européenne Supérieure de l’Image (Angoulême / Poitiers). Ses recherches portent notamment sur les pratiques artistiques à l’échelle 1:1, interrogeant les conditions de possibilité et d’usage d’un art sans oeuvre, sans artiste et sans spectateur, c’est-à-dire d’un art qui se soustrait délibérément à l’horizon d’événements. Né au Canada, il expérimente une forme d'agriculture régénératrice sur un vignoble où vit en Corrèze.
Son ouvrage, Toward a Lexicon of Usership, une sorte de "lexique des usages", s’efforce de repenser le vocabulaire et les institutions conceptuels hérités de la modernité, à la lumière du tournant usologique des dix dernières années.
https://museumarteutil.net/wp-content/uploads/2013/12/Toward-a-lexicon-of-usership.pdf
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Présentation publique
Erg Galerie, mercredi 9, 18h30-20h30
Entrée libre dans la limite des capacités d’accueil.
Workshop :
Conditions : inscription par mail @ bonjourpaf@outlook.com
Journée 1, lundi 7, 14h-18h : L'art à l’échelle 1:1
Journée 2, mardi 8, 14h-18h : Arracher l’art à lui-même
Journée 3, mercredi 9, 14h-18h : D’autres mondes de l’art sont possibles
Journée 4, jeudi 10, 10h30-12h30 / 13h30-15h30 : Pour une extraterritorialité réciproque
Graphisme : Marius Castelle & Raphaëlle Lasausse
Suite du programme à venir
Vous avez des questions ?
Contact : Colin Roustan - bonjourpaf@outlook.com