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Workshop de Karawane : Autour des formes contaminées - circulations transatlantiques et transformations postcoloniales

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Actualités
Publiée 2014/09/29
galerie de l’erg, le 2 et 3 octobre 2014, 10h00 à 17h00
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Autour des formes contaminées – circulations transatlantiques et transformations postcoloniales

 

Workshop de « Karawane », les séances de recherche accompagnant le projet de Pavillon « Personne et les autres », initié par Vincent Meessen et Katerina Gregos pour la Biennale de Venise 2015.
« Collège des invité.e.s »,
erg / Normal (Bruxelles). Coordination : Lotte Arndt
 


Atelier à la galerie de l'erg, les 2 et 3 octobre 2014
Participants : 12 étudiants maximum (le workshop s'adresse à tous les étudiants en Bachelor et Master, toutes années et options/orientations). Inscription auprès de Sammy Del Gallo au plus tard le 29 septembre :  sammy.del.gallo@erg.be
 

Le premier temps fort de « Karawane » s’ouvrira sur une problématique clef du projet de Pavillon « Personne et les autres » : les circulations transatlantiques des formes. A partir du travail de recherche que Vincent Meessen mène actuellement sur les circulations musicales et politiques entre le Congo et la Belgique, nous nous laissons accompagner par des images, des sons et des projections pour approcher en présence d’artistes, d’enseignants et de curateurs, différentes formes d’entre-capture ainsi que de passages transculturels et temporels.
 
En guise d'introduction, nous échangerons avec Katerina Gregos et Vincent Meessen sur leur approche du pavillon national et sur leurs intentions initiales.
Ensuite, une attention spécifique sera prêtée à la rumba – musique en provenance de Cuba qui arrive au Congo dans les années 1940 - fruit de complexes circulations transatlantiques. On discutera avec Vincent Kenis, musicien et producteur qui a participé à faire redécouvrir l'histoire des origines de la rumba congolaise.
 
Nous approfondissons nos échanges avec Kerstin Winking, curatrice de Project 1975. On the Postcolonial Unconsciouss of Contemporary Art, SMBA, Amsterdam, au sujet des circulations postcoloniales des formes artistiques, des conditions de leur traduction et des facettes de leurs mises en œuvres.
 
Pour terminer, nous interrogeons les entre-captures et exploitations des terres et des images, en multipliant les perspectives grâce aux contributions de Sammy Baloji, Phillip van den Bossche et Patricia van Schuylenbergh autour de leur exposition à Ostende. Hunting and Collecting (Mu.Zee, Ostende, 3 août au 21 septembre 2014) mettait en perspective photographie coloniale, travaux d’artistes contemporains, collections d'art classiques et modernes du musée ostendais sous le prisme d'une réflexion sur l’exploitation historique et actuelle, matérielle et culturelle. Nous terminerons les rencontres par une visite dans un concert de Rumba à Bruxelles. 

 

 
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Programme détaillé
 
 
Jeudi, 2 octobre 2014
 
Matinée, de 10 à 13 heures
 
Introduction : Un pavillon en train de se faire
 
° Accueil par Corinne Diserens
 
° Présentation de « Karawane » par Lotte Arndt
 
° Présentation du projet « Personne et les autres » par Katerina Gregos et Vincent Meessen (bilingue, français et anglais)
 
° Discussion (avec Vincent Kenis, Vincent Meessen, Sammy Baloji, Anna Seiderer, Christophe Wavelet + les intervenants)
 
 
Après-midi, de 14 à 17 heures
 
Autour de la Rumba
 
° Vincent Kenis en discussion avec Vincent Meessen, Christophe Wavelet et Anna Seiderer
 
(écoute, projections, discussion, visionnage de matériel)
 
 
 
Vendredi, 3 octobre 2014
 
Matinée, de 10 à 13 heures
 
Entre-capture et contamination
 
Rencontre avec Sammy Baloji, Phillip Van den Bossche et Patricia van Schuylenbergh autour de « Hunting and Collecting », exposition de Sammy Baloji et projet de recherche artistique au Mu.ZEE, Ostende, 3 août – 21 septembre 2014. 
 
Après-midi, de 14 à 16.30 heures
 
Autour de la circulation des formes
 
Echanges avec
Kerstin Winking (Project 1975. On the Postcolonial Unconsciouss of Contemporary Art, SMBA, Amsterdam), Sammy Baloji, Vincent Meessen, Christophe Wavelet et Lotte Arndt
 
Soir, à partir de 20 heures
Sortie collective dans un bar RUMBA dans Bruxelles
(Bar des artistes, Chaussée de Wavre, où performera Color Rumba)
 
 
Bios des intervenant-e-s
 
Lotte Arndt
Enseignante en théorie à l’École d’art et design de Valence depuis 2014, Lotte Arndt continue à publier, programmer et intervenir en indépendante. En 2013, elle soutient sa thèse sur les Négociations postcoloniales dans des magazines culturelles parisiennes relatives à l’Afrique (Humboldt Université Berlin/Paris VII, Diderot, 2013), et travaille pendant une année à la coopérative de la recherche de l’Ecole supérieure d’art de Clermont Métropole. Basée à Bruxelles, elle collabore avec le groupe d’artistes et de chercheuses Ruser l’image ; publie régulièrement sur des sujets ayant trait au présent postcolonial et aux stratégies artistiques en quête de subvertir des récits et institutions eurocentrés ; et contribue aux programmations culturelles, projections et débats dans des espaces d’art tels que la biennale de Berlin (Crawling Doubles), Khiasma (Possessions), bétonsalon (Une légende en cache une autre), Laboratoires d’Aubervilliers (DesFigures Toxiques).
 
Sammy Baloji
Né en 1978 à Lubumbashi en République démocratique du Congo, Sammy Baloji est diplômé en lettres de l’Université de Lubumbashi. Il s’est d’abord intéressé à la bande dessinée avant de se tourner vers la photographie et la vidéo. Son thème de prédilection est la notion d’héritage industriel et culturel de son pays, se penchant sur l’histoire de sa région, le Katanga. Il s’interroge sur la notion de mémoire et sur les vestiges de la colonisation.
En 2008, il a créé les Rencontres de l’Image de Lubumbashi : PICHA ! (qui signifie « image » en swahili). Cet événement porte un double objectif : montrer aux populations locales des images d’archives sur leur histoire et présenter le travail en arts visuels d’artistes africains contemporains émergents.
Sammy Baloji a participé à différentes expositions internationales à travers le monde, à la première édition de PhotoQuai au Musée du Quai Branly à Paris, ou encore au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren en 2009 et 2011. En 2014, le Mu.ZEE a Ostende présente son exposition « Hunting and Collecting » (3 août au 21 septembre 2014).
 
Katerina Gregos
Commissaire d’expositions internationales et hôte d’expositions telles que : The Politics of Play pour la Biennale d' Art Contemporain de Goteborg, Suède (2013) ; Liquid Assets : In the Aftermath of the Transformation of Capital, Steirischer Herbst, Graz, Autriche (2013) ; Newtopia : The State of Human Rights (Malines & Bruxelles), Speech Matters, le pavillon danois à la 54e Biennale de Venise, Manifesta 9 (Genk) et le 4. Fotofestival Mannheim Ludwigshafen Heidelberg, en Allemagne (en qualité de co-commissaire pour les deux dernières manifestations). Katerina Gregos est diplomée du Courtauld Institute of Art et du King’s College (Université de Londres) où elle a étudié l’histoire de l’art, la littérature européenne et l’histoire, ainsi que de la City University London où elle a décroché un second MA en gestion des musées. Outre son expérience de commissaire indépendante, Katerina Gregos a officié comme directrice fondatrice et commissaire de la Fondation Deste, au Centre des Arts contemporains à Athènes (jusqu’en 2002) et comme directrice artistique d’Argos – Centre des Arts et des Médias à Bruxelles (jusqu’en 2007). Pour 2015 elle prépare ensemble avec Vincent Meessen le pavillon belge intitulé « Personne et les Autres » pour la 56e biennale de Venise, ainsi que « Between the Pessimism of the Intellect and the Optimism of the Spirit », 5e Biennale de Thessaloniki.
 
Vincent Kenis
Musicien et producteur, Vincent Kenis fut membre du groupe Aksak Maboul (Onze Danses pour combattre la migraine, 1977) et des Tueurs de la Lune de Miel (The Honeymoon Killers, 1982). Au cours des années, il a collaboré entre autre avec Franco Luambo, OK Jazz, Papa Wemba, Koffi Olomidé. Il a également produit le premier album du groupe féminin belgo-congolais Zap Mama et publié une anthologie de musique populaire congolaise des années 50 (Roots Of Rumba Rock, 1991, rééditée en 2006).
Associé au label indépendant Crammed Discs en tant que producteur et A&R depuis le début des années 80, il a coréalisé en 1983 l'album Noir et Blanc de Zazou Bikaye (avec Hector Zazou et Bony Bikaye), considéré comme l'une des premières expériences de fusion entre musiques africaines et électroniques. Il a notamment réalisé plusieurs albums des groupes tsiganes Taraf de Haïdouks et Kocani Orkestar, du groupe touareg malien Tartit, tout en s'impliquant dans la post-production de nombreuses parutions du label, dont des albums de Cibelle, Tuxedomoon, les compilations Freezone etc.
En 2004, Vincent Kenis inaugure la série Congotronics, qui a popularisé la musique tradi-moderne congolaise. Il "redécouvre" et produit le groupe Konono N°1 qui, grâce aux albums Congotronics (2005) et Live At Couleur Café (2007), acquiert une audience internationale et obtient un BBC World Music Award (2006) et une nomination aux Grammy Awards (2008). Après avoir produit un album du groupe Malien Touareg Tartit et mixé le dernier opus Taraf de Haïdouks (Maskarada), Vincent a effectué un travail sur plusieurs productions avec des groupes congolais, y compris les Kasaï Allstars, ainsi que Staff Benda Bilili qui ont connu un succès global.
 
Vincent Meessen
A travers l’actualisation et l’assemblage de signes délaissés ou occultés, Vincent Meessen conçoit ses travaux artistiques comme des gestes de relecture critique. Il fait ainsi l’expérience de documents tout en documentant ces expériences, gestes ouvrant sur la possibilité de fabuler le document au présent en le détournant du sens imposé par l’Histoire ou les récits dominants. Il porte son attention sur les divers codes esthétiques forgés par le réalisme tout au long de la Modernité et, en les confrontant à des cultures étrangères, il les met à l’épreuve de leur impensé. Son œuvre offre une médiation sur l’art comme établissement de rapports de force et sur sa colonialité propre : gestes de ponction et de saisie, de détournement et d’appropriation des pratiques artistiques. Son travail a été montré lors d'expositions récentes au MUAC (Mexico City), KIOSK (Gand), au CCA Wattis (San Francisco), à la Haus der Kulturen (Berlin), au Kiasma Museum (Helsinki) et au WIELS.
 
Phillip Van den Bossche
Né en Belgique en 1969, Phillip Van den Bossche a étudié l’histoire de l’art à l’université de Gand, et a suivi le programme de training curatorial De Appel, Amsterdam 1996-1997. Spécialiste du modernisme en Belgique. Après avoir travaillé comme curateur au Van Abbemuseum, Eindhoven (2001-2007), il est depuis 2007 directeur du Mu.ZEE – Museum of Modern and Contemporary Art, Ostende (B) www.muzee.be. Dans cette fonction il a réalisé de nombreuses expositions, dont en 2014 l’exposition de recherche « Hunting and Collecting » (3 août au 21 septembre 2014). Par ailleurs, il accompagne ses activités par des articles et interventions.
 
Anna Seiderer
Docteure en philosophie, Anna Seiderer a fait sa thèse sur le concept de transmission à l'œuvre dans les musées postcoloniaux au Bénin. Après avoir travaillé un an à l'Ecole du Patrimoine Africain où elle encadrait des étudiants en conception et mise en œuvre de projets culturels et après avoir mené des recherches dans différents pays d'Afrique de l'Ouest et centrale, elle a coordonné le projet européen Ethnography Museums and World Cultures de 2008 à 2013. Elle vient de terminer un livre intitulé Une critique postcoloniale en acte. Les musées d'ethnographie contemporains sous le prisme des études postcoloniales.
Anna Seiderer est actuellement postdoctorante à l'Université Paris-8 où elle assure une charge de cours depuis 2013. Par ailleurs, elle est collaboratrice scientifique du MRAC où elle a – avec Patricia Van Schuylenbergh - soumis un projet de recherche, approuvé par le Conseil de Direction, et qui a pour objectif d’accompagner l’accès aux archives coloniales et postcoloniales du musée par des artistes contemporains.
 
 
Patricia Van Schuylenbergh
est docteure en histoire de l’Université catholique de Louvain (UCL, Louvain-la-Neuve) où elle continue à enseigner et est chef du service Histoire et Politique au Musée royal de l’Afrique centrale. Ses domaines de recherches portent sur l’histoire coloniale belge, l’histoire de l’environnement et de la protection de la nature en Afrique centrale, l’histoire des sciences coloniales ainsi que sur le traitement des sources audiovisuelles (films coloniaux) et orales (mémoires orales). En collaboration avec Sammy Baloji et Phillip Van den Bossche, elle a contribué à la réalisation de l’exposition « Hunting and Collecting » au Mu.ZEE, Ostende.
 
 
Kerstin Winking
Curatrice et auteure, freelance et pour Stedelijk Museum Amsterdam. Diplômée de Art & Industry à Enschede avec un Bachelor of Fine Art, elle a étudié l’histoire de l’art et des musées à l’université d’Amsterdam, où elle a fini après un master en analyse culturelle. Ses recherches se concentrent sur la relation entre mondialisation et l’art contemporain. Elle a focalisé spécifiquement des conceptions du primitif et les théories postcoloniales. Kerstin est la coéditrice de Project '1975' - The Postcolonial Unconscious in Contemporary Art (Black Dog Publishing, October 2013). Actuellement, Kerstin est curatrice des Global Collaborations au Stedelijk Museum Amsterdam. Elle écrit pour des revues comme Metropolis M et Third Text ainsi que des catalogues d’artistes. Actuellement, elle prépare l’exposition The primitive in Us (à venir, 2015).
 
 
 
 
 

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