Workshop Remote Viewing : Différence entre versions
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Version actuelle datée du 18 juillet 2019 à 12:29
Actualités | |
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Publiée | 2019/03/06 |
Simon Ripoll-Hurier / Myriam Lefkowitz - workshop Remote Viewing
21 et 22 mars 2019
organisation au sein de l'ERG : Nicolas Prignot
inscription obligatoire : nicolasprignot@gmail.com
Le Remote Viewing est une technique de description de lieux, d’événements, d’objets ou de personnes, distants dans l’espace ou le temps. Développée principalement aux États-Unis dans le cadre du fameux programme Stargate de la CIA, elle fut considérée comme l’une des pratiques les plus prometteuses de ‘canalisation’ des perceptions non-sensorielles. Simon Ripoll-Hurier s’est intéressé au Remote Viewing dans le cadre d’un projet intitulé « Diana ». En 2016, il prend contact avec le directeur d’IRIS, et filme plusieurs sessions. Il commence alors à expérimenter cette pratique et à la transmettre, d’abord à quelques amis puis à un nombre plus élargi de personnes. La bande-annonce de son film Diana présente l’extrait d’une séance : https://youtu.be/b8xylCy8yvY
Avec l’artiste Myriam Lefkowitz, ils travaillent actuellement à un projet de film qui aura une série d’expérimentations autour de cette pratique comme base. Le principe du Remote Viewing est à la fois simple et très complexe : en développant des techniques de connexion avec un flux d’images et de sensations internes très profond, en les verbalisant et en les notant, le ‘viewer’ serait à même de décrire des cibles bien réelles, distantes dans l’espace ou le temps.
Pour les deux artistes, l’intérêt de cette pratique repose dans la tension qui la sous-tend, entre d’un côté une dimension extrêmement protocolaire et militaire, pour le moins discutable en tant que telle (et très éloignée du ‘champ de l’art’ !), et de l’autre côté une dimension poétique et attentionnelle très particulière, qui repose dans cet enjeu de mise en parole d’un flux d’images interne ‘libéré’ des constructions mentales et des parasites sensoriels. Ce workshop prendra ce chantier comme point de départ, et proposera un terrain d’expérimentation aux étudiants.
Le premier jour, les étudiants seront formés aux techniques du Controlled Remote Viewing, la version la plus structurée et protocolaire. Les séances seront accompagnées d’une série de pratiques d'attention développées par Myriam Lefkowitz, qui contribuera à les ‘mettre en disposition’.
A l’occasion de cette première journée, les étudiants constitueront un corpus de documents sur le principe suivant : chaque étudiant choisit une ou plusieurs cibles - des lieux, des objets et/ou des événements - et fabrique un document par cible, en reprenant les nomenclatures de la CIA. Les cibles sont ensuite anonymisées et masquées puis décrites.
L’enjeu des deux jours suivants, est de 'mettre en forme' chacun de ces ensemble cible-description, en jouant sur l’idée qu’aucune des description ne serait 'fausse', qu’il s’agirait juste de trouver quel aspect de la cible elle concerne, et sur quel mode elle la décrit. Les étudiants travailleront ces matériaux à travers leurs questions et leurs pratiques propres. Le workshop se conclura par une mise en partage des formes développées par chacun des étudiants.
BIOGRAPHIES
Myriam Lefkowitz
Artiste chorégraphique née en 1980, vit et travaille à Paris. Depuis 2010, sa recherche se focalise sur les questions d'attention et de perception. Recherche qu'elle développe à travers différents dispositifs immersifs pour un spectateur et un artiste. Son travail a été présenté à la 55ème biennale de Venise dans la cadre de l’exposition «Oo» (Pavillon lituanien et chypriote), au CAC (Vilnius), La fondation Kadist (San Fransisco), le MOT (Tokyo), à La Galerie (Noisy-le-sec), à Med15 ( Medellin), Le Mouvement (Biel), Public Art Agency (Stockholm), Creative Time Summit (New York), Situations (Bristol), Le Nouveau Festival (Centre Pompidou)... Elle est régulièrement invitée à enseigner, à l'école d'architecture de Versailles, à la HEAD, à l'Open School East à Londres, à la Royal Academy of Art de Stockholm, aux Beaux Arts à Besançon et Angers, à l'Université Paris8...
Simon Ripoll-Hurier
Né en 1985, vit et travaille à Paris. Au croisement de la musique et des arts visuels, il a travaillé sur des « images collectives » telles que Hollywood (Translations, 2008-2010), Broadway (The Broadway Melody, 2010-2013), ou les rêves (Dreamland, 2013). Entre 2014 et 2017, il a réalisé « Diana », une recherche filmée partant d’une technique de transmission radio utilisant le reflet de la lune, et récoltant une collection de « pratiques d’écoute » impliquant des radioamateurs, des observateurs d’oiseaux, des chasseurs de fantômes, etc. Il joue aussi avec Les Agamemnonz, un groupe de surf instrumental, et a co-fondé *DUUU, une webradio d’artistes.