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Workshop : Je, tu, iels

De erg

Description

L’atelier Installation/Performance Bachelor et l’atelier Vidéographie (Chloé Malcotti) organisent pour la winterschool un workshop vidéo&performance en invitant Sirine Fattouh +++ Je, tu, iels consiste à réaliser des lettres vidéos et/ou performatives (individuelles ou collectives) en utilisant la forme de la correspondance épistolaire.

Telles des bouteilles à la mer, chaque étudiant.e ou groupe d’étudiant.es réaliseront une vidéo dans laquelle iels s’adressent à un.e étudiant.es de l’Institut d’études scéniques et audiovisuelles et cinématographiques (IESAV) de Beyrouth au Liban. Par la suite, les étudiant.es de l’UESAV répondront à leur tour aux lettres des étudiant.es de l’erg. Il s’agira dans un premier temps de comprendre le contexte politique, social et historique libanais à travers l’étude d’œuvres et de films d’artistes libanais·es, nous travaillerons par la suite à l’élaboration de vos propositions performatives et/ou vidéographiques et leurs réalisations. Des temps de discussions collectives autour de vos projets ponctueront nos sessions de travail.Une restitution de l’avancée des projets se fera le dernier jour du Workshop.

Le travail de Sirine Fattouh se situe dans les relations entre l’art, la guerre et la mémoire, et dans la transformation de nos histoires personnelles et de nos identités, en particulier lorsqu'elles sont affectées par des déplacements dus à la guerre, aux conflits et aux situations économiques. A travers ses oeuvres (films, performances, installations,,,), c’est aussi l'histoire de l'évolution de l'identification de l'artiste en tant que femme, artiste, immigrée, chercheuse, féministe et lesbienne, et les histoires de son enfance et les liens affectifs avec ses proches, ainsi que ses angoisses liées à la vie dans le contexte turbulent du Liban et en tant qu'immigrée en France. En sus, sa thèse, soutenue en décembre 2015 à l’Institut du Monde Arabe à Paris, porte sur deux générations d’artistes libanais qui ont commencé à produire à la fin de la guerre civile, au début des années 90, sur les questions de mémoire et des possibilités d’écriture d’une histoire à travers l’art après la proclamation de l’amnistie.

Ressources

https://www.sirinefattouh.com/ https://www.rfi.fr/fr/podcasts/en-sol-majeur/20231029-le-liban-dans-l-objectif-de-sirine-fattouh

À l'erg et à Institut d’études scéniques et audiovisuelles et cinématographiques (IESAV) de Beyrouth au Liban.

Quand ?

Du 22 au 26 Janvier 2024, dès 11h

Nombre maximal de participant·es

10

Inscription

Envoyez un mail à Chloé Malcotti

Suivi de

Lundi 22 à 18h30, AUDI ERG, entrée libre

Projection du film Behind the Shield réalisé en 2022 par Sirine Fattouh

Behind the Shield, un film de Sirine Fattouh (2022, 58mn, sous-titres français)

Filmées au Liban par une Dash Cam entre le 18 octobre 2019, date à laquelle ont débuté des soulèvements populaires, et l’après-explosion du 4 août 2020, les images rendent compte des bouleversements politiques, sociaux et économiques que traversait le Liban durant cette période. Dans la première moitié du film, on assiste à l’engouement général des Libanais au début des manifestations de 2019. Mais au fil des mois, on assiste à l’exacerbation des tensions entre les manifestant.es et les forces de l’ordre. Avec les différentes étapes du confinement de la crise sanitaire de 2019-2020, les manifestations vont cesser et les rues se vider. La deuxième partie est essentiellement centrée sur le soir de l’explosion du 4 août 2020 où l’on découvre les dégâts, le chaos et la stupéfaction des habitant.es dans les rues de Beyrouth. Artiste, chercheure et enseignante à l’École Supérieure d’Art d’Avignon, Sirine Fattouh est née en 1980 à Beyrouth. Les déplacements constants dûs aux guerres et aux conditions socio-politiques ont forgé chez elle un sentiment d’exil intérieur qui l’amènent à explorer son environnement dans toute sa complexité et à y faire émerger des histoires d’individus dont la parole est marginalisée.