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Différences entre les pages « À propos de » et « Séminaire Pratique de l'art - outils critiques / Dialogues (M1) (M2) »

De erg

(Différence entre les pages)
 
 
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== À propos du site de l'erg ==
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{{English|Art Practice Seminar}}
  
Le site de l’erg fait l’état des lieux d’un processus, il constitue une forme en constante évolution.
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Enseignants : [[Didier Demorcy]], [[Yann Chateigné]]
  
Articulé comme une plateforme, il propose un mode d'emploi de l'erg (inventaire détaillé des cours, des outils techniques, théoriques, collectifs et restitue leurs interactions) et agrège l'actualité des blogs de cours, sites satellites et autres traces des activités de l’erg. 
 
  
Plusieurs interfaces graphiques sont invitées à cohabiter mettant en exergue des aspects spécifiques des contenus : cartographie, index, galerie d'images, vidéos; comme autant d’espaces de lecture possibles.
 
  
Des sessions de travail sous la forme de workshops ouverts à tou-te-s ont été organisées de juillet 2017 à juillet 2018 afin de penser l’édition du site de manière collective et de réaliser des modes de navigation alternatifs. Les sources du site sont accessibles sur Gitlab, et elles sont physiquement inscrites dans l’école sur un serveur local (Raspberry Pi).
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===Astérochroniques===
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par Yann Chateigné
  
== erg-wiki ==
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Depuis quelques années, j’accumule des notes et des documents, des textes de référence et des pistes d’interprétations, des hypothèses de travail et des fragments d’écriture autour de ce que je considère être un sujet, la Nuit. Or, la nuit, dans cette enquête, est multiple.
La structure de création de contenu du site est un mediawiki qui s'apparente à un grand répertoire qui rassemble et organise tous les éléments qui composent l'erg et les liens qui les relient.
 
  
Ainsi, le site de l'erg s'organise en une structure rhizomique de contenus, dont le tissu hypertextuel propose une vision horizontale de l'école. Des catégories regroupent en archipels des informations qui partagent des aspects communs.
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Elle est à la fois le moment d’un autre rapport à l’espace et au temps, le point obscur et secret depuis lequel les groupes des avant-gardes, se retrouvant dans les cafés, les cabarets, dérivant dans les villes, ont rayonné. Elle est aussi le théâtre des opérations sur lequel le « rêve ouvrier » d’émancipation et d’égalité, dont parle Jacques Rancière dans La nuit des prolétaires, s’est appuyé.  
  
En parallèle, ce wiki agrège les contenus et traces des activités provenant de différentes sources que constituent [[:Catégorie:Sites satellites|Les sites satellites de l'erg]]. Ainsi, il se profile comme une super-archive de l'erg, autant qu'un espace curatorial ou un mode d'emploi. L'ensemble des documents, images, vidéos et postes publiés par la communauté sont ainsi rassemblés à un même endroit et redistribués sur le site erg.be.
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La nuit est aussi un motif conceptuel, qui permet de penser, à nouveaux frais, une autre mesure, une autre politique du temps. Et comme l’ont révélé nombre d’artistes des années 1960 et 1970, elle est l’endroit où s’incarnent, physiquement et mentalement, lignes, cercles, spirales, autrement dit les Formes du temps chères à George Kubler.  
  
== Navigation ==
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Elle est, enfin, un territoire commun, invisible et non-marchand, qui est aujourd’hui sujet à une conquête progressive, comme le décrit avec précision Jonathan Crary dans son essai sur Le capitalisme à l’assaut du sommeil, de la part de structures de pouvoir, champ de bataille technologique et économiques, médiatique et politique. Alors que les frontières de la nuit ne cessent de reculer, jamais autant d’artistes ne semblent s’être intéressés à la question : entre art et astronomie, écologie politique et droit à l’opacité, la nuit vient, revient et insiste, à l’intérieur des pratiques artistiques contemporaines.  
A partir de ce matériau, deux modes de navigation sont actuellement proposés: une cartographie visuelle qui fait apparaître les différents éléments du site et les relations qui se trament entre eux, et une interface de lecture. Cette dernière peut également être consultée par le [[Modèle:Menu|menu]].
 
  
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Pour autant, je n’ai pas encore résolu à rassembler ces idées dans une proposition qui aurait pu constituer la somme de ces recherches, ni la synthèse. L’un des objectifs de ce séminaire sera une tenter de mettre de l’ordre dans les matériaux accumulés, de les partager et de les enrichir, de les observer et de les interpréter, afin de les rendre visibles et lisibles.
  
== About the erg website==
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C’est que le thème, lui-même, induit une forme ambiguïté, voire d’insaisissabilité. Un questionnement s’impose, qui fait de l’obscurité un objet réflexif au travail de l’historien lui-même, intéressé aux histoires invisibles et mineures, à celles de « l’étrange » selon l’historien Michel de Certeau, voire de l’occulte.
  
The Erg website is the state of the art of a process, it is a constantly evolving form.
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Que signifie ce « retour des ténèbres » ? « Dès l'instant où cette question se pose, je sais que la nuit est terminée », écrit le philosophe Michael Fossel, rappelant à quel point une certaine évanescence est attachée à la nuit comme sujet. On s’intéressera dès lors à la nuit comme lieu même d’un non-savoir, l’ombre s’incorporant progressivement dans le corps de la recherche pour en devenir aussi le moteur, voire la méthode.  
  
Articulated as a platform, it proposes a user's guide of the erg (detailed inventory of courses, technical, theoretical and collective tools and restitutes their interactions) and aggregates the news of course blogs, satellite sites and other traces of the erg's activities.
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C’est à cet endroit que la nuit autorise d’autres types d’explorations, d’autres trajectoires de pensées, mais aussi d’imagination. L’étude touche alors à la spéculation ; l’histoire à la fiction ; le discours devient production. Comme l’écrivait le romancier W. G. Sebald, « … un peu sur le modèle des plantes et des animaux marins avec leurs tentacules, nous explorons à tâtons l’obscurité qui nous entoure ».
  
Several graphic interfaces are invited to cohabit, highlighting specific aspects of the contents: cartography, index, image gallery, videos; as many possible reading spaces.
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Le séminaire s’organise en sept séquences, ou fragments aux relations ouvertes, qui peuvent occuper plusieurs séances. Chacune des séances tourne autour d’un texte (ou d’un passage) à lire et à discuter collectivement, d’une présentation thématique, et des apports artistiques, théoriques et bibliographiques des participants.  
  
Work sessions in the form of workshops open to all were organized from July 2017 to July 2018 in order to think about the edition of the site in a collective way and to realize alternative navigation modes. The sources of the site are accessible on Gitlab, and they are physically registered in the school on a local server (Raspberry Pi).
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Première lecture : Jonathan Crary, 24/7 Le capitalisme à l’assaut du sommeil, Paris, Editions La Découverte, 2013 – 14 / Chapitre 4, accessible en ligne [https://www.editions-zones.fr/lyber?24-7 ici].
  
== erg-wiki ==
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===Dialogues===
The content creation structure of the site is a mediawiki which is like a big directory that gathers and organizes all the elements that make up the erg and the links that connect them.
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par Didier Demorcy
  
Thus, the erg site is organized in a rhizomic structure of contents, whose hypertextual fabric proposes a horizontal vision of the school. Categories group together in archipelagos information that share common aspects.
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Au long de ce séminaire, nous chercherons à envisager ensemble quelques pistes autour d'une question qui pourrait se formuler ainsi : comment faire monde (commun) ? Ou encore : "comment ne pas désespérer" ?
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A travers la lecture de textes (voire d'appels) politiques, la vision de quelques films et autres pamphlets audio/visuels... avec une attention marquée pour les objets, les choses et les non-humains.
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Les étudiant.e.s seront invité.e.s à apporter leurs propres contributions à la réflexion commune... Un séminaire n'est pas un espace de cours mais un lieu d'échange et de co-construction : en serons-nous capables ?
  
At the same time, this wiki aggregates the contents and traces of activities coming from different sources that constitute [[:Category:Satellite sites|The erg's satellite sites]]. Thus, it appears as a super-archive of the erg, as much as a curatorial space or an instruction manual. All the documents, images, videos and posts published by the community are thus gathered in one place and redistributed on the erg.be site.
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Évaluation : les étudiant.e.s obtiendront d'office une cote minimale (équivalent à une honorable réussite) - cependant à l'occasion de la remise d'un travail présenté à l'ensemble du groupe, des points additionnels pourront être acquis (par les étudiant.e.s qui en feraient donc le choix).
  
== Navigation ==
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From this material, two navigation modes are currently proposed: a visual cartography that shows the different elements of the site and the relationships between them, and a reading interface. The latter can also be consulted through the [[Modèle:Menu|menu]].
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Cours lié à l'atelier [[Pratique de l’art - outils critiques, arts et contexte simultanés (MA)]]
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[[catégorie:M1]]
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[[catégorie:M2]]
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[[catégorie:Cours théoriques]]

Version du 23 avril 2021 à 12:04

Enseignants : Didier Demorcy, Yann Chateigné


Astérochroniques

par Yann Chateigné

Depuis quelques années, j’accumule des notes et des documents, des textes de référence et des pistes d’interprétations, des hypothèses de travail et des fragments d’écriture autour de ce que je considère être un sujet, la Nuit. Or, la nuit, dans cette enquête, est multiple.

Elle est à la fois le moment d’un autre rapport à l’espace et au temps, le point obscur et secret depuis lequel les groupes des avant-gardes, se retrouvant dans les cafés, les cabarets, dérivant dans les villes, ont rayonné. Elle est aussi le théâtre des opérations sur lequel le « rêve ouvrier » d’émancipation et d’égalité, dont parle Jacques Rancière dans La nuit des prolétaires, s’est appuyé.

La nuit est aussi un motif conceptuel, qui permet de penser, à nouveaux frais, une autre mesure, une autre politique du temps. Et comme l’ont révélé nombre d’artistes des années 1960 et 1970, elle est l’endroit où s’incarnent, physiquement et mentalement, lignes, cercles, spirales, autrement dit les Formes du temps chères à George Kubler.

Elle est, enfin, un territoire commun, invisible et non-marchand, qui est aujourd’hui sujet à une conquête progressive, comme le décrit avec précision Jonathan Crary dans son essai sur Le capitalisme à l’assaut du sommeil, de la part de structures de pouvoir, champ de bataille technologique et économiques, médiatique et politique. Alors que les frontières de la nuit ne cessent de reculer, jamais autant d’artistes ne semblent s’être intéressés à la question : entre art et astronomie, écologie politique et droit à l’opacité, la nuit vient, revient et insiste, à l’intérieur des pratiques artistiques contemporaines.

Pour autant, je n’ai pas encore résolu à rassembler ces idées dans une proposition qui aurait pu constituer la somme de ces recherches, ni la synthèse. L’un des objectifs de ce séminaire sera une tenter de mettre de l’ordre dans les matériaux accumulés, de les partager et de les enrichir, de les observer et de les interpréter, afin de les rendre visibles et lisibles.

C’est que le thème, lui-même, induit une forme ambiguïté, voire d’insaisissabilité. Un questionnement s’impose, qui fait de l’obscurité un objet réflexif au travail de l’historien lui-même, intéressé aux histoires invisibles et mineures, à celles de « l’étrange » selon l’historien Michel de Certeau, voire de l’occulte.

Que signifie ce « retour des ténèbres » ? « Dès l'instant où cette question se pose, je sais que la nuit est terminée », écrit le philosophe Michael Fossel, rappelant à quel point une certaine évanescence est attachée à la nuit comme sujet. On s’intéressera dès lors à la nuit comme lieu même d’un non-savoir, l’ombre s’incorporant progressivement dans le corps de la recherche pour en devenir aussi le moteur, voire la méthode.

C’est à cet endroit que la nuit autorise d’autres types d’explorations, d’autres trajectoires de pensées, mais aussi d’imagination. L’étude touche alors à la spéculation ; l’histoire à la fiction ; le discours devient production. Comme l’écrivait le romancier W. G. Sebald, « … un peu sur le modèle des plantes et des animaux marins avec leurs tentacules, nous explorons à tâtons l’obscurité qui nous entoure ».

Le séminaire s’organise en sept séquences, ou fragments aux relations ouvertes, qui peuvent occuper plusieurs séances. Chacune des séances tourne autour d’un texte (ou d’un passage) à lire et à discuter collectivement, d’une présentation thématique, et des apports artistiques, théoriques et bibliographiques des participants.

Première lecture : Jonathan Crary, 24/7 Le capitalisme à l’assaut du sommeil, Paris, Editions La Découverte, 2013 – 14 / Chapitre 4, accessible en ligne ici.

Dialogues

par Didier Demorcy

Au long de ce séminaire, nous chercherons à envisager ensemble quelques pistes autour d'une question qui pourrait se formuler ainsi : comment faire monde (commun) ? Ou encore : "comment ne pas désespérer" ? A travers la lecture de textes (voire d'appels) politiques, la vision de quelques films et autres pamphlets audio/visuels... avec une attention marquée pour les objets, les choses et les non-humains. Les étudiant.e.s seront invité.e.s à apporter leurs propres contributions à la réflexion commune... Un séminaire n'est pas un espace de cours mais un lieu d'échange et de co-construction : en serons-nous capables ?

Évaluation : les étudiant.e.s obtiendront d'office une cote minimale (équivalent à une honorable réussite) - cependant à l'occasion de la remise d'un travail présenté à l'ensemble du groupe, des points additionnels pourront être acquis (par les étudiant.e.s qui en feraient donc le choix).


Cours lié à l'atelier Pratique de l’art - outils critiques, arts et contexte simultanés (MA)