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Sémiologie-Image / Archives (M1) : Différence entre versions

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Partant du constat que toutes pratiques artistiques soient directement et/ou indirectement informées par un ancrage dans une société déterminée d’un point de vue tant culturel, économique que politique, il s’agira d’interroger la multiplicité des rapports engagés à l’égard de la société par les pratiques artistiques depuis le seconde du XXe siècle, tant dans leur capacité à se positionner, à en proposer une interrogation, d’y insuffler des déplacements, voire des mises en crise. Tout en se donnant la liberté de pouvoir opérer certaines coupes transversales historiques, le cours débutera par une analyse détaillée de la pratique de Joseph Beuys ayant interrogé cette question essentielle de l’articulation art/société dans une variété de directions (développement du principe de « sculpture sociale », statut de la position de l’artiste dans le contexte de l’Allemagne et de l’Europe d’après guerre, interrogation des principes de démocratie). Cette introduction sera dans la foulée poursuivie par une lecture du rapport pouvoir/société analysé par Michel Foucault dans ses cours du Collège de France consacrés au bio-politique à la fin des années 1970, une lecture qui permettra de mieux saisir les enjeux, toujours vifs et décisifs à l’heure actuelle, relatif à la double nécessité d’établir un constat et d’opérer l’analyse des principes structurant un étant donné sociétal.
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L’archive est souvent reléguée à une forme du passé dont la valeur ou les valeurs d’usages auraient été neutralisées par l’histoire. Le cours partira du postulat de départ que l’archives ne serait pas nécessairement une chose à saisir comme un fonds, malgré les commentaires subtiles d’Arlette Farge construit par l’historienne au sujet des fonds d’archives, mais comme une terre ou un jardin qu’il s’agirait de cultiver, où action par action, pensée par pensée, quelque chose sortirait du fonds de la terre pour bénéficier d’une autre ou d’une nouvelle valeur d’usage. La première partie du cours sera construite par des lectures collectives d’une part autour de textes déployant une pensée de l’archives: Farge, Foucault, Derrida, Agamben, Foster, Lepecki, etc., ou d’expositions (Enwezor, Merewether, etc.) ou de pratiques où se cristallisent une pensée de l’archives (Baloji, Meessen, Eichhorn, Kelly, etc.). La seconde partie est construite à partir d’un objet commun issu des discussions engagées et permettant de mettre en acte une pensée de l’archive.
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Version du 22 mai 2023 à 11:12

Enseignant :Raphaël Pirenne


L’archive est souvent reléguée à une forme du passé dont la valeur ou les valeurs d’usages auraient été neutralisées par l’histoire. Le cours partira du postulat de départ que l’archives ne serait pas nécessairement une chose à saisir comme un fonds, malgré les commentaires subtiles d’Arlette Farge construit par l’historienne au sujet des fonds d’archives, mais comme une terre ou un jardin qu’il s’agirait de cultiver, où action par action, pensée par pensée, quelque chose sortirait du fonds de la terre pour bénéficier d’une autre ou d’une nouvelle valeur d’usage. La première partie du cours sera construite par des lectures collectives d’une part autour de textes déployant une pensée de l’archives: Farge, Foucault, Derrida, Agamben, Foster, Lepecki, etc., ou d’expositions (Enwezor, Merewether, etc.) ou de pratiques où se cristallisent une pensée de l’archives (Baloji, Meessen, Eichhorn, Kelly, etc.). La seconde partie est construite à partir d’un objet commun issu des discussions engagées et permettant de mettre en acte une pensée de l’archive.