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Différences entre les pages « LABOBINE - Matinée de réflexions sur les méthodes de développement naturelles - 25.11.2021 » et « Disréalisme (Dans les ruines de la réalité) - Une conférence de Grégory Chatonsky - 30.03.2022 »

De erg

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{{Actualités
 
{{Actualités
|Subtitle=Un projet de LABOBINE
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|Published=2022-03-22
|Published=2021-11-18
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|Image=_Gregory Chatonsky - Crédit _ Cité internationale des arts xMaurine_Tric_1.jpg
|Image=images_Adina_Ionescu-Muscel.jpeg
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|Description='''Mercredi 30.03.2022 - 18h00 - AUDI PAGE'''
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'''Matinée de réflexions sur les méthodes de développement naturelles'''
 
  
''Labo propre : développer les images argentiques sans produits toxiques''
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Ouvert à tou.te.s
  
'''Jeudi 25 novembre'''
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L'introduction de l'IA (ou réseaux de neurones récursifs) dans le champ de l'art contemporain n'est pas une question technique, au sens instrumental, ou de médium, mais signale la clôture paradoxale du photoréalisme hérité de la révolution industrielle. Grégory Chatonsky tentera, à travers ses expérimentations artistiques, de présenter les concepts d'hypermnésie, d'hyperproduction, d'imagination artificielle et de disréalisme pour définir notre époque où la vérité tremble de l'induction statistique et d'un jeu généralisé dont personne ne semble pouvoir s'échapper.
  
'''9:00 — 12:30'''
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Depuis le milieu des années 90, '''Grégory Chatonsky''' travaille sur le Web et principalement sur son affectivité le menant à questionner l’identité et les nouvelles narrations qui émergent du réseau. À partir de 2001, il a commencé une série sur la dislocation, l’esthétique les ruines et l’extinction comme phénomène artificiel et naturel. Au fil des années, il s’est tourné vers la capacité des machines à produire de façon quasi autonome des résultats qui ressemblent à une production humaine. Ces problématiques sont devenues convergentes grâce à l’imagination artificielle qui utilise les données accumulées sur le Web comme matériau d’apprentissage afin de produire une ressemblance. Dans le contexte d’une extinction de l’espèce humaine, le réseau apparait alors comme une tentative pour créer un monument par anticipation qui continuerait après notre disparition.
 
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Auditoire de l'erg
 
 
 
 
 
 
 
Cette année, plus que jamais, les membres de Labobine mènent une quête* au développement de films argentiques cinéma réalisés à partir de produits non toxiques, locaux et accessibles. Notre souhait est également de nous affranchir de l’industrie chimique pour le développement des films. Dans cette démarche, nous avons choisi de commencer par nous tourner vers des praticien.ne.s, ayant une longueur d'avance, et menant une démarche similaire à certains égards. C'est avec plaisir que nous les invitons à présenter leurs recherches publiquement le jeudi 25 novembre de 9h à 12h30.
 
 
 
'''P R O G R A M M E chronologique'''
 
 
 
 
 
'''Nicolas Andry'''
 
 
 
Photographe par passion, touché par les aspects éthiques et de santé : un réalignement progressif entre gestes quotidiens et valeurs-convictions l'amène un jour à confronter son médium. Par le biais de recherches théoriques et empiriques, entamées en 2017, il s'interroge sur : « une photographie 100% cohérente quant au respect de la santé, de l'environnement et de l'humain est-elle possible ? » ; et « le plus important est-il d'accéder à cette forme ?, ou de garder vif, ici comme pour tout, l'élan de questionner les ''évidences'', de déconstruire les ''fatalités'', et d'avancer de nouveaux regards ?  (eux-mêmes revisités, encore et encore) ».
 
 
 
Son intervention entremêlera questionnements sur nos médiums photographiques et cinémas, aperçu des procédés de développement de type 'Caffenol', enjeux et intérêts possibles de ceux-ci, et parcours personnel de recherches.
 
 
 
 
 
'''Maxime Fuhrer'''
 
 
 
Maxime est un cinéaste qui réinvente régulièrement la roue, pour mieux en comprendre le fonctionnement, pour s'en imprégner, pour s'amuser. Parfois, au milieu du voyage, le processus de réinvention bifurque et donne naissance à de nouveaux outils, de nouvelles perspectives, de nouvelles œuvres.
 
 
 
Le développement aux plantes cendrées est une recherche de fabrication d'un révélateur noir et blanc pour pellicule argentique (que ce soit pour la photographie ou le cinéma). Le principe élémentaire est d'associer des plantes contenant des substances capable de catalyser une réaction photochimique (telle que les génols, phénols, acides ascorbiques, acides caféiques ou de la vitamine C) avec de la cendre (qui va basifier la solution).
 
 
 
Cette recherche part d'un autre procédé de développement photochimique alternatif, le caffenol, qui peut être réalisé avec des ingrédients facilement accessibles et économiques comme le café soluble, la vitamine C et cristaux de soude, et est souvent présenté comme “moins toxique” que les révélateurs chimiques conventionnels (D96, D97, etc.). Or, les limites du caffenol résident dans la dépendance de produits qui sont fabriqués de manière industrielle (et toxique) avec des matières (comme le café) qui viennent de très loin.
 
 
 
'''Anne-Sylvie Godeau'''
 
 
 
Etudiante à L'Erg de 1999 à 2003 en sculpture, installation et performance, elle a accompagné ses recherches par les pratiques du dessin, de la gravure et de l'impression. Le motif, la toile imprimée et la couleur, l'ont amenée à rencontrer l'impression textile, les indiennes et par affinité, les couleurs végétales.
 
Formée par Michel Garcia, personne ressource pour le développement des couleurs végétales aujourd'hui, elle a opté pour un apprentissage dirigé vers l'extraction des pigments.
 
Entrepreneure depuis 8 ans, elle commercialise une gamme de couleurs organiques dites laques végétales sous forme de pigments et d'aquarelles sous le nom de LUTEA. Elle valorise une filière de production de plantes tinctoriales en Europe pour l'extraction du bleu Indigo entre autres colorants recherchés, tant pour leurs couleurs que pour leurs propriétés médicinales.
 
 
 
Sa présentation portera sur tous les aspects de l'entreprise, des cultures à l'extraction des colorants, vers la transformation chimique des pigments. Les collaborations, la transmission et les valeurs. La commercialisation des couleurs.
 
 
 
 
'''Adina Ionescu-Muscel'''
 
 
 
Adina est photographe et cinéaste. Ses recherches actuelles tournent autour de l’agentivité végétale et les manières d’engager avec les plantes en tant que co-créatrices d’images. La technique d’impression du végétal sur pellicule qui met au travail la biochimie de la plante, appelée Phytogramme par son inventeur Karel Doing, est au centre de ses préoccupations actuelles.
 
Elle projetera son film "Metamorphosed bodies of the star that generates us" développé à partir de ses recherches.
 
 
 
Toutes les présentations seront suivies d'un échange libre et/ou de questions-réponses.
 
 
 
*Cette recherche bénéficie du soutien de l'[https://www.ares-ac.be/fr/ ARES].
 
 
 
Marion, Rébecca, Pierre
 
 
 
[[Labobine|LaBobine]]
 
 
 
laboratoire pédagogique d'expérimentations autour de la pellicule de l'erg
 

Version du 22 mars 2022 à 13:52

Actualités
Publiée 2022-03-22
Gregory Chatonsky - Crédit Cité internationale des arts xMaurine Tric 1.jpg

Mercredi 30.03.2022 - 18h00 - AUDI PAGE

Ouvert à tou.te.s

L'introduction de l'IA (ou réseaux de neurones récursifs) dans le champ de l'art contemporain n'est pas une question technique, au sens instrumental, ou de médium, mais signale la clôture paradoxale du photoréalisme hérité de la révolution industrielle. Grégory Chatonsky tentera, à travers ses expérimentations artistiques, de présenter les concepts d'hypermnésie, d'hyperproduction, d'imagination artificielle et de disréalisme pour définir notre époque où la vérité tremble de l'induction statistique et d'un jeu généralisé dont personne ne semble pouvoir s'échapper.

Depuis le milieu des années 90, Grégory Chatonsky travaille sur le Web et principalement sur son affectivité le menant à questionner l’identité et les nouvelles narrations qui émergent du réseau. À partir de 2001, il a commencé une série sur la dislocation, l’esthétique les ruines et l’extinction comme phénomène artificiel et naturel. Au fil des années, il s’est tourné vers la capacité des machines à produire de façon quasi autonome des résultats qui ressemblent à une production humaine. Ces problématiques sont devenues convergentes grâce à l’imagination artificielle qui utilise les données accumulées sur le Web comme matériau d’apprentissage afin de produire une ressemblance. Dans le contexte d’une extinction de l’espèce humaine, le réseau apparait alors comme une tentative pour créer un monument par anticipation qui continuerait après notre disparition.