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Séminaire 2017 : After Empire

De erg

ERG séminaire/atelier

after empire : melancholia or convivial culture ?

31.01 - 01.02.2017

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Le trauma de la perte des empires pour les nations coloniales ressurgit dans les soubresauts de nationalisme, de racisme, de misogynie et occupent le champ symbolique de la création, des fantasmes. Que peut une école d'art ? Que peut le geste artistique ? Ils peuvent affronter le trauma, “ouvrir la voix” (comme dirait Amandine Gay) ? Ils peuvent créer ailleurs, dans des zones occupées par les savoirs et des pratiques non colonisés par la domination et l'exclusion. Est-ce que cela veut dire, hors des musées ? hors des écoles ? Ou dans les musées ? Dans les écoles ? Certainement dans nos pratiques de lectures, de réappropriation, une réécriture de l'histoire passée. Et surtout dans l'écriture de l'histoire à venir. Par le son, l'image, la voix, les mots.


Comment, de là d'où nous parlons et agissons ici, une école d’art belge peut-elle contribuer à la réflexion globale sur le passé-présent des relations entre la Belgique et ses ex-colonies africaines, et tout particulièrement le Congo ? Un passé-présent dont les héritages pèsent, certes de manières différentes, sur les économies, expériences, vécus et représentations belges ET congolaises ? Que faire de ces divergences communes sans produire des versions renouvelées des rapports de domination. Comment faire ensemble, comment être ensemble ? Comment partager un écosystème fragilisé par les ressources – pourtant limitées (financières, d'espaces, de visibilité) - produites par l’intérêt pour ces questions post-impériales, dans l’art et les espaces militants, intellectuels ? Le séminaire, les ateliers de l'Erg en 2017 tentent de le faire.


Se pencher sur les meurtrissures des âmes et des corps c’est aussi investir les possibilités de futurs inédits, investir les possibles transformations. Le séminaire et les pratiques organisés par l'ERG en collaboration avec BOZAR , la Cinematek, des radios libres de Bruxelles, explorent les impensés, cultivent le sentiment d'étrangeté face à nos présupposés, nos histoires, nos esthétiques. Film, cri, radio, conférence, poèmes, bande dessinée, les formes sont aussi multiples que les singularités.


Le silence ne nous a jamais protégé-e-s.



Les ateliers à l'ERG

31 JANVIER + 1er FÉVRIER

de 9h00 à 17h00


avec :

Gia Abrassart

Penser et créer les citoyennetés postcoloniales

1er février

Réflexion militante postcoloniale sur la création artistique et culturelle. Comment conjuguer visions actuelles sur les enjeux de la réécriture de l'histoire coloniale et diversifier l'inspiration artistique sur les différentes mémoires coloniales ?

L’ambition de ce workshop est de relier cette réflexion à des oeuvres portant sur différents aspects de l’histoire du fait colonial et d'interroger la capacité des artistes à appréhender la notion de citoyenneté postcoloniale.

Workshop - en 2 parties 1/ présentation théorique 2/ mise en pratique destinée plutôt à des illustrateurs, peintres, photographes ou graphistes. Amenez de quoi dessiner/peindre/prendre des photos.

15 participants

Gia Abrassart est journaliste et militante associative, Elle dirige Café Congo (www.cafecongo.be) et a co-fondé en 2012 le collectif des Warrior Poets. Elle a co-dirigé la publication « Créer en postcolonie 2010-2015. Voix et dissidences belgo-congolaises (Ed. BOZAR/Africalia) »


ACSR

Elaboration collective d'une émission de radio créative / ACSR - Guillaume Abgrall (La tentative)

31 janvier - réunion de préparation (vers 16h00)

1er février

se sensibiliser à l'expression radiophonique. Dans le cadre de la Zone temporaire de radio, ce workshop aura pour finalité de construire collectivement une forme radiophonique entremêlant enregistrements et direct et de la diffuser entre 16h et 17h sur la webradio.Prendre connaissance des informations disponibles ici http://bit.ly/2kjx3lk

10 participants

Réalisateur et animateur d'ateliers radio, Guillaume Abgrall est membre actif de l'ACSR, Radio Panik et Bruxelles Nous Appartient.

Jamika Ajalon

Take Back the Narrative : using interdisciplinary art to rewrite our futures (Anglais/français)

31 janvier, matin et après-midi

This workshop is meant to, through example and use of interdisciplinary art forms, explore the ideas around narrative, (ie ’’ marginal’ vs ‘dominant’ narrative) and how this relates to our own personal narratives. I will be showing and discussing clips from my own work, and then inviting participants to map out aspects of their own personal narratives, using a fusion of audio/visual analogue and/or digital media. The goal is that at the end of the workshop participants will leave with audio visual sketch of a work in progress and/or some inspirations on how to advance /create their own forms.

http://www.jamikaajalon.com/

A partir de la présentation de son travail de contre-conférences, Jamika Ajalon vous propose un atelier pratique de construction d’une contre narration en images (photos, vidéo) et son. La participation à l’atelier nécessite de venir avec un ordinateur et d’y avoir installé des logiciels même de type familial d’édition de son, de photo et de vidéo.

10 participants

Jamika Ajalon est une poétesse, écrivaine et réalisatrice américaine. Elle est membre du groupe Zenzile.


Delphine Auby

Ecrions-nous

31 janvier, matin et après-midi

L’aversion de Delphine Auby pour les espaces fermés et sombres des théâtres où le contact et la participation du spectateur reste, même dans les pièces les plus expérimentales, très limitée lui a donné l’envie et le désir de sortir à la lumière du jour, de se réapproprier des espaces ouverts, des rues, des places, des jardins qui sont les véritables décors de la vie des gens ordinaires. Au travers de son porte-voix, elle redonne aux gens qui passent, qui s’arrêtent ou qui se promènent dans les places une voix dans le brouhaha de la ville..

http://ecrivezjecrierai.unventdunord.be/

A partir de son travail d’écrivain écrieuse, Delphine Auby vous propose de prendre voix et stylos avec elle, en vue d’une performance dans l’espace public, à l’issue de l’atelier.

12 participants

Delphine Auby est écrivain écrieuse.


Blitzkrieg sound system

Free party for free people

Présentation discussion

1er février à 14:00

Dans le cadre de la semaine de séminaire de l'ERG, le collectif Sound-system propose une réunion libre et sans contrainte autour de leur "totem sonore". Objectif de l’atelier : présenter leur parcours et la culture free party, les projets alternatifs soutenus par ce mouvement et provoquer rencontres et discussions pouvant amener à la création d’ateliers sur cette culture.

Le collectif Blitzkrieg Sound-system réunit un groupe d'amis autours d'un projet culturel sonore : passionnés de musique électronique et de mouvements alternatifs, ils proposent des espaces utopiques libertaires organisés autour de différentes cultures artistiques et du partage. En parallèle de l'organisation de soirées intempestives, ils tentent de valoriser un mouvement culturel refusé, voire combattu par la majorité des instances institutionnelles, en impliquant une portée philosophique à leur action.

Vincent De Roguin

Pop-politiques

1er février, matin et après-midi

Vincent de Roguin propose un atelier-conférence autour de la place de l'imagerie politique dans l'iconographie de la musique "pop" occidentale en s'attachant plus particulièrement à celle qu'on lui a donné à jouer à travers un curieux médium : la pochette de disque. A partir des années 1950, lorsque celle-ci refuse d'être asservie à sa double fonction protectrice et informative, elle devient un lieu d’extraordinaire inventivité formelle mais aussi un vecteur inédit de critique et de revendications sociales. Dans la foulée des mouvements de jeunesse des années 1960, de l'avènement des labels indépendants et plus tard du punk, l'usage d'imagerie politique dans l'iconographie de la musique "pop" s'étend massivement et se complexifie, au-delà de ses racines militantes. Héritées des avant-gardes artistiques et de la publicité, les stratégies visuelles de subversion ou de captation de l'attention qui ont défini les esthétiques d'innombrables sous-cultures, à travers ses pochettes de disques, du metal au hip-hop, ont été depuis longtemps récupérées et digérées par la culture dominante. Il s'agira ici d'explorer certaines problématiques qui traversent cette histoire, de Bertolt Brecht à M.I.A., des Chœurs de l'Armée rouge à Throbbing Gristle et peut-être d'en tirer quelques réflexion pour le temps présent, à l'ère de Spotify, des crises migratoires et du terrorisme islamiste.

Artiste sonore, iconographe et artiste visuel basé à Genève, Vincent de Roguin a aussi travaillé pour la radio, le cinéma et le théâtre.

Mehdi Derfoufi : conférence

Mélancolies super-héroïques

Reconfigurations postcoloniales de la blanchité dans les comics US

1er février, 14h00

La présente conférence entend questionner l'articulation entre une certaine "esthétique de la mélancolie et de la crise" et les reconfigurations postcoloniales des masculinités blanches à travers l'exemple tiré des comics US de super-héros - avec une attention particulière au moment post 11-Septembre et à ses conséquences dans l'univers des comics. Proposant un travail de déconstruction des représentations dominantes, l'étude se concentrera principalement sur les super-héros mainstream suivants : Wolverine (en particulier la série récente Old Man Logan), Daredevil, Batman, Superman et Doc Savage. Elle sera complétée par une succincte évocation historique des super-héros et super-héroïnes non-blanc.he.s (notamment la relance en 2016 du titre Black Panther avec l'écrivain Ta-Nehisi Coates au scénario) et par des pistes de réflexion sur les impasses ou à l'inverse les possibilités critiques et subversives des productions alternatives (du Tom Strong d'Alan Moore en passant par Bitch Planet ou Lady Mechanika pour un questionnement sur les ambiguïtés politiques de la vogue steampunk).

Mehdi Derfoufi est docteur en études cinématographiques. Ses recherches portent sur l'approche postcoloniale du cine?ma et des jeux vide?o, les repre?sentations postcoloniales et de genre dans les me?dias, et les enjeux socio-politiques de l'e?ducation aux me?dias. Il dirige la revue Tausend Augen depuis 2000.

Conférence, 100 places


Pierre Deruisseau

Astrophonie

http://www.astrophonie.net/

Session d'écoute contée.

31 janvier, 10h00

La séance explorera des histoires et mythologies soutenant les productions musicales afro-jamaïcaines et afro-américaines. Pochettes de disques, lyrics, coupes de cheveux, pas de danses, mythes et sonorités, quantités de traits souvent pris comme de simple "décors", modes ou symboles, se révèlent messages et pratiques d'empowerment. Pour contrer la ségrégation, l'exploitation ou le colonialisme, des mythes anciens se réécrivent, permettant de se créer sa propre histoire et destinée, inspirée d'ancêtres réinventés.

54kolaktiv

54 SOUND Pratiques et politiques du sound system

31 janvier et 1er février

Workshop théorique et pratique. Construire, mettre en place et animer un sound system. Approches théoriques, pratiques et politiques du sound system

DAY 1 : TECHNICAL WORKSHOP COMPLET

The “technical group” will put up the sound and link all the cables, do a soundcheck and receive a short explanation on how the sound and the rack (amplifiers, crossovers, etc) work. After this, they will make short cables of 3m and conceive a color system for the cabling. This makes it more simple to connect cables to the right box and amplifier. (6 places)

ONGOING DAY 1 +2 VISUAL WORKSHOP :

Students will be asked to make an exhibition out of our existing photo material but also silkscreens that we used to make our t-shirts etc. All our existing visual material will be put at disposition and students are asked to make an interesting exhibition. 2 students will be asked to document the whole seminary and all the workshops. (5+2)

duration : ongoing 2 days - expo should be ready when we start the 54 presentation

DAY 2 : “Decolonising the sound and the mind : the process and history of 54 SOUND”

54 Kolaktiv will give a presentation about its history as a collective and the reasons for building our sound system. We will illustrate the whole process (before, during and after the making of the sound system) with songs that carry a deep message of revolt, independence and decolonisation. ouvert à tous

https://54kolaktiv.wordpress.com/

Xavier Gazon

Toolbending

1er février, après-midi

Ce workshop propose une initiation au circuit bending et à l'univers des makers avec plusieurs démonstrations de circuit bending ainsi que l'utilisation de l'électronique analogique et numérique pour créer des instruments de musiques électroniques et électro-acoustiques.

Plus largement il propose une initiation aux techniques des makers : découpeuse/graveuse laser, la soudure, l'utilisation de microcontrôleurs et des interfaces électroniques (capteurs, moteurs, lumières,...)

Sous le pseudonyme ‘’Playboy’s Bend’’, le Liégeois Xavier Gazon s’adonne aux joies du ‘’circuit bending’’, art qui consiste à détourner de vieux synthétiseurs familiaux et autres jeux éducatifs pour enfants, cela en modifiant leurs circuits électroniques internes pour en extraire de nouvelles couleurs musicales. Outre le fait d’être musicien (‘‘Game’’, son deuxième album paraît cet automne), http://www.playboysbend.com/

10 participants

Amandine Gay

Le privé est politique : pour une approche intime de la décolonialité

31 janvier, après-midi

« Après avoir exploré la dimension intime de mon travail, tout en le mettant en parallèle avec celui de plusieurs autres artistes visuel.le.s Afro-descendant.e.s, j’inviterai les étudiant.e.s à me proposer une narration visuelle de leur rapport personnel et intime à l’histoire coloniale belge. Que vous soyez descendant.e.s de colonisateurs, de colonisé.e.s, des deux ou simple passant.e.s en terres belges, votre quotidien est marqué par la matérialité de la colonisation.

Vous serez donc invité.e.s à utiliser vos archives familiales, à explorer la ville, à revisiter vos références culturelles, vos manuels scolaires, tout ce qui pourra vous permettre de me proposer votre vision/narration/exploration graphique, artistique et visuelle décoloniale de la ville de Bruxelles, de l’histoire belge, du discours médiatique et politique belge, des productions culturelles belges ou de votre histoire personnelle, en lien avec la Belgique. »

La participation à cet atelier nécessite de lire ces instructions et d’amener des documents qui serviront de base au travail d’atelier. http://bit.ly/2jZmrno

15 participants

Amandine Gay est une cinéaste, actrice et militante afro-féministe. ABL (AngryBlackLady) en fonction de la lune, Pansexuelle option Sorcière. https://badassafrofem.wordpress.com/category/a-propos-de-ce-blog/

Paul Gilroy

Rencontre - (en anglais/fr)

1er février, 10h00

Paul Gilroy est un sociologue anglais qui a formulé le concept d’atlantique noir. L’atlantique noir est l’espace et les dynamiques de circulation des idées et cultures entre les continents européens, africains et américains (nord et sud) depuis 1492, donc dès les prémices du capitalisme et des lumières. Cet espace a donné le jour à des cultures hybrides, relationnelles et anti-impériales qui se nourrissent les une des autres et expriment, critiquent et redéfinissent les tensions entre questions de classe, de genre et de « race ». Militant, il a été un fin observateur de la dérive conservatrice et libérale du labor, et traque inlassablement les expressions de l'essentialisme racial de part et d’autres de la color line.

Féru de musique, il a également écrit des livrets pour la série London is a place for me parus sur le label Honest Jon Records, portant sur le Swinging London et la circulation musicale dans les classes populaires à Londres dans les années 60. Il est l'auteur d'ouvrages dont les plus fameux sont Ain't no black in the union jack (1987) et l'Atlantique noir (1993).

Paul Gilroy présentera une conférence visuelle et musicale à Bozar le 31 au soir. Il sera présent à l’Erg, le 1er février pour un échange avec le public et les autres intervenants.

Conférence, 100 places

Invernomuto

Far Eye (Anglais / Italien )

1er février, après-midi (durée : 90’)

Italian duo Invernomuto retraces the path of their last film project : Negus, which will be screened at Bozar on January 31th. Negus follows a circular structure, and its locations (the vertexes of the triangle : Vernasca, Ethiopia and Jamaica) are mixed constantly, almost superimposed, demanding that the viewer loose the limitations of geographical orientation. The films explores Italian colonial legacy, while retracing the Jamaican musical tradition of versioning, including protagonists such as the legendary musician Lee “Scratch” Perry.

The workshop constitutes an opportunity for the students to go behind the scenes and reflect on topics such as the importance of the archive in contemporary art, how to use historical photos to retrace new meanings and minor histories, the importance of bass frequencies in meditative music, the visual imagery related to music genres and how to invent ways to produce art cinema projects.

Hangjun Lee

All Flash, No Substance ? It’s all just a matter of Weight and length. (en anglais)

31 janvier, matin et après-midi

« Film is an extended medium of either 16mm or 35mm diameters in width. Each film has a specific weight, thickness and length that depends on its duration. To measure the mass and volume of film, we can use gallons (gal), kilograms (kg), milligrams (mg), grams (g), and litres (l). Measurements of filmic material are technological realities but do not necessarily define what we call the cinematic ; we only need a projector to see (like mammals) that which has been growing every day on para-filmic material since the 13th century, as Hollis Frampton briefly wrote in For a Metahistory of Film (1971). It is not only the celluloid but many materials that pass through the projector, however. The perforations used for transporting and steadying the images are a clue to show that this is film material. Filmmakers and archivists convert the thickness, length and weight of film into time. Through filmmaking and archiving a feeling for film’s physical substance develops, time-conscious becomes tangible ; observing the material is the same as watching the clock. As per Gilbert Simondon’s text, Du Mode D'existence des Objets Techniques (1958), the enslavement of labour(ers) through repetitive practice has contributed in making the manipulation of material and shape in natural accordance more ambiguous. Repeated futile efforts and the chain reaction of experience through time meet in an antiphonal action whereby material and shape become transparent. »

Hangjun Lee, cinéaste expérimental et improvisateur propose un atelier où la pellicule n’est pas qu’un support visuel mais aussi un matériel à travailler, physiquement, en tant que tel ou comme objet sonore (optical sound)…


Maoupa Mazzochetti / Fregant Cloarec (PRR PRR !)

Jingle Ball

1er février

Avant MTV, la découverte musicale passait essentiellement par les concerts, la radio et les disquaires. Comment le clip, la publicité télévisuelle, le jingle radio, les teasers et internet sont-ils devenus indissociables de la musique ? Comment la télévision, la radio et les médias contemporains ont su instaurer des formats de communication efficaces ? "Jingle Ball" fait référence d'une part : aux sports de balle, jeu d'action où la rapidité est primordiale ; d'autre part : à l'un des chants de Noël les plus connus, repris par de nombreux artistes. Ce workshop sera le prétexte de jouer d’un sport collectif autour de la musique et ses outils promotionnels. Les ordinateurs portables disposants d'un logiciel de production musicale sont les bienvenus.

www.youtube.com/watch ?v=GCgjBb9NCsw

Maoupa Mazzocchetti et Fregant Cloarec sont membres du collectif bruxellois PRR ! PRR !

Princesse Mansia M’bila

Le souffle de la décolonisation

Performance et discussion

le 31 janvier

Princesse Mansia M'Bila est née au Congo, d'un père musicien. Musicienne de talent (percussionniste, chanteuse, harmoniciste…), elle est aussi conteuse et écrivain. Avec son album, Décolonisation, elle revisite l’histoire coloniale entre conte et musique. Elle en performera des extraits puis animera une rencontre entre mémoire et futurs possibles. Elle parlera d’écriture et de musique, de son parcours et des rythmes et contes du Congo.

Itziar Okariz

Rencontre en prélude à sa performance du soir à Bozar

1er février, 10h00

Les actions d'Itziar Okariz ont réussi à s'introduire dans le débat public en interrogeant les règles du langage et de la production des signes qui nous définissent comme sujets. Usant de processus tels que la décontextualisation des signifiants ou l'inversion des rôles entre celui qui observe et celui qui est observé à partir d'une position ou d'une perspective féministe.

Sa formation commence à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université du Pays Basque. Après avoir suivi différents ateliers à Arteleku, San Sebastian elle est partie New York en 1996 où elle a participé en 2000-2001 au Whitney Independent Studio Program. Ses oeuvres se retrouvent au Magasin, Grenoble, Centro 2 de Mayo, Madrid, Casa Galería, México DF ; Luisa Strina Gallery, Brasil ; Caja Negra/Cubo Blanco, Madrid.

Dimitri Runkkari (Vlek)

dots and lines // digital, is it worth it ?

31 Janvier, matin et après-midi

Travail sur la press typo, mais ceci sans presse typo. partir sur une base de données de samples de lignes de presses Typo

Comment simuler l'analogique en digital. Question d'émotion ?

Dimitri Runkkari est graphiste, sérigraphe, réparateur de vélo et musicien.

Il fait partie du collectif Vlek. http://vlek.xyz/

10 participants

Joëlle Sambi Nzeba

Décolonie. Apostasie.

31 janvier et 1er février + perfomance à BOZAR

« Au cœur des ténèbres » de Joseph Conrad, écrit en 1902, a été interprété comme un livre éminemment politique qui dénonce l’impérialisme de Léopold II, en dévoilant l’odieux mensonge d’une propagande humanitaire qui cache la violence de l’entreprise coloniale.

Alors que certains qualifient Conrad d’auteur impérialiste, d’autres le décrivent comme un critique anticolonial. La question reste ouverte, il ne s’agit pas ici de la trancher, non. Ce qui nous intéresse dans l’œuvre de Conrad, ce sont les pièges du langage (et peut-être de la pensée ?) dans lesquels l’auteur tombe et qui amène à douter de son efficacité…

La performance slam

Elle sera l’aboutissement de l’atelier d’écriture. Pour que l’écrit devienne parole performative, engagement, apostasie.

Nombre de participant.es : 10 – Sur inscription

Née en Belgique, ayant grandi en partie à Kinshasa, Joëlle Sambi Nzeba réside à Bruxelles et y exerce son activité d’écrivaine parallèlement à une activité professionnelle au sein d'un mouvement féministe.

Femke Snelting (FR)

Modifying the universal

Discussion and workshop, 20 participants

1er février 09:30h — 13h

Introduction : EN, atelier : FR

This workshop is part of a collective and ongoing research* on how diversity gets implemented in technological systems, and specifically in systems for digital communication. The work started from a close reading of the process of implementing emoji modifiers in 2015. After a public outcry against the perceived lack of diversity in emoji characters available on smartphones, the Unicode Consortium added five “Skin tone modifiers” to the set and considered the issue resolved. More about this case here : http://possiblebodies.constantvzw.org/feedback.html and here : http://possiblebodies.constantvzw.org/files/modifyingtheuniversal_prepub.pdf

Modifying the Universal asks how and why mainstream communication infrastructures promote universalist values and at the same time provide means for separating users along fault lines of race, gender and age. While the “modifiers” function within the universalist belief-system of Unicode, they start to function as encoded means for segregation instead of a response to the increasing complexity of cross-device and cross-cultural computing. This situation demands a re-imagination of compatibility in terms of difference.

The workshop will be an occasion to think together on what technological infrastructures we can imagine that not only represent multiplicity but allow us to materialise it. What universal(izing) assumptions creep into our designs and how could we challenge them ? How to design with bias in mind ? What tactics can we imagine for developing systems that are politically, aesthetically and ethically generative ?


  • Peggy Pierrot, Roel Roscam Abbing, Femke Snelting

Tshanda Sourate

Séance d’écoute, discussion - entrée libre

1er février, après-midi

Musicien, spécialiste de la rumba congolaise, Tshanda fut guitariste de Zaïko Langa Langa, formation qui révolutionna la musique congolaise en adoptant un rythme plus rapide, abandonnant les instruments à vent et mettant en avant la batterie et les solos de guitare.

Performance

Tshanda Sourate improvisera à la guitare rumba sur de la musique de films de science-fiction des années 60

Tropicantesimo

Gitania Sessions

31 janvier, après-midi

The workshop will be the creation of the Tropicantesimo experience which is a full installation of sound, landscape and visions. Installation is part of the performance. Installation and performance will take 6 hours. The concept is to build the audio visual environment in which body and mind can be free and trained to be revolutionary ("if I can't dance, it's not my revolution").

https://www.mixcloud.com/tropicantesimo/

L’atelier sera suivi d’une performance musicale exceptionnelle de six heures

1er février

10 participants

la performance est en entrée libre à tous

Antje Van Wichelen

21C/19c

procedures for anthropometric image reversal

1er février, matin

A travers les objectifs des photographes du 19e siècle, l’artiste visuel Antje Van Wichelen étudie les clichés et les motifs sous-jacents des collections anthropométriques coloniales occidentales. Utilisant des méthodes de stop-motion, le développement et l’impression manuels de film 16mm, des rouleaux de pellicule et des loupes, Antje ré-écrit ces images et propose un regard plus sensitif.

www.primitives.constantvzw.org

3h / 10-20 participants

Sarah Washington (EN)

Double Hertz Radio

1er février, matin et après-midi

This radio art workshop upturns the role of radio as a mass medium of propaganda. Mobile Radio investigate what happens when people take the initiative to establish their own media channels.

Participants will produce material for a localised sound installation using two FM transmitters and a collection of radios. By using simultaneous transmissions, we extend the traditional broadcast model of offering one perspective to many recipients.

Pour participer à l’atelier amenez laptop, lecteurs mp3, téléphones mobiles et surtout des radios FM à pile.

15 participants

Sarah Washington fait partie de l’équipe fondatrice de Resonance FM à Londres. Depuis près de 10 ans, Sarah (et son acolyte Knut Aufermann) se sont lancés hors des studios sur les routes d’Europe, à travers un projet intitulé Mobile Radio, qui les conduit à rencontrer des personnes et des radios engagées dans l’art radiophonique.

www.resonancefm.com 
http://mobile-radio.net

ZRT - Zone Radio Temporaire

La ZRT prend ses quartiers temporaires dans la partie avant de la Galerie de l’ERG et diffusera en streaming de 10 à 17h en direct chaque jour, et des playlists et rediffusions le reste du temps. Un live de Bozar et d’autres tentatives nomades de direct seront peut-être même tentées. Conçue comme un laboratoire d’expérience, la ZRT accueillera des performances liées aux autres ateliers, des créations d’élèves de l’ERG.etc. Des interviews des invités du séminaire seront réalisées.

La ZRT est à la fois un terrain de transmission et d’expérimentation, un moment d’essais et d’erreurs et un témoin de ces journées de réflexions.

L’atelier est divisé en deux équipes :

- une équipe animation (5 personnes/jour = 10 sur les deux jours) - une équipe technique (5 personnes par jour ayant suivi l’atelier d’initiation du 30 janvier = 10 sur les deux jours)

La grille sera coordonnée par M.Président (Radio Campus). La ZRT fonctionnera grâce à l’aide de l’infrastructure du studio volant de Radio Panik. Sont invités à partager les ondes l’équipe de radio Triton, l’Ergote radio et toutes les bonnes volontés qui voudront rejoindre l’équipe technique ou l’équipe animation ou proposer des émissions.


Attention : la formation à l’utilisation du studio volant, par Arthur, chargé d’éducation permanente aura lieu le lundi 30 janvier (heure à préciser).

Le lien d’écoute sera disponible sur le site de l’ERG, dès le 30 janvier au soir.

Descriptifs, bios : http://bit.ly/2jnRBFV


Les soirées à BOZAR

31.01

18:00 Negus - Invernomuto (2016, 70’, HD Video, anglais) / Salle M

20:00 Paul Gilroy, Bass Cultures : black music in the re-making of Britain 1968-now


Invernomuto est un duo fondé en 2003 par Simone Bertuzzi et Simone Trabucchi, et travaillant dans les domaines de la vidéo, du son, de la sculpture, de l'édition et de la performance. Negus est un long métrage documentaire conceptuel, mettant en vedette Lee « Scratch » Perry, et explorant la convergence de l'histoire, du mythe et de la magie à travers les héritages complexes et contradictoires du dernier empereur éthiopien, Haïle Sélassié Ier. Dans l’Italie des années 1930, sous le régime fasciste de Mussolini, Sélassié était dépeint comme le Diable noir, justifiant l'invasion de l'Ethiopie par l'Italie. Durant la même période, la religion du rastafarisme émergeait en Jamaïque, revendiquant Sélassié comme son Dieu vivant et comme le Christ noir ressuscité. Negus se nourrit du vide séparant ces deux réalités irréconciliables, activant un étrange court-circuit connectant l'Italie, la Jamaïque et l'Ethiopie. Selon la tradition jamaïcaine du versioning (le fait de produire différentes versions d’une même chanson), Negus a déjà connu différentes incarnations : vidéo, exposition, publication, et une performance qui fut précédemment présentée à BOZAR.


Paul Gilroy : En utilisant de nombreux exemples en sons et en images, Paul Gilroy racontera l'histoire de l'installation des Noirs en Grande-Bretagne par la musique produite ces 40 dernières années. Cette conférence abordera les changements politiques, culturels, technologiques ainsi que les déplacements inter-générationnels.

Paul Gilroy enseigne au King’s College de Londres. Il a collaboré avec différentes Universités. Le jour il écrit actuellement un livre sur l’humanisme planétaire, et la nuit, un autre sur la musique, le temps et la subjectivité. Il est l'auteur de There Ain't No Black in the Union Jack : The Cultural Politics of Race and Nation (1987), The Black Atlantic : Modernity and Double Consciousness (1993 - L'Atlantique noir : Modernité et double conscience traduction 2010), Darker than Blue. On The Moral Economies of Black Atlantic Cultures (2010), entre autres.


01.02 18:30 : Itziar Okariz - Irrintzi Repetition Delay

19:00 : Joëlle Sambi Nzeba - Décolonie. Apostasie

20:00: Amandine Gay - OUVRIR LA VOIX (France, 2015, 120’, VO FR, ST EN)

en présence d’Amandine Gay


Itziar Okariz performe systématiquement une série de « irrintzis ». Un« irrintzi » est un cri traditionnel basque qui est lancé pour des occasions exceptionnelles pour exprimer la joie ou même comme revendication politique lors de célébrations collectives. Son origine se situe dans la nécessité de communication entre les vallées basques. Il devient une syntaxe basique dans les limites du langage.

Les actions d'Itziar Okariz ont réussi à s'introduire dans le débat public en interrogeant les règles du langage et de la production des signes qui nous définissent comme sujets. Usant de processus tels que la décontextualisation des signifiants ou l'inversion des rôles entre celui qui observe et celui qui est observé à partir d'une position ou d'une perspective féministe.

Sa formation commence à la Faculté des Beaux-Arts de l'Université du Pays Basque. Après avoir suivi différents ateliers à Arteleku, San Sebastian elle est partie New York en 1996 où elle a participé en 2000-2001 au Whitney Independent Studio Program. Ses oeuvres se retrouvent au Magasin, Grenoble, Centro 2 de Mayo, Madrid, Casa Galería, México DF ; Luisa Strina Gallery, Brasil ; Caja Negra/Cubo Blanco, Madrid.


Joëlle Sambi Nzeba

« Au cœur des ténèbres » de Joseph Conrad, écrit en 1902, a été interprété comme un livre éminemment politique qui dénonce l’impérialisme de Léopold II, en dévoilant l’odieux mensonge d’une propagande humanitaire qui cache la violence de l’entreprise coloniale.

Alors que certains qualifient Conrad d’auteur impérialiste, d’autres le décrivent comme un critique anticolonial. La question reste ouverte, il ne s’agit pas ici de la trancher, non. Ce qui nous intéresse dans l’œuvre de Conrad, ce sont les pièges du langage (et peut-être de la pensée ?) dans lesquels l’auteur tombe et qui amène à douter de son efficacité...

La performance Décolonie. Apostasie. s'exposera à vous en deux temps : le premier temps est le fruit d'un atelier d'écriture/performance de deux jours réalisé dans le cadre du séminaire de l'Erg autour de cette relecture de Conrad, le second temps sera déclamé par Joëlle Sambi Nzeba.


Amandine Gay est une cinéaste, activiste et journaliste française afro-féministe basée à Montréal. Le documentaire Ouvrir La Voix est son premier long métrage.

“Ouvrir La Voix est un film sur les femmes noires d’Europe francophone issues de la diaspora. En s’appuyant sur des témoignages, des performances artistiques et des événements politiques, ce film donne l’opportunité à celles qui sont habituellement racontées ou silencées, de se raconter et d’être en charge de leur représentation à l’écran. Le film suit un double mouvement : mettre en lumière notre expérience commune du statut minoritaire au sein des anciennes puissances coloniales dont nous sommes issues, tout en rappelant l’hétérogénéité et la grande diversité des communautés afro-descendantes. Ouvrir La Voix s’inscrit dans un mouvement global de réappropriation de la narration par les femmes noires qui offrent ici bien plus qu’une fenêtre ouverte sur l’expérience minoritaire en France et en Belgique : elles proposent de penser l’Afropéanité et les diasporas noires dans leur puissance et leur potentialité créatrice” (Amandine Gay).



+ SAVE THE DATE !


Le séminaire se prolongera avec la projection de BORN IN FLAMES

de Lizzie Borden, USA 1983

Ven 03.02.17 / 19:30

CINEMATEK - Salle Ledoux

Version restaurée.

Suivi d'une rencontre entre la réalisatrice et Stoffel Debuysere

Une initiative de CINEMATEK et Courtisane.

En collaboration avec l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique, l'ERG, Macba & Tabakalera


L'événement que constitue la récente restauration de Born in Flames, film fulgurant de la cinéaste américaine Lizzie Borden réalisé en 1983 et devenu emblématique, est l'occasion pour CINEMATEK de proposer à la réalisatrice une rétrospective inédite de son travail et une carte blanche aux résonances américaines, artistiques et militantes. Ce cycle sera inauguré par Lizzie Borden les 03.02, 04.02 et 05.02.


entrée étudiants ERG : 2 euros