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Cycle de conférences de l’erg, en partenariat avec La Bellone

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Actualités
Publiée 2016/02/29
9, 10 et 11 mars 2016
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Cycle de conférences de l'erg, en partenariat avec La Bellone


Mercredi 9, jeudi 10 et vendredi 11 mars 2016, de 17h à 19h 

avec les interventions de Florence Marchal, Cecile Massart et Elise Tamisier 

suivies par la projection de trois courtes vidéos d'étudiants de l'atelier pluridisciplinaire Art, Bac 2 : 

Romain Scaillet, Laura Delcon & Antoine Moustie et Tom Valckenaere.

ouvert à tous les étudiants et enseignants de l'erg



Florence Marchal :

En collaboration avec l'erg

La conférence sera suivi par la projection du film "Le Saint-Graal" de Romain Scaillet

Partant du constat (et de l’expérience) d’un corps devenant à son tour contenant et non plus seulement contenu - contenu dans l’espace -, son rapport à l’un et l’autre s’en trouve considérablement modifié. Le corps devient abri, dans lequel vivre et pénétrer, procédant d’aller-retour tout autant ordinaire qu’exceptionnel. Les sens s’éveillent développant une acuité particulière à ce qui nous entoure. Et pour peu qu’on s’en rende compte, l’espace est loin d’agir indifféremment sur nous et nous sur lui. Nous marquons de notre présence chaque lieu traversé et en retour, il s’inscrit dans notre anamnèse, métamorphosant sphères privées et espaces publics en lieux mouvants à repenser.

Proche d’une démarche phénoménologique, le texte suit les différents états du corps, vécus - dans son évolution naturelle ou autre - ou subis - tels celui de l’intrusion ou du viol - et que de nombreux artistes, écrivains, psychanalystes et philosophes ont mis au centre de leurs recherches. Ainsi, de Loïe Fuller à Sidi Larbi Cherkaoui, de Rebecca Horn à Ana Mendieta et Louise Bourgeois, ou encore de Gordon Matta-Clark à Richard Serra, l’ouvrage établit un parcours subjectif de la mise en scène du corps, dont sa réalité nait de sa propre expérience. Mais il tient compte aussi du corps du tout-petit, porté puis lâché, qui construit son devenir d’adulte. De ces corps individuels et singuliers n’apparaît pas toujours le corps collectif, envisagé par les architectes et les urbanistes. Ce qui fait que le logement conçu par Le Corbusier diffère de celui imaginé par Eileen Gray ou aujourd’hui, par Peter Zumthor.
Ce qui fait sans doute la dérive des villes modernes, oublieuses du flâneur baudelairien.

Diplômée d’architecture et de pédagogie, Florence Marchal a professé comme architecte indépendante avant de se consacrer principalement à ses projets d’écriture et de créations artistiques. Après la publication de L’architecture sexuée, équivalence et symétrieImagyneLa limite comme chemin (avec Jean-François Pirson), elle contribue à différentes revues telles Polyrama (Lausanne), Casabella (Milan), L’Urbanisme (Paris), L’Architecture d’Aujourd’hui (Paris), A+ (Bruxelles), Urbamouv - Danse, ville et genre (Bruxelles), L’Esprit des villes (Paris).
Avec l’artiste, Annick Blavier, elle crée la revue Non, pas ce soir et vient de publier un recueil de courts textes, Rosé, en collaboration avec la photographe, Annabel Sougné. L’ensemble a été exposé à Bruxelles et Anvers.
Elle collabore également, avec Thierry Paquot, Chris Younès, Sophie Gendrot-Body, Hacène Belmessous et Anne-Solange Muis, à la création d’une revue annuelle : l’Esprit des Villes (éd. Infolio, Lausanne-Paris).

 

Cécile Massart 

En collaboration avec l'erg

La conférence sera suivi par la projection du film 'Le Déclin des Etats-Unis' de Laura Delcon et Antoine Moustie

  • "La conscience du paysage" Pour la préservation du monde vivant. La conférence sera soutenue par un P.P. avec des visuels.
  • - Un site archivé pour alpha, bêta, gamma ou L'identification de 9 sites de déchets radioactifs dans le monde.
  • - La lutte contre le camouflage ou Le marquage des sites de déchets faiblement radioactifs : Cover
  • - Recherche d'un mode de transmission de la mémoire des sites hautement radioactifs : Les laboratoires.
  • - Présentation du livre : "La couverture immatérielle", après une résidence en mai 2015 dans la préfecture de Fukushima.

 Artiste plasticienne, elle a enseigné à l’ESAPV à Mons et à l’ENSAV La Cambre en qualité de professeur dans le département Image imprimée.

Elle publie régulièrement notamment à l’AEN /OCDE

Dès 1994, elle explore, voyage, défriche, expose sous le titre « Un site archivé pour Alpha, Bêta, Gamma ». La question de l’identification des sites de déchets radioactifs, l’obsolescence des supports pour le transfert des informations et en 1998, les projets de camouflage des sites, la choque profondément.

Elle commence à obtenir les autorisations pour se rendre d’abord sur des sites européens et ensuite au Japon, au Brésil, en Inde, aux USA. Dans chaque pays, les expositions témoignent de la diversité des préoccupations.

En 2005, elle crée un vocabulaire sculptural : 7 marqueurs ou archisculptures. Le livre « COVER » paru en 2009 exprime la volonté de marquer les sites de déchets faiblement radioactifs pour les rendre plus lisible dans le paysage et surtout pour en être conscients.

Elle émet une idée qu’elle développera dans « Laboratory », celle que les sites de déchets de haute activité pourraient bien être les monuments du XXIe siècle : invisibles mais vivants pendant des dizaines de milliers d’années. La création d’une « Nuclaer Culture Residency » pour la préservation du monde vivant est un projet qui commence en Belgique.

Sortie de son prochain livre « La couverture immatérielle » Bruxelles, le 14 avril

 

Elise Tamisier
En collaboration avec l'erg

La conférence sera suivi par la projection de la vidéo "Marcheurs" de Tom Valckenaere

Dans l’enfance, au fil de nos apprentissages moteurs, nous découvrons l’espace qui nous entoure. Nous apprenons à nous déplacer, nous éprouvons l’effort nécessaire à parcourir la distance entre deux objets. Nous faisons usage de nos mains pour les déplacer, les superposer, les mettre en relation. Plus tard, dans le développement du langage, nous conceptualisons la distance nous séparant des objets : sont-ils près ou sont-ils loin de nous ? Sommes-nous à l’intérieur d’une maison ou à l’extérieur d’une pièce de cette même maison ? Nous apprenons à représenter ces espaces, sur une feuille de papier, avec des jeux de construction, puis nous en inventons de nouveaux, qui correspondent mieux à nos désirs. Pour Joseph Beuys, c’est le monde entier qui dépend de cette disposition des objets dans l’espace, et c’est la représentation que nous nous en faisons ainsi que nos actions sur la matière qui façonnent le monde. L'espace n'est pas une donnée, mais il est fabriqué par le regard, le point de vue et la mise en relation des objets. Lorsqu’il s’agit de façonner un espace commun, comme le sont les hétérotopies décrites par Michel Foucault, il s’agit de trouver ensemble des règles du jeu, de s’accorder sur des manières d’opérer. J'aimerais amener ces considérations dans un cadre particulier, celui de l'enseignement des arts, en évoquant l'exemple de l'erg, mais également du Fresnoy, du Bauhaus, l'enseignement de Joseph Beuys et celui de Sergueï M. Eisenstein. Car s’y jouent sans cesse des processus de fabrication d’espaces et de contre-espaces, au cours desquels étudiants et enseignants transforment l’espace de l’institution elle-même. Ces phénomènes nous offrent peut-être une piste pour appréhender la transmission des arts comme un véritable processus de création.



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