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Philosophie générale / Philosophies européennes et extra-européennes (B1) : Différence entre versions

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===1èr quadrimestre ===
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{{English|General philosophy / European and non-European philosophy}}
  
 
Enseignant : [[Joachim Lacrosse]]
 
Enseignant : [[Joachim Lacrosse]]
  
 
Le fil rouge des Modules 1 et 2 est le concept grec polysémique de logos (récit, parole, raison, expression, argument, discours, proportion, ordre, verbe divin, etc.). Dans le Module 1, ce logos (au moyen duquel Aristote définissait l’homme) est envisagé d’abord à travers ses principales transfigurations anciennes, mais aussi en lien avec des traditions qui, tout en « pratiquant » quelque chose de l’ordre du logos, ont mis en valeur d’autres modes de rationalité, d’autres plis de la pensée : l’Inde et la Chine.
 
Le fil rouge des Modules 1 et 2 est le concept grec polysémique de logos (récit, parole, raison, expression, argument, discours, proportion, ordre, verbe divin, etc.). Dans le Module 1, ce logos (au moyen duquel Aristote définissait l’homme) est envisagé d’abord à travers ses principales transfigurations anciennes, mais aussi en lien avec des traditions qui, tout en « pratiquant » quelque chose de l’ordre du logos, ont mis en valeur d’autres modes de rationalité, d’autres plis de la pensée : l’Inde et la Chine.
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Le cours compare la naissance et le développement de la philosophie en Inde, en Chine et en Grèce, interrogeant notamment la question de l’ontologie, les chemins de la dialectique et la conception de l’action humaine. On y envisage les figures principales du logos philosophique grec, des Présocratiques au néoplatonisme, à partir d’un point de vue comparatiste, en clarifiant des concepts et en posant des problèmes tour à tour épistémologiques, esthétiques, éthiques, politiques, anthropologiques, cosmologiques ou métaphysiques.
 
Le cours compare la naissance et le développement de la philosophie en Inde, en Chine et en Grèce, interrogeant notamment la question de l’ontologie, les chemins de la dialectique et la conception de l’action humaine. On y envisage les figures principales du logos philosophique grec, des Présocratiques au néoplatonisme, à partir d’un point de vue comparatiste, en clarifiant des concepts et en posant des problèmes tour à tour épistémologiques, esthétiques, éthiques, politiques, anthropologiques, cosmologiques ou métaphysiques.
  
 
Le cours est magistral, tout en introduisant ci et là des éléments de pédagogies actives. Les étudiant·e·s doivent lire un texte de philosophie, qui fait aussi partie de la matière d’examen.
 
Le cours est magistral, tout en introduisant ci et là des éléments de pédagogies actives. Les étudiant·e·s doivent lire un texte de philosophie, qui fait aussi partie de la matière d’examen.
 
=== 2ème quadrimestre ===
 
 
Enseignante : [[Natacha Pfeiffer]]
 
 
Le cours de Philosophie générale de Bac 1 (module 2) aura pour épine dorsale la
 
question du regard. Sur un plan thématique, la métaphore optique parcourt en effet toute
 
l’histoire de la philosophie, elle interroge la vision comme l’un des sièges de la connaissance
 
humaine et souligne en filigrane l’équivalence entre le voir et le savoir.
 
 
En choisissant cette problématique du regard en philosophie, ce cours vise à
 
renouveler la manière dont on approche les textes classiques de la tradition. D’une part, la
 
mise en relief de la question du regard au sein de ces textes permettra aux étudiant·e·s de
 
cerner avec précision le point de vue de l’auteur·rice, la singularité de sa démarche et la
 
position depuis laquelle
 
il·elle a décidé d’écrire. Ce cours vise ainsi à introduire les
 
étudiant·e·s à une tension qui traverse toute l’histoire de la philosophie, à savoir l’opposition
 
entre la singularité des voix et la prétention de celles-ci à énoncer l’universel.
 
D’autre part, à
 
travers cette problématique, le cours explicitera comment les enjeux de tout texte peuvent
 
s’appréhender comme des enjeux de regards. Chaque texte construit en effet une certaine
 
scénographie, intègre dans sa composition la place du lecteur·rice et dispose plus largement
 
des places à partir desquelles sont définis qui peut voir/ne pas voir, ce qui peut être vu/ne doit
 
pas être vu. Les étudiant·e·s seront invité·e·s à analyser et à déconstruire les textes
 
philosophiques comme autant de dispositifs à la fois langagiers et visuels. L’étude de la
 
disposition des places et des positions de différentes démarches philosophiques offrira ainsi
 
aux étudiant·e·s une perspective originale à partir de laquelle ils·elles pourront aborder
 
l’étude de textes classiques en se forgeant leur propre point de vue et en réfléchissant à leur
 
propre place de lecteur·rice.
 
 
D’un point de vue pratique, chaque séance sera centrée autour de la lecture d’extraits
 
choisis qui permettront aux étudiant·e·s de s’introduire à la philosophie moderne et
 
contemporaine. Le cours magistral se basera donc sur des lectures qui seront analysées et
 
discutées collectivement, chaque étudiant·e ayant ainsi l’opportunité de participer aux débats
 
qui feront partie intégrante de chaque séance.
 
 
Tout en se concentrant sur l’histoire de la philosophie et les enjeux qui la traversent, ce
 
cours sur le regard et le point de vue cherche également à donner aux étudiants des
 
connaissances et des outils pour réfléchir à ce que signifie les actions de voir, regarder,
 
observer qu’ils effectuent dans le cadre de leur formation artistique. En ce sens, ce cours vise,
 
sur un plan philosophique, à rencontrer les intérêts et les démarches artistiques des
 
étudiant·e·s. En outre, ce cours pourrait donner lieu à des collaborations fructueuses avec le
 
cours de sémiologie I/image.
 
 
Programme provisoire :
 
 
1. Introduction. La philosophie et ses usages de l’œil : institution d’un dispositif
 
Analyse des deux frontispices du Léviathan de Hobbes
 
 
2. L’optique et la philosophie moderne
 
 
Alberti et le prince des rayons
 
 
Kepler : l’image au fond de l’œil
 
 
Spinoza, l’opticien
 
 
3. L’œil de la métaphysique : l’émergence de la subjectivité
 
 
René Descartes : la dioptrique face aux apparences trompeuses
 
 
Les Lumières d’Emmanuel Kant : du renversement copernicien au jugement esthétique
 
 
4. Le perspectivisme : philosopher en points de vue
 
 
Machiavel : perspective et pouvoir
 
 
La monade leibnizienne
 
 
La généalogie nietzschéenne
 
 
La camera obscura de l’idéologie
 
 
5. Voir avec le corps : la phénoménologie et la question de la synesthésie
 
 
Edmund Husserl : l’intentionnalité
 
 
Maurice Merleau-Ponty : toucher du bout des yeux
 
 
6. S’aveugler pour savoir ?
 
 
Henri Bergson : de la nécessité d’obscurcir
 
 
John Rawls : le voile d’ignorance
 
 
7. Déciller le regard : ouvrir les yeux de la philosophie
 
 
Simone de Beauvoir : défaire l’universel masculin
 
 
Donna Harraway : Primate Visions
 
 
Eduardo Viveiros De Castro : le perspectivisme décolonial
 
 
Objectifs du cours :
 
 
Introduire à la démarche philosophique
 
 
Maîtriser les concepts centraux de la philosophie moderne et contemporaine occidentale
 
 
Adopter un regard critique et informé dans l’analyse des textes
 
 
Discerner et discuter les stratégies conceptuelles et les présupposés impliqués dans chacun des discours
 
 
Participer de manière argumentée à la réflexion critique, la lecture et la discussion
 
 
  
  

Version actuelle datée du 1 juin 2023 à 12:18

Enseignant : Joachim Lacrosse

Le fil rouge des Modules 1 et 2 est le concept grec polysémique de logos (récit, parole, raison, expression, argument, discours, proportion, ordre, verbe divin, etc.). Dans le Module 1, ce logos (au moyen duquel Aristote définissait l’homme) est envisagé d’abord à travers ses principales transfigurations anciennes, mais aussi en lien avec des traditions qui, tout en « pratiquant » quelque chose de l’ordre du logos, ont mis en valeur d’autres modes de rationalité, d’autres plis de la pensée : l’Inde et la Chine.

Le cours compare la naissance et le développement de la philosophie en Inde, en Chine et en Grèce, interrogeant notamment la question de l’ontologie, les chemins de la dialectique et la conception de l’action humaine. On y envisage les figures principales du logos philosophique grec, des Présocratiques au néoplatonisme, à partir d’un point de vue comparatiste, en clarifiant des concepts et en posant des problèmes tour à tour épistémologiques, esthétiques, éthiques, politiques, anthropologiques, cosmologiques ou métaphysiques.

Le cours est magistral, tout en introduisant ci et là des éléments de pédagogies actives. Les étudiant·e·s doivent lire un texte de philosophie, qui fait aussi partie de la matière d’examen.