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Différences entre les pages « Gilbert Fastenaekens » et « Sirah Foighel Brutmann »

De erg

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'''Gilbert Fastenaekens''' est né en 1955 à Bruxelles, vit à Bouillon (Belgique) depuis 2009.  
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La pratique collaborative de Sirah et Eitan consiste à créer des expériences spatiales et de durée en relation avec le matériau filmique et le matériau architectural, en tant que surfaces capables d'enregistrer l'expérience. Ils développent des langages audiovisuels méfiants vis-à-vis des récits linéaires, notamment ceux à l'œuvre dans l'écriture de l'histoire, et en proposent, à travers le médium, une réévaluation poétique de celle-ci.
  
Rapidement reconnu pour son travail photographique sur les paysages urbains de nuit, il participe à la mission photographique de la Datar en France en 1984. L'œuvre de cette période a été réunie dans les livres  Nocturne  et Essai pour une archéologie imaginaire. "La nuit, la topographie urbaine, en plein déshérence, devient le trou noir d’un opéra énigmatique, le décor à l’abandon d’une gigantesque pièce de théâtre d’où les acteurs sont bannis. Tout paraît enveloppé dans un arrêt provisoire. La distanciation vis-à-vis du tumulte est un moment à privilégier. Tout s’immobilise, la scène et ses spectateurs semblent unis jusqu’aux premières lueurs du matin, quand le rythme de la civilisation reprendra ses droits".
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Leurs œuvres recherchent une certaine présence fantomatique dans la mémoire collective qui renforce le pouvoir de l'oubli collectif. Leurs dernières œuvres vidéo se concentrent spécifiquement sur l'échec poétique des lieux de rassemblement ou des événements, et demandent à penser cet échec comme un mode alternatif de se souvenir ensemble. Considérant un chevauchement entre expérience collective et identité, l'œuvre de Sirah et Eitan aspire à découvrir et à développer des méthodologies de processus artistique capables de réévaluer la collectivité à travers le spectateur.
  
Depuis 2006, Gilbert Fastenaekens a également commencé une investigation en vidéo. Dans l'installation vidéographique Libre de ce monde, il exerce sa faculté d'observer, de capter de façon non intrusive, en plans fixes centrés sur des personnes seules, des duos ou de petits groupes, une "manifestation" autant banale que spectaculaire : le fou-rire. Dans ses nombreuses variations : individuel ou collégial, du plus étouffé au plus éclatant, du plus puissant au plus épuisant, mais aussi et peut-être surtout, du plus joyeux au plus douloureux. C'est l'incontrôlable par excellence que ce trop-plein, voire ce cri, qui s'arrache de la profondeur des êtres. Qui peut entraîner le rire du spectateur, mais bientôt aussi sa gêne, comme s'il assistait là au plus impudique des spectacles. Dans Vis-à-Vis (réalisé à Milan) cinq plans fixes vidéo sont mis côte à côte, où alternent des moments de banalités urbaines, des gestes simple du quotidien et des portraits soumis à la durée, où la théâtralité intérieure s'expose à l'usure du temps, de la pose, de la complaisance, quelques fois dans la difficulté d'être face au silence. De ces séquences projetées simultanément émane une poésie sourde, à la manière de haïkus, captant une multitude d'instants donnant l'écriture de la vie, exprimant ce qui est, à cet instant, dans le présent, en relation avec le spectateur.
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http://www.tilfar.com/
  
L'artiste est représenté par la galerie Les Filles du Calvaire à Paris.
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[mailto:sirah@tilfar.com email me]
 
 
Il fut professeur à l'erg, en [[Photographie (MA)|Master Photographie]], jusqu'en juin 2021.
 
 
 
[mailto:gilbert.fastenaekens@gmail.com email me]
 

Version actuelle datée du 26 août 2021 à 14:36

La pratique collaborative de Sirah et Eitan consiste à créer des expériences spatiales et de durée en relation avec le matériau filmique et le matériau architectural, en tant que surfaces capables d'enregistrer l'expérience. Ils développent des langages audiovisuels méfiants vis-à-vis des récits linéaires, notamment ceux à l'œuvre dans l'écriture de l'histoire, et en proposent, à travers le médium, une réévaluation poétique de celle-ci.

Leurs œuvres recherchent une certaine présence fantomatique dans la mémoire collective qui renforce le pouvoir de l'oubli collectif. Leurs dernières œuvres vidéo se concentrent spécifiquement sur l'échec poétique des lieux de rassemblement ou des événements, et demandent à penser cet échec comme un mode alternatif de se souvenir ensemble. Considérant un chevauchement entre expérience collective et identité, l'œuvre de Sirah et Eitan aspire à découvrir et à développer des méthodologies de processus artistique capables de réévaluer la collectivité à travers le spectateur.

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