Actions

Gilbert Fastenaekens

De erg

Révision datée du 21 août 2019 à 15:53 par Sammy (discussion | contributions) (Remplacement de texte — « Catégorie:Enseignants » par « Catégorie:Enseignant·e·s »)

Gilbert Fastenaekens est né en 1955 à Bruxelles, vit à Bouillon (Belgique) depuis 2009.

Rapidement reconnu pour son travail photographique sur les paysages urbains de nuit, il participe à la mission photographique de la Datar en France en 1984. L'œuvre de cette période a été réunie dans les livres Nocturne et Essai pour une archéologie imaginaire. "La nuit, la topographie urbaine, en plein déshérence, devient le trou noir d’un opéra énigmatique, le décor à l’abandon d’une gigantesque pièce de théâtre d’où les acteurs sont bannis. Tout paraît enveloppé dans un arrêt provisoire. La distanciation vis-à-vis du tumulte est un moment à privilégier. Tout s’immobilise, la scène et ses spectateurs semblent unis jusqu’aux premières lueurs du matin, quand le rythme de la civilisation reprendra ses droits".

Depuis 2006, Gilbert Fastenaekens a également commencé une investigation en vidéo. Dans l'installation vidéographique Libre de ce monde, il exerce sa faculté d'observer, de capter de façon non intrusive, en plans fixes centrés sur des personnes seules, des duos ou de petits groupes, une "manifestation" autant banale que spectaculaire : le fou-rire. Dans ses nombreuses variations : individuel ou collégial, du plus étouffé au plus éclatant, du plus puissant au plus épuisant, mais aussi et peut-être surtout, du plus joyeux au plus douloureux. C'est l'incontrôlable par excellence que ce trop-plein, voire ce cri, qui s'arrache de la profondeur des êtres. Qui peut entraîner le rire du spectateur, mais bientôt aussi sa gêne, comme s'il assistait là au plus impudique des spectacles. Dans Vis-à-Vis (réalisé à Milan) cinq plans fixes vidéo sont mis côte à côte, où alternent des moments de banalités urbaines, des gestes simple du quotidien et des portraits soumis à la durée, où la théâtralité intérieure s'expose à l'usure du temps, de la pose, de la complaisance, quelques fois dans la difficulté d'être face au silence. De ces séquences projetées simultanément émane une poésie sourde, à la manière de haïkus, captant une multitude d'instants donnant l'écriture de la vie, exprimant ce qui est, à cet instant, dans le présent, en relation avec le spectateur.

L'artiste est représenté par la galerie Les Filles du Calvaire à Paris.

Il est actuellement professeur à l'erg, en Master Photographie.

email me