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Droit / Pratique de l'autodéfense économique et professionnelle (M1) : Différence entre versions

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Enseignant(s) : [[Maxime Lambrecht]]
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{{English|Law / Practice of economic and professional self-defense}}
  
* Le cours sera organisé en quatre parties :
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Enseignante: [[Mathilde Maillard]]
  
* 1. Fondements du droit
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La place de l’artiste dans la société prête depuis toujours à tous les fantasmes. Qu’a-t-elle à
En guise d’introduction, nous découvrirons les grands principes du droit et de l’ordre juridique, comme la différence entre le droit et la morale, l’idée de hiérarchie des normes ou la protection des droits fondamentaux.
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encore à nous apprendre au regard de l’évolution actuelle du monde du travail ? Quelles
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déconstructions sont nécessaires aujourd’hui pour imaginer une meilleure intégration des
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artistes dans la vie et la société ? Comment penser un futur vivable et tenable pour l’artiste,
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au-delà de la question du statut d’artiste ? Que se passe-t-il si on exagère le trait de ce qui
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sépare l’art, l’école, le travail et la vie, ou qu’au contraire on tente de recoller les morceaux ?
  
* 2. Droit d’auteur et protection de la création
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L'artiste est-il.elle un·e travailleur·euse comme les autres ? Existe- t-il seulement une communauté ou des communautés de travailleur·euses? On parle souvent de la brèche entre les beaux-arts et le monde de travail, alors même que beaucoup d’étudiant·es travaillent à côté de leurs études, ou bien que beaucoup d’artistes travaillent dans d’autres domaines pour gagner leur vie. Ces choix, souvent pris par nécessité, obligent à penser la vie de l’artiste d’une manière presque schizophrène. Comment transformer, avec le pouvoir-du-dedans (Starhawk), cette vision de l’artiste ? Quelles clés donner à des étudiantes qui s’envisagent comme futures travailleur-se-s de l’art ?
Dans cette seconde partie, nous étudierons les principes du droit d’auteur, et verrons comment ce régime juridique protège la création (notions d’œuvre, d’auteur, droits économiques et droits moraux, etc.)
 
  
* 3. La protection de la création confrontée aux droits d’autrui
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Le cours alternera entre des moments de partage de ressources pratiques, juridiques, de terrains, afin d’offrir aux étudiant.e.s un panorama des écosystèmes culturels belges à la fois libéraux mais aussi alternatifs, ressources qui semblent nécessaires à tout.e étudiant.e qui termine l’école et qui aideront à penser la subsistance de l’artiste/travailleur.se culturelle, mais aussi des clés théoriques et sociologiques qui aborderont la question des privilèges, des inégalités et des reproductions sociales, de l’exploitation/auto-exploitation, de la surcharge et des souffrances au travail dans le milieu de l’art. Enfin, nous partagerons ensemble des outils qui envisagent des manières de sortir de la « tyrannie de la réalité » (Mona Chollet) en parlant aussi de désirs, de rêves et de valeurs soutenantes et désirables en lien avec la valeur Travail. Le suivi des stages et des rapports de stage sera intégré au cours.
Cette troisième partie sera consacrée aux exceptions et limitations au droit d’auteur, aux principes de la liberté d’expression, ainsi qu’aux autres droits d’autrui qui viennent limiter les prérogatives de l’auteur (protection de la vie privée, droit à l’image, diffamation, propos discriminatoires ou racistes).
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Ce cours est considéré aussi comme un soutien au [[Le stage externe|stage externe]]. En effet, l'enseignant·e accompagnera les
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étudiant·es à produire un rapport de stage compris comme lieu critique au regard de contextes divers d'insertion socioprofessionnelle (et au regard du concept lui-même).
  
* 4. L’exploitation de la création
 
Enfin, nous étudierons les principes du droit des contrats (principes généraux, contrats d’édition, etc.), et verrons comment ceux-ci peuvent être utilisés pour protéger l’exploitation de la création.
 
  
* L’enseignement sera illustré par une série d’exemples et de cas pratiques issus des domaines de la création et du droit de l’information.
 
Au terme de l’apprentissage, l’étudiant(e) devra avoir acquis non seulement une compréhension théorique de la matière, mais également être en mesure d’appliquer les règles et principes vus au cours pour résoudre des cas pratiques (qualification juridique, interprétation, application).
 
  
 
[[catégorie:M1]]
 
[[catégorie:M1]]
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[[catégorie:Cours théoriques]]

Version actuelle datée du 15 septembre 2023 à 12:22

Enseignante: Mathilde Maillard

La place de l’artiste dans la société prête depuis toujours à tous les fantasmes. Qu’a-t-elle à encore à nous apprendre au regard de l’évolution actuelle du monde du travail ? Quelles déconstructions sont nécessaires aujourd’hui pour imaginer une meilleure intégration des artistes dans la vie et la société ? Comment penser un futur vivable et tenable pour l’artiste, au-delà de la question du statut d’artiste ? Que se passe-t-il si on exagère le trait de ce qui sépare l’art, l’école, le travail et la vie, ou qu’au contraire on tente de recoller les morceaux ?

L'artiste est-il.elle un·e travailleur·euse comme les autres ? Existe- t-il seulement une communauté ou des communautés de travailleur·euses? On parle souvent de la brèche entre les beaux-arts et le monde de travail, alors même que beaucoup d’étudiant·es travaillent à côté de leurs études, ou bien que beaucoup d’artistes travaillent dans d’autres domaines pour gagner leur vie. Ces choix, souvent pris par nécessité, obligent à penser la vie de l’artiste d’une manière presque schizophrène. Comment transformer, avec le pouvoir-du-dedans (Starhawk), cette vision de l’artiste ? Quelles clés donner à des étudiantes qui s’envisagent comme futures travailleur-se-s de l’art ?

Le cours alternera entre des moments de partage de ressources pratiques, juridiques, de terrains, afin d’offrir aux étudiant.e.s un panorama des écosystèmes culturels belges à la fois libéraux mais aussi alternatifs, ressources qui semblent nécessaires à tout.e étudiant.e qui termine l’école et qui aideront à penser la subsistance de l’artiste/travailleur.se culturelle, mais aussi des clés théoriques et sociologiques qui aborderont la question des privilèges, des inégalités et des reproductions sociales, de l’exploitation/auto-exploitation, de la surcharge et des souffrances au travail dans le milieu de l’art. Enfin, nous partagerons ensemble des outils qui envisagent des manières de sortir de la « tyrannie de la réalité » (Mona Chollet) en parlant aussi de désirs, de rêves et de valeurs soutenantes et désirables en lien avec la valeur Travail. Le suivi des stages et des rapports de stage sera intégré au cours.


Ce cours est considéré aussi comme un soutien au stage externe. En effet, l'enseignant·e accompagnera les étudiant·es à produire un rapport de stage compris comme lieu critique au regard de contextes divers d'insertion socioprofessionnelle (et au regard du concept lui-même).