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Politique et expérimentation graphiques - Design et Politique du multiple (MA) : Différence entre versions

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{{English|Design and Politics of the Multiple (MA)}}
  
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enseignants/coordination : [[Renaud Huberlant]], [[Johnny Leya]]
  
Enseignants / Coordination : [[Pierre-Philippe Duchâtelet]], [[Renaud Huberlant]]
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Cours liés :  
  
intervenants : [[Lionel Maes]], [[Alexander Schellow]], [[Guy Woueté]]
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*[[Etude des artefacts (M1) (M2)]],  
  
séminaire : [[Maryam Kolly]], [[Nicolas Prignot]], [[Alexis Zimmer]]
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* [[Séminaire Politique et expérimentation graphiques (M1) (M2)]].
  
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Cet atelier pluridisciplinaire de recherche en master interroge les dispositifs médiateurs – objets, environnements et interfaces – qui balisent nos usages et orientent nos pratiques de leurs fonctions. Que nous font faire les livres, les écrans, les ‘devices’, les outils ou encore les espaces construits ? Ils ont en commun d’être des artefacts, des objets techniques ou symboliques façonnés par l’être humain dans l’intention d’élaborer des interactions. Ces artefacts ont toujours une intention pour origine, des usages et des fonctions pour destination, et une forme pour objet. Mais quel en est le sujet ? serait-on en droit de demander. C’est la question qui anime l’atelier et les pratiques qui s’y déploient en interrogeant ce qui lie la position du créateur.ice à celle du spectateur.ice, du lecteur.ice, de l’usager.e. Et, en ce sens, qui interroge de quelle politique participe le design que nous y produisons.
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Lier multiple et politique, c’est, d’une part, refuser le récit dominant du monologue binaire et unilatéral pour permettre l’écoute des dialogues qui se tissent entre des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’agir des multiples, ces objets inanimés de design produits en série.
  
Le master Design et Politique du Multiple ouvre un champ d’études sur la recherche en et par la pratique du design (Huyghe, 2017). Ce master engage les étudiant-e-s dans le développement d’un projet personnel à partir d’une hypothèse de travail soutenue d’un point de vue critique. Il implique de considérer la responsabilité du-de la designer dans la construction des discours, des images, des savoirs et, par ce biais, de mesurer son rôle actif dans le découpage des structures culturelles, sociales et politiques de notre monde.
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Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations d’agencement, de traduction, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace.
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Le master croise les pratiques du design et de l’art à celles, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales.
  
Si la notion de design est centrale au master, il s’agit moins d'une méthode tournée vers la recherche de solutions qu'une exploration des potentiels du dissensus, entendu comme lieu de création d’un monde sensible différent (Rancière, 2018). Le design considéré comme politique du multiple. Lier multiple et politique, c’est, d’une part, questionner la force politique des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’agir des multiples - ces objets sériels « inanimés » du design.
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=== pédagogie ===
  
Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations de réagencement, de traduction, de montage, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace.
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Design entendu comme dispositif de médiation, entre usages et fonctions : une disposition ou manière d’être au monde et de faire société.
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Quelles relations entretenons-nous avec les objets, outils, constructions, monuments, mobiliers (domestiques ou urbains), livres ou écrans sans prendre en compte les récits qui les originent et les destinations auxquels ils prétendent? Une intention les gouverne qui prétend orienter nos usages et façonner nos existences. Nous nous attachons à nous en émanciper et à proposer des récits et des manières de faire alternatifs.
  
Le master croise les apports du design, de l’art, à ceux, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales. Les étudiant-e-s sont amené-e-s à explorer les rapports de domination dans les processus de transmission des récits historiques et de construction de mémoires collectives. Durant le cycle 2018/2020, les étudiant-e-s partageront le fruit de leurs recherches avec un ensemble d’invité-e-s et d'enseignant-e-s.
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Apprendre à faire ensemble par la la coconstruction d’un dispositif collectif de médiation.
"At issue is the claim that the machines, structures, and systems of modern material culture can be accurately judged not only for their contributions of efficiency and productivity, not merely for their positive and negative environmental side effects, but also for the ways in which they can embody specific forms of power and authority."  Langdon Winner, Do Artefacts Have Politics?
 
  
"(...) To convert an object into something else. To capture the force inherent to every single matter or being. This constituted the ultimate form of power and agency" Achille Mbembé, about old african cognitive world in Time on the Move
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Déconstruire les récits dominants logés au cœur des objets qui nous gouvernent.
  
bibliographie
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Faire défaire et refaire, étude de cas.
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Émettre des hypothèses et les confronter à la vérification par l’expérimentation, la mise en relation,
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l’agencement et l’agentivité au travers d’un dispositif (tous termes définis et pratiqués en atelier).
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L’enseignement est basé sur la recherche collective (Master 1) au profit d’un projet personnel (Master 2) soutenu par un Mémoire de fin d’études.<br>
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La dynamique de l’atelier repose sur un découpage pédagogique en séquences, variant de une à plusieurs semaines, ponctuées par des remises régulières.
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Cette dynamique est partagée entre des cours collectifs et des suivis individuels.
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Le jury de fin d’études, composé exclusivement de membres externes à l’erg, fait l’objet d’une scénographie collective, élaborée en commun tout au long de l’année terminale.
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===archives 2021-2022===
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Pratiques et expérimentations graphiques :<br>
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'''DPM'''<br>
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* - M.K. Abonnenc, L. Arndt, C. Lozano, Collecte coloniale et affect ramper dédoubler, B42, 2016.
 
* - S. Berrebi, The Shape of Evidence, Amsterdam, Valiz, 2014, «Art Work, Document, Monument», p.37.
 
* - H. Bhabha. Les lieux de la culture. Une théorie postcoloniale, Paris, Payot, 2007 (trad. de The Location of Culture (trad. par Françoise Bouillot). 
 
* - J. Bolter, R. Grusin, Remediation. understanding new media, MIT press, 2000.
 
* - J. Butler, Gender Trouble, Routledge, 1990.                         
 
* - K. Crenshaw. «Why intersectionality can’t wait», sur https://www.washingtonpost., consulté le 20/12/2017. 
 
* - S. Delecourt, K. Schneller, V. Theodoropoulou, Le chercheur et ses doubles, B42, 2015.
 
* - H. Foster, Design & crime, les prairies ordinaires, 2008.
 
* - H. Foster, Vision and visuality, Bay Press, 1988.
 
* - T. Garcia, Nous, Figures/Grasset, 2016.
 
* - E. Glissant, Poétique de la Relation, Gallimard, 1990. 
 
* - S. Hall, Identités et cultures. politiques des cultural studies, (3e éd., édition établie par Cervulle M., traduit par Jacquet C.) Paris, éditions Amsterdam, 2017. 
 
* - M. Hirsch, «The Generation of Postmemory. Writing and Visual Culture After the Holocaust», Columbia University Press, 2012.
 
* - P. D. Huyghe, Contre-temps. De la recherche et de ses enjeux : arts, architecture, design, B42, 2017.
 
* - A. Jaunait et S. Chauvin. « Représenter l’intersection » Les théories de l’intersectionnalité à l’épreuve des sciences sociales, Revue française de science politique, 2012/1 Vol. 62, p. 05-20.
 
* - A. Lantenois, Le vertige du funambule, B42, 2013.
 
* - A. Mbembe, Critique de la raison nègre, La Découverte (« Cahiers libres »), 2013.
 
* - Metahaven, Black Transparancy The Right to Know in the Age of Mass Surveillance, Sternberg Press, 2015.
 
* - W.J.T. Mitchell, Que veulent les images?, les presses du réel, 2004.
 
* - N. Mirzoeff, The Visual Culture Reader, Routledge, 1998.
 
* - J. Rancière. A. Jdey, La méthode de la scène, Lignes, 2018.
 
* - J. Rancière, Le destin des images, La fabrique éditions, 2016.
 
* - E. Saïd. L'Orientalisme. L'Orient créé par l'Occident, traduction de Catherine Malamoud, préface de Tzvetan Todorov, Le Seuil, 1980.
 
* - J.K. Shaw, T. Reeves-Evison, Fiction as method, SternbergPress, 2017.
 
* - C. Van Winkel, « Information and visualisation: the artist as designer in During the Exhibition the Gallery Will be Closed », Valiz, Amsterdam, 2012, p 133 —201. 
 
* - L. Winner, "Do Artifacts Have Politics?" in Daedalus, Vol. 109, No. 1, 1980.
 
* - La Grande table (2ème partie). (2015, 3 juin). Qu’est-ce que la Forensic architecture ?
 
* https://www.franceculture.fr/
 
  
Cours liés : [[Séminaire Politique et expérimentation graphiques]], [[Etudes des artefacts]]
 
  
  
 
[[Catégorie:M1]]
 
[[Catégorie:M1]]
 
[[Catégorie:M2]]
 
[[Catégorie:M2]]
[[Catégorie:Ateliers pluridisciplinaires (MA)]]
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[[catégorie:Ateliers pluridisciplinaires]]

Version actuelle datée du 27 mars 2024 à 14:13

enseignants/coordination : Renaud Huberlant, Johnny Leya

Cours liés :

Cet atelier pluridisciplinaire de recherche en master interroge les dispositifs médiateurs – objets, environnements et interfaces – qui balisent nos usages et orientent nos pratiques de leurs fonctions. Que nous font faire les livres, les écrans, les ‘devices’, les outils ou encore les espaces construits ? Ils ont en commun d’être des artefacts, des objets techniques ou symboliques façonnés par l’être humain dans l’intention d’élaborer des interactions. Ces artefacts ont toujours une intention pour origine, des usages et des fonctions pour destination, et une forme pour objet. Mais quel en est le sujet ? serait-on en droit de demander. C’est la question qui anime l’atelier et les pratiques qui s’y déploient en interrogeant ce qui lie la position du créateur.ice à celle du spectateur.ice, du lecteur.ice, de l’usager.e. Et, en ce sens, qui interroge de quelle politique participe le design que nous y produisons. Lier multiple et politique, c’est, d’une part, refuser le récit dominant du monologue binaire et unilatéral pour permettre l’écoute des dialogues qui se tissent entre des subjectivités multiples, fragmentées, non-fixées dans des identités immuables, et c’est, d’autre part, questionner la capacité d’agir des multiples, ces objets inanimés de design produits en série.

Parmi les disciplines du design, nous souhaitons aborder plus spécifiquement les pratiques éditoriales. L’édition est à considérer, ici, dans un sens élargi. Elle implique un ensemble d’opérations d’agencement, de traduction, de mise en forme et de reproduction. Elle s’étend, en tant que pratique du montage, de l’imprimé au numérique, de l’image fixe à l’image en mouvement, de la mise en page à la mise en espace. Le master croise les pratiques du design et de l’art à celles, théoriques, de la philosophie des sciences, des études culturelles, féministes et postcoloniales.

pédagogie

Design entendu comme dispositif de médiation, entre usages et fonctions : une disposition ou manière d’être au monde et de faire société. Quelles relations entretenons-nous avec les objets, outils, constructions, monuments, mobiliers (domestiques ou urbains), livres ou écrans sans prendre en compte les récits qui les originent et les destinations auxquels ils prétendent? Une intention les gouverne qui prétend orienter nos usages et façonner nos existences. Nous nous attachons à nous en émanciper et à proposer des récits et des manières de faire alternatifs.

Apprendre à faire ensemble par la la coconstruction d’un dispositif collectif de médiation.

Déconstruire les récits dominants logés au cœur des objets qui nous gouvernent.

Faire défaire et refaire, étude de cas.

Émettre des hypothèses et les confronter à la vérification par l’expérimentation, la mise en relation, l’agencement et l’agentivité au travers d’un dispositif (tous termes définis et pratiqués en atelier).

L’enseignement est basé sur la recherche collective (Master 1) au profit d’un projet personnel (Master 2) soutenu par un Mémoire de fin d’études.
La dynamique de l’atelier repose sur un découpage pédagogique en séquences, variant de une à plusieurs semaines, ponctuées par des remises régulières. Cette dynamique est partagée entre des cours collectifs et des suivis individuels.

Le jury de fin d’études, composé exclusivement de membres externes à l’erg, fait l’objet d’une scénographie collective, élaborée en commun tout au long de l’année terminale.

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Pratiques et expérimentations graphiques :
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